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Post-modernisme: cheval de Troie idéologique de la réaction

Eric Smith, Saturday, April 3, 2010 - 19:56
2010-04-16 19:00
2010-04-16 21:00

Maison Norman Bethune
1918, rue Frontenac
Montréal (métro Frontenac)

Maison Norman Bethune

Dans le cadre des Rendez-vous de la Maison Norman Bethune:
Post-modernisme: cheval de Troie idéologique de la réaction

Les idées postmodernes infectent la pensée intellectuelle actuelle. Pour les postmodernes, nous serions dans une période où les grands récits (dont le marxisme) n’auraient plus de place. L’idée de progrès, au lieu de produire plus de bonheur pour les gens, serait responsable de tous les malheurs du XXe siècle. Les intellectuels qui se référaient aux grands récits et se voyaient comme avant-garde auraient provoqué de grands malheurs. La période actuelle aurait montré la faillite de la modernité et de ses grandes utopies. Les intellectuels n’auraient plus de rôle à jouer, sauf celui d’herméneutes de la société postmoderne. Toutes les idées se vaudraient parce qu’elles refléteraient une multitude de conditions distinctes. Le postmodernisme est un poison parce qu’il sert à attaquer l’idée que les masses puissent s’organiser pour s’émanciper.

Entrée libre • Info: 514 563-1487

maisonnormanbethune.ca
Yes


Subject: 
La stalinisme : cheval de Troie pour les cerveaux faibles
Author: 
alexandre.2
Date: 
Tue, 2010-04-13 18:00

J'ai rien contre les marxistes-léninistes, les communistes et autres tendances rouges traditionnelles. Enfin, pas sur le fond car j'estime que l'apport théorique est souvent pertinent. Après tout, on a tous, à un moment ou à un autre, lu Marx et Engels. Cependant, j'ai la mèche courte lorsqu'ils sortent leur propagande, se mettent à excommunier tout le monde et à voir des satans partout.

Dire que les postmodernistes infectent la pensée intellectuelle actuelle est un bon exemple. J'imagine que l'auteur de ces lignes est un simple exécutant (sinon, on aurait pu s'attendre à un billet signé). J'imagine aussi que cet individu n'a jamais lu sérieusement un auteur post-moderne (sinon on aurait pu s'attendre à un ou deux exemples concrets). Et on ose traiter les «po-mo» de poison intellectuel!

Remarquez, c'est pratique la caricature : remplacez «auteurs post-modernes» par »néolibéraux» et vous avez un flyer pour un autre évènement.

On attaque souvent les post-modernes (lesquels?) sur la base du prétendu «relativisme absolu». Il s'agit bien entendu ici d'une caricature grossière qui fait montre d'une méconnaissance manifeste de ces auteurs (encore faudrait-il avoir le courage de donner des noms, hein?) Le plus choquant avec ce genre d'affirmation à l'emporte-pièce c'est qu'elle s'insère dans une logique de propagande primitive qui consiste à démoniser tout ce qui n'est pas conforme à l'orthodoxie. «À quand le Goulag pour la rééducation par le travail des intellectuels post-modernes?» est-on alors en droit de se demander. Enfin, jusqu'à ce que nos amis rouge orthodoxie apprennent à mettre de l'eau dans leur vin (rouge), on préfère les laisser potasser leur Capital organisés qu'ils sont dans leurs SSections de combat.


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Subject: 
Progrès aveugle: cheval de Troie de l'hécatombe finale
Author: 
patc
Date: 
Wed, 2010-04-14 15:14

Judicieuse remarque alexandre.2
Nos camarades rouges nous ont habitués à la caricature, mais c'est ce qui fait leur charme. ;^)

L’idée de progrès, au lieu de produire plus de bonheur pour les gens, serait responsable de tous les malheurs du XXe siècle.

La critique de l'idéologie du progrès n'appartient pas exclusivement à la pensée postmoderne. Mais il est plus facile pour les marxistes de recourir à l'amalgame sophistique que de s'enfarger dans les nuances pour débouter une critique qui leur fait peur précisément parce qu'elle menace leur édifice dans ses fondements.

Bien plus que la pensée postmoderne, c'est la critique fondamentale de la civilisation et du progrès qui fait sortir les marxistes de leurs gonds, précisément parce que cette critique constitue pour eux/elles une menace immédiate: par la force des choses, cette critique est appelée à dépasser les idéologies pétrifiées (et les cynismes vulgaires) pour se répandre parmi les générations futures, qui seront de plus en plus violemment confrontées aux désastreuses conséquences du progrès aveugle et à l'ineptie des idéologies qui s'en sont fait porteuses.

Je gage aujourd'hui que "l'émancipation des masses", si tant est qu'une telle chose soit possible (est-ce que l'URSS de Staline et la Chine de Mao constituent des exemples de masses émancipées?), passera inévitablement par une critique fondamentale de l'idéologie du progrès, car au XXI siècle, cette dernière participe davantage à l'asservissement qu'à l'émancipation.


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