Paul Kivel est un animateur communautaire proféministe qui incite ses auditoires à reconnaître leur participation à des systèmes hégémoniques et à rompre les rangs. Son ouvrage le plus connu est "Men's Work".

Sur un site Web intitulé « Contester l’hégémonie chrétienne », l’écrivain et animateur communautaire américain Paul Kivel parle de la domination exercée par la forme occidentale du Christianisme, qui a pris le pouvoir lorsque les Romains ont fait du Christianisme la religion officielle de l’Empire romain, au quatrième siècle de notre ère. C’est un des appareils de pouvoir institutionnalisé qui perdurent depuis le plus longtemps en Occident. L’hégémonie chrétienne, soit la domination quotidienne, envahissante, solidement ancrée et institutionnalisée de la société par les institutions chrétiennes, les leaders chrétiens et les Chrétiens en tant que groupe, a profondément façonné nos vies. Une partie de cette influence est visible dans nos lois, nos coutumes, nos convictions et pratiques, et les politiques de nos états. Mais d’autres éléments de cette influence sont devenus quasi-invisibles, laïcisés, comme autant de modes relevant du « sens commun » dans nos perceptions du monde et nos façons de l’habiter.

Quel impact global ont les convictions et les institutions chrétiennes sur notre société?

On aurait peine à surestimer l’impact de la domination chrétienne en Amérique du Nord. Pour n’en donner que quelques exemples, nous menons présentement des guerres dans trois pays musulmans, guerres qui ont débuté lorsque le président des États-Unis a déclaré une croisade contre un « Axe du Mal ». En 2009, nous avons vu un Chrétien militant assassiner un médecin qui assurait des avortements aux femmes. Nous avons également assisté en 2009 à la défaite de l’égalité du mariage en Californie, lors d’un référendum anti-gais et lesbiennes où ont pesé lourdement des fonds investis par les églises mormones et catholiques. Dans nos collectivités, les Chrétiens continuent à cibler les personnes d’origine arabe et les Musulman-es par de la discrimination, de l’exclusion et des crimes motivés par la haine. Ces exemples sont aujourd’hui innombrables, mais il arrive souvent qu’ils ne semblent pas reliés ou représentatifs d’un système d’oppression profondément enchâssé dans notre société.

Même si des Chrétiennes et des Chrétiens individuels et certaines formes non dominantes de Chrétienté ont beaucoup contribué au mieux-être de l’humanité, l’impact de l’hégémonie chrétienne s’est avéré, lui, terriblement destructeur, en contribuant directement à des croisades, des inquisitions, la colonisation, l’esclavage, le génocide et la guerre. Le bulletin diffusé par Kivel, « Getting Together for Social Justice » (http://www.paulkivel.com/newsletters/) fait donc partie d’un effort plus vaste destiné à aider les gens à reconnaître, analyser et résister à toutes les formes de l’hégémonie chrétienne.

Pour en savoir plus, consulter ce site Web au www.christianhegemony.org

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