Hier se sont produit des "piquetes" simultannés dans plusieurs principales voies d'accès à la Ville. Ont été coupé la Route Panaméricaine, l'Accès l'Ouest et le Pont Pueyrredón.

Avec le long conflit irrésolu de la multinationale alimentaire Kraft Foods, dans les dernières semaines les protestations et les coupures de routes et rue ont augmenté en nombre et recommence à faire partie du paysage quotidien.

Les médias de droite, dans leur conflit ouvert avec le gouvernement en raison de l'étude au parlement d'une nouvelle loi de services audiovisuelles qui s'attaque aux monopoles, insistent sur ces conflits en demandant à mots couverts la répression.

La journée d'hier a été une autre journée chaude qui a semblé confirmer cette perception. Dans la matinée ce ne sont pas les travailleurs de Kraft - il y a une trève - mais des organisations sociales qui jusqu'à l'année dernière soutenaient le gouvernement : de manière coordonnée et surprenante, des centaines de militants de Barrios de Pie (du Parti Patria Libre - péroniste de gauche) ont provoqué des coupures dans l'avenue Panaméricaine, sur le Pont Pueyrredón et sur l'accès ouest à la capitale, avec le Mouvement Territorial de Libération (MTL).

En même temps, dans la Ville, des travailleurs d'une entreprise graphique fournisseur de Kraft se sont réclamé en face du Ministère du Travail, pour protester contre la paralysation de la multinationale (plus de 40 jours de grève) qui affecte son travail..

En plus de manifester leur solidarité avec les 162 licenciés de Kraft, les piqueteros ont réclamé que les organisations sociales soient tenues en compte dans le plan de création de coopératives de travail que la présidente Cristina Kirchner a annoncé le 14 août, avec l'objectif de créer 100 mille emplois. Les organisations refusent que ce plan soit seulement canalisé à travers des municipalités (avec le clientélisme que cela implique). Il y a en jeu 1,5 milliard de pesos que le gouvernement se propose de débourser cette année dans la banlieue de Buenos Aires. La semaine dernière ce sont d'autres organisations de chômeurs (automomes et indépendantes) qui avaient réalisés des dizaines de coupures de routes dans le pays et sur ce même Pont Pueyrredon pour la même revendication. Ces organisations vont d'ailleurs réaliser un campement de 24 heures dans la capitale le 1er octobre comme continuité de leur plan de lutte (*).

Dans une semaine chargée de piquetes, Cristina Kirchner a demandé d'en finir avec les coupures

Tandis que la droite au gouvernement à Buenos Aires et d'autres secteurs de l'opposition critiquent le manque d'action officielle, la Présidente a dit que l'exercice des droits "ne passe pas pour empêcher que l'autre circule ou travaille". Aujourd'hui c'était une autre journée de chaos de circulation dans le centre de Buenos Aires.

http://amerikenlutte.free.fr, 30 septembre 2009.

*http://amerikenlutte.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1191&Itemid=39

[ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ)
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