6839A, rue Drolet, salle 304
Montréal (à cinq minutes de la station de métro Jean-Talon)

Depuis quelques années au Québec, on assiste au développement d’un nouveau modèle pour la prise en charge et l’administration de certains programmes sociaux. Les «PPP sociaux» (pour partenariats public-philanthropie), qui mettent en jeu des centaines de millions de dollars, voient l’arrivée de nouveaux joueurs entre l’État et les organismes communautaires – des joueurs extrêmement riches et qui jouissent de toute évidence d’une grande influence. Ces joueurs, ce sont les fondations privées, désormais partenaires à part entière de l’État québécois.

Parmi elles, la plus connue est certes la Fondation Lucie et André Chagnon, créée grâce à des déductions fiscales totalisant plus d’un milliard de dollars qui lui ont été consenties par le gouvernement québécois. Par le biais d’organismes tels Québec en forme et Québec enfants, cette fondation a notamment mis la main sur plus de 350 millions $ de fonds publics, tout en s’assurant la mainmise sur la gestion de ces programmes. Cette somme, c’est autant d’argent que l’État ne verse pas aux organismes communautaires ou aux écoles pour soutenir l’éducation publique.

L’apparition des «PPP sociaux» ainsi que les liens quasi incestueux entre le gouvernement québécois et la Fondation Chagnon ont été contestés par plusieurs organismes communautaires, qui questionnent entre autres l’absence de débat public sur la question, de même que l’attitude de cette fondation tentaculaire. Quels sont les véritables objectifs de ces fondations privées? Quels sont les impacts prévisibles du nouveau modèle des «PPP sociaux»? Et comment le mouvement communautaire doit-il se positionner pour préserver son intégrité? Venez en discuter avec Nancy Harvey, chargée de dossiers au Regroupement des organismes communautaires famille de Montréal (ROCFM).

Une invitation du Mouvement Action-Chômage de Montréal.