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Iran nouvelles precisions sur l'aide au régime par nokia et siemens

Anonyme, Wednesday, March 3, 2010 - 23:40

A l’approche de nouvelles mobilisations de masse qui se préparent en iran
pour les fetes du feu du 16 mars de Tchahar-Chanbeh-Souri et de Norouz le
21 mars (l’équivalent de notre jour de l’an pour le peuple iranien) ou le
peuple redescendra manifester courageusement de nouveau dans les rues

Ces mobilisations qui effraient de nouveau le régime puisque elles ont
de nouveau valu au peuple d'Iran de nouvelles menaces de mort publique diffusées
sur les médias officiels du régime l’Irna, l’Isna et l’Irib de la part
des numéros un et du numéro deux de la police iranienne Ahmadi , Esmail
Moghadam & Ahmad Reza Radan mais aussi du Le procureur général de
Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi

Lire a leur sujet les articles qui leurs sont consacrés

http://www.irancrimewatch.com/index_en.php

il est temps de nous renseigner un tant soit peu sur les complicités de
crimes contre l’humanité, viols,tortures et exevutions sommaire commis avec l’aide de multinationales
européennes et américaines avec la dictature de la « république » des
Mollahs

Comment Nokia et Siemens ont aidé la dictature de Ahmadinejad et Khamenei
à fliquer, bloquer et « filtrer » le net Iranien et contribué ainsi a
l’arrestation et a des condamnations pouvant aller jusqu'à la peine de
morts de milliers de cyber activistes iraniens

Ce que Nokia et Siemens ont fait contre le peuple iranien ils nous l’ont
fait a nous tous-tes

Une complicité de l’Union européenne avec la dictature iranienne

La technologie a mal tourné en Iran

Le réseau de téléphonie mobile iranien a trahi ses utilisateurs pendant la
révolte réprime de l’année dernière. Nous avons pu nous procurer l’un des
systèmes de surveillance que Nokia Siemens Networks a vendu à l’Iran.
Quelle relation avec les gadgets européens?

1er Mars 2010

”Recueillir des données d’interception est un processus qui se passe à
l’arrière-plan en s’assurant que la cible interceptée (l’utilisateur
final) ne soit jamais au courant d’une interception possible” décrit le
manuel. ”Le nombre maximum de sessions actives d’interception simultanées
est de 50.000”

Les officiers de police de Téhéran ont lu ce manuel. Il a atterri entre
mes mains par la bande.

”Portail Nokia d’Interception Légale” annonce la couverture. C’était une
rumeur depuis longtemps. Nokia Siemens Networks a fourni à l’Iran du
matériel de télésurveillance dont j’ai essayé de trouver les détails
depuis l’été dernier. L’un des produits que NSN a fourni à l’Iran a fuité
jusqu’à Fifi. Ce système permet exactement le type de surveillance dans
lequel NSN a nié sa participation.

Ca semble mauvais. Ce système donne aux autorités de larges possibilités
pour suivre l’usage des portables et de l’Internet mobile par les
citoyens.

Mais ce n’est pas illégal. Des systèmes similaires surveillent également
nos propres télécommunications. La question, ce n’est pas l’Iran mais plus
largement ce qui est permis en général dans les réseaux. Qui les contrôle?

”On a eu l’impression, au niveau international, que nous leur [Iran] avons
fourni un équipement de surveillance d’Internet, mais ce n’est pas vrai”
avait assuré Lauri Kivinen, Directeur des grands comptes de NSN au
quotidien finnois Helsingin Sanomat le 20 février.

Cependant, la surveillance rendue possible par le Nokia Lawful
Interception Gateway (LIG) s’étend à l’Internet mobile. Ou bien Kivinen
mentait ou l’étendue de ses connaissances sur les compétences de sa
société n’est pas à la hauteur.

”Apparemment, cela permet la surveillance, l’enregistrement, la
restitution et une recherche complète de tout le trafic du réseau” a
commenté un professionnel de l’IT que j’avais invité à étudier le logiciel
NSN.

Page 17 du manuel de description du produit, il y a un schéma du système
de surveillance. Les points d’interception sont représentés par des carrés
rouges. Depuis ces points, l’information est transmise à l’administration
du réseau. Sur le côté, 3 icônes de personnages, un surveillant, un juge
et un officier de police, surveillent le processus.

Le rôle du juge est d’accorder la permission de surveiller.
L’administrateur lance et stoppe les processus de surveillance. L’officier
de police étudie les appels téléphoniques, les messages et le trafic sur
Internet inclus dans le processus. Le surveillant vérifie qu’il n’y ait
pas d’usage illégal.

Les produits Nokia contenant le matériel de surveillance sont listés dans
le manuel de description du produit:

Nokia 2G/3G SGSN [Serving GPRS Support Node], Nokia GGSN [Gateway GPRS
Support Node], Nokia Flexi ISN et Nokia CPS.

Quand l’Iran a acheté le Portail, le pays n’avait pas encore de réseau 3G.
Plus tard, la 1ere licence de réseau a été attribuée à Zain, une société
koweitienne. Zain coopère avec NSN pour le 3G au moins en Arabie Saoudite.

Donc, au moment de la vente, LIG n’aurait pas pu être utilisé pour
surveiller l’Internet même s’il en avait la capacité, prête à être activée
lors de la mise en place d’un réseau 3G.

”Les carrés rouges du schéma, les points d’interception, sont inclus dans
tout le matériel réseau de Nokia. Il n’est pas nécessaire de grimper en
haut d’une antenne pour l’installer. Il suffit d’utiliser le logiciel.”

Fifi est tombé par hasard sur l’affaire de télésurveillance de Nokia
Siemens pendant l’été 2009, quand les élections en Iran, suspectées de
fraude, furent suivies de manifestations massives et de répression
sauvage. Les avocats des militants rapportèrent que la police avait
utilisé la surveillance du téléphone et de l’Internet pour localiser les
manifestants.

Les manifestations finirent par se tarir quand il devint évident que la
technologie qui les avait rendues possibles s’était retournée contre ses
utilisateurs.

Les dissidents iraniens en appelèrent à l’entreprise pour plus
d’information. La connaissance des capacités de surveillance du
gouvernement aurait pu sauver des vies.

Nokia Siemens Networks refusa de révéler ce qu’ils avaient vendu à l’Iran.
”Juste un petit plus” répétait sans cesse le bureau de relations publiques
de l’entreprise quand on le questionnait à ce sujet. ”Je ne me souviens
plus du nom pour l’instant” dit la directrice de la communication Riitta
Mård. ”Rien à voir avec la surveillance de l’Internet”.

En fait, au moins trois systèmes distincts ont été exportés vers l’Iran.
Nokia a bâti un réseau GSM qui a été fourni avec le système LIG que l’Iran
a acquis et le LIG a été amélioré avec le ”petit plus” décrit par Mård.
Mård se souvient maintenant du nom du système : Monitoring system. Lire en
anglais

http://www.voima.fi/tiedostot/NSN_Image_Bro_web1.pdf-

C’est une plate-forme de test qui, suivant Mård, ne sert qu’à surveiller
les appels vocaux.

Le choc causé par le commerce de NSN avec l’Iran venait principalement du
centre de surveillance. Le problème réel semble maintenant être le LIG aux
possibilités plus étendues.

Et c’est là que ça devient intéressant, même pour un utilisateur
occidental de portable, normalement pas touché par les tempêtes politiques
iraniennes. LIG, avec ses capacités étendues de surveillance, ou un
système comparable d’un autre constructeur, surveille tous les réseaux
mobiles vocaux et de données dans le monde, y compris ici, en Finlande.

En fait, c’est précisément à cause de nous, Européens que ces systèmes
étendus de surveillance ont été d’abord légalisés puis obligatoires
partout ailleurs dans le monde. L’Europe a été le fer de lance de la
transition entre des méthodes réduites de surveillance et des systèmes
étendus comme LIG et ses semblables qui enregistrent toutes les données
des communications des cibles pendant la durée de la surveillance pour
enquête ultérieure.

C’est donc le bazar. On reproche à NSN d’avoir vendu le centre de
surveillance à l’Iran où le système a été indubitablement utilisé pour
harceler les dissidents. Cependant, le centre de surveillance semble
véniel comparé au LIG qui a une capacité de surveillance tellement immense
qu’un gouvernement répressif n’a même plus besoin de rêver d’extensions.

NSN ne semble pas avoir enfreint la loi ou les règles d’exportation en
livrant le LIG à l’Iran. Au contraire, il s’est plié aux exigences de
l’institut européen des normes de télécommunications qui préconise
l’extension du potentiel de surveillance des agences chargées de faire
appliquer la loi. Les normes minimales de capacité de surveillance que
l’UE exige des fournisseurs de télécommunication sont presque aussi larges

http://www.europarl.europa.eu/hearings/20000222/libe/framework/eplegs/de...

que celles que procure Gateway.

La conscience de NSN ne semble cependant pas complètement tranquille.
Autrement, pourquoi Lauri Kivinen aurait-il prétendu n’avoir pas livré de
technologie de surveillance à l’Iran?

Personne ne sait combien de personnes ont été arrêtées pendant les
manifestations de l’été dernier, combien ont été blessées et combien sont
mortes. Les médias internationaux estiment que 150 manifestants ont été
tués le jour le plus sanglant des manifestations. Cette journée continue
d’apporter son lot de victimes: un nombre inconnu de dissidents attend
encore que sa condamnation, la mort par pendaison soit exécutée.

”Personne ne savait à l’avance ce qui arriverait dans ce pays” a dit Lauri
Kivinen à Helsingin Sanomat il y a une semaine. La raison de ce regain
d’intérêt, le nouveau poste de Kivinen: il vient d’être nommé directeur
général de l’entreprise de télédiffusion nationale YLE.

J’ai traduit la déclaration de Kivinen à l’utilisateur de Twitter
Shariatmadari, un cinéaste militant de la démocratie qui avait commencé à
enquêter sur l’affaire NSN dans son blog

http://www.shariatmadari.wwebb.info/

après les manifestations de l’été dernier.

”Depuis la ’révolution islamique’ de 1979, des dizaines de milliers
d’étudiants, peut-être plus de 100.000 ont été exécutés ou ont disparu en
Iran” a répondu Shariatmadari. ”Il est de notoriété publique que
l’oligarchie iranienne est l’une des plus cruelles du monde. Monsieur
Kivinen est-il ignorant au point de n’en avoir jamais entendu parler?”

Shariatmadari est particulièrement agacé quand Kivinen assure que la vente
n’incluait pas de possibilité de surveiller Internet. Tout d’abord, parce
qu’il ne croit pas que ce soit vrai; ensuite, parce qu’il pense que la
surveillance du téléphone n’est pas davantage morale.

”Ils se concentrent sur ce qu’ils prétendent n’avoir pas fait pour
atténuer ce qu’ils ne peuvent nier avoir fait. Supposons qu’ils n’aient
pas fourni à l’Iran la surveillance d’Internet. Qu’en est-il de la
surveillance des appels vocaux? N’est-ce pas suffisant pour les traiter
d’inhumains?

Plus important, HS a demandé à Kivinen de choisir entre affaires et droits
humains. ”Quand nous fournissons à l’Iran des réseaux GSM, c’est
certainement bon à la fois pour les affaires et pour la paix” a répondu
Kivinen. ”Le commerce est le meilleur précurseur de la paix. Là où il y a
du commerce, il y a moins de guerre.”

”Certainement” a réagi Shariatmadari. ”Vous pouvez demander aux marchands
d’armes et à leurs clients. Je ne vous conseille pas de demander aux
marchands de systèmes de surveillance car il ressort des commentaire de
Monsieur Kivinen que vous n’en obtiendrez aucune réponse logique.”

Le réseau mobile d’Iran a trahi ses utilisateurs pendant la révolte
réprimée de l’année dernière. Nous avons mis la main sur les systèmes de
surveillance que Nokia Siemens Networks a vendu à l’Iran. Quelle relation
avec les gadgets européens?

Un peu plus d’une semaine avant la nomination de Kivinen, le parlement
européen a voté une résolution

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION+...

condamnant sévèrement le contrat iranien de NSN Trois jours avant sa
nomination, la lauréate du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi a exigé que
la communauté internationale sanctionne NSN.

Beaucoup de journalistes d’YLE étaient contrariés de la nomination de
Kivinen pour une bonne raison: le journaliste iranien Mahfarid Mansourian,
fixeur attitré des journalistes d’YLE en Iran venait d’être arrêté à
Téhéran. Après son arrestation, on a appris que Mansourian avait été
emmené à la prison d’Evine spécialisée dans les prisonniers politiques.
Mansourian, impliqué dans le mouvement écologique naissant en Iran, a été
relâché depuis.

”Une entreprise ne peut pas agir comme la police mondiale. ” répète Riitta
Mård comme elle l’avait dit il y a huit mois lors de notre conversation
précédente. ”La communauté internationale doit établir des règles. Ensuite
nous les suivrons.”

Je commence à comprendre Mård. Nous, Européens, avons accordé à nos
propres autorités l’immense droit de surveiller nos propres
communications.

http://www.en.wikipedia.org/wiki/Data_Retention_Directive

Maintenant, ces mêmes droits ont été accordés aux dirigeants de pays comme
l’Iran. Est-ce une surprise qu’ils les utilisent maintenant?

”Dans les pays démocratiques, l’usage de système de surveillance est
soumis à autorisation de la justice” me rappelle Shariatmadari. ”La vente
d’armes est également légale mais supposons qu’un boutiquier vende une
mitrailleuse à quelqu’un qu’il sait être un meurtrier? Je pense que c’est
ce qu’a fait NSN avec l’Iran.”

Je regarde de nouveau le schéma du manuel LIG. Les trois icônes de
personnages, un juge, un policier et un surveillant, observent calmement
les lignes rouges représentant les flux de données capturés. Le manuel
suppose que tout gouvernement utilisant le système demande scrupuleusement
des permissions à ces trois sources indépendantes et respectueuses de la
loi. L’Iran d’Ahmadinedjad ne semble pas fonctionner comme ça, et je
suspecte NSN de le savoir. C’est peut-être pourquoi Lauri Kivinen a
prétendu que leurs produits ne pouvaient pas être utilisés pour surveiller
le trafic Internet.

L’une des députées européennes qui a exprimé son inquiétude sur la vente
dans l’enceinte du parlement européen était Heidi Hautala. Les
commentaires de Lauri Kivinen sur le sujet lui semblent inventés.

”Kivinen a dit au Helsingin Sanomat qu’ils ne savent même pas si leur
matériel est actuellement utilisé pour la surveillance. Ce n’était pas un
langage approprié pour Nokia ou pour le directeur général de notre
entreprise publique de télédiffusion.”

Du point de vue de Riitta Mård, ce serait à Hautala et à ses collègues de
prendre la responsabilité de définir les règles.

”Bien sûr nous pouvons discuter la création de règles de conduite globales
contraignantes pour une responsabilité unifiée” répond Hautala. ”Mais
c’est quelque chose que ces entreprises ne veulent pas faire. Pour
commencer, il faudrait refuser de commercer avec les dictateurs.”

Le 1er mai 2010, Lauri Kivinen remplacera Mikael Jungner au poste de
directeur général de l’entreprise de télédiffusion nationale YLE. Quand la
nouvelle fut connue, le poste actuel de Kivinen n’était pas le principal
sujet de polémique.

L’année dernère, Mikael Jungner refusa de punir les journalistes d’YLE
pour un programme qui accusait le premier ministre finlandais Matti
Vanhanen de corruption passive. Le président du groupe parlementaire du
parti centriste de Vanhanen, Timo Kalli, a exigé la démission de Jungner
quand l’émission n’a pas pu clairement prouver ses dires.

Quand Jungner, dont le contrat de 5 ans était terminé fut viré d’YLE,
beaucoup y ont vu la revanche du parti centriste sur le directeur qui
avait refusé de discipliner ses journalistes.

Le parti au gouvernement en Finlande dérouillait ses muscles sur les
journalistes, c’est en tout cas l’impression que cela donnait. C’est
peut-être pour ça que l’idée du nouveau directeur général d’YLE en
relation avec le gouvernement répressif d’Iran, le pays où leur propre
Mahfarid Mansourian languissait en prison, semblait particulièrement
grotesque.

”Je ne vois pas les évènements en Iran comme un obstacle” plaisanta Mikko
Alatalo, un parlementaire finlandais du parti centriste et membre du
conseil d’administration d’YLE.

”L’entreprise de télédiffusion finlandaise est elle même une sorte
d’organisation fureteuse, qui enquête par exemple sur les achats
personnels des gens” a continué Alatalo mentionnant l’enquête d’YLE sur
les dépenses du Premier Ministre.

Les entreprises ne sont pas des bonnes oeuvres. Elles font des bénéfices
là où il n’y a pas de répercussions et des limites minimales. La morale de
l’entreprise ne provient que de la pression extérieure: la publicité
négative, le boycott des consommateurs, les règles commerciales. Je le
comprends.

Cependant, NSN ne mérite pas l’absolution complète. Leur tendance à la
confidentialité et aux querelles juridiques indique que l’entreprise sait
qu’elle a des raisons d’être embarrassée.

Personnellement, je n’aime pas la vision selon laquelle toute
communication électronique est enregistrée et les autorités en charge de
la loi y ont accès le plus facilement possible. Même dans l’éventualité où
j’aurais une confiance totale dans le gouvernement finlandais, il serait
fou d’élargir cette confiance pour y inclure tous les gouvernements du
monde et tous les futurs gouvernements de mon pays.

Mais c’est ce qui se passe: les droits incroyablement étendus de
surveillance se répandent dans les dictatures à travers Nokia et ses
concurrents.

L’expansion de la supervision officielle d’Internet semble être le but de
l’UE exactement comme celui des plus grandes entreprises de
télécommunication.

Pendant mon enquête sur les contrats de NSN en Iran, je suis tombé sur
l’entreprise allemande Trovicor.

http://www.trovicor.com/

C’est l’ancienne unité de solutions de renseignement de NSN qui s’est
séparée de la maison mère au printemps 2009.

Trovicor vend et répare actuellement le système de surveillance et les
autres solutions de renseignement que NSN vendait dans le passé, celles
comme :

http://wwww.bigbrotherawards.net/doqs/000100004315/2007_02_01,siemens_in...

Intelligence Platform à large gamme. Elle a aussi hérité de la plupart du
personnel-clé de NSN, des slogans du site Web et de la panthère aux yeux
brillants de ses commerciaux. Elle a des bureaux à Munich, Dubai,
Islamabad et Kuala Lumpur.

Les militants iraniens me demandent d’enquêter pour savoir si Nokia ou
Siemens possède Perusa, la holding qui possède Trovicor en sous-main. J’ai
payé avec la carte de crédit d’un collègue des extraits du registre du
commerce allemand mais j’ai vite perdu la trace de la chaîne de propriété.
J’ai attendu en vain le rappel téléphonique de Perusa; le bureau Trovicor
prétend que tout son personnel est parti en voyage en même temps. La
stratégie de publicité de ces deux entreprises est le silence total.

Trevicor est cependant plutôt bavard sur un sujet particulier. Jeudi
dernier, 25 février 2010, Pawel Stefanek, directeur financier de Trovicor
a parlé à Dubai au commerce haut et puissant de la surveillance lors de la
conférence à l’ISS World MEA.

http://www.issworldtraining.com/ISS_MEA/

Qui devrait contrôler l’Internet, ai-je demandé au début de cet article.
Trovicor, ancien département du renseignement de NSN a une réponse claire.

”Pendant des années, les canaux de communication commerciale (par exemple
les réseaux téléphoniques) étaient soumis à la régulation et au contrôle
des gouvernements” dit la première phrase du discours de Stefanek.

”Cependant, Internet, ses structures et ses applications décentralisées
ont contraint les autorités à lutter pour garder leur accès légal à
l’information qui est vital pour la résolution des crimes et leur
prévention. Dans cette présentation, Trovicor soulignera un concept
holistique de retour du contrôle d’Internet entre les mains où elles
devraient se trouver: les agences de renseignement et d’application de la
loi.”

Lire l’un des documents récupérés par Fifi: Nokia Lawful Interception
Gateway Release 4 – Product Description (PDF). D’autres seront bientôt
ajoutés.

Auteur : Hanna Nikkanen

Traduction anglaise : Antti Jauhiainen.

Lien vers la version originale en Anglais

http://www.fifi.voima.fi/artikkeli/Technology-failed-Iran/3407-> http://fifi.voima.fi/artikkeli/Technology-failed-Iran/3407

Nokia en quelques chiffres sur transnationale

http://www.fr.transnationale.org/entreprises/nokia.php

http://www.youtube.com/watch?v=pM_spupseCg



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