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Opression, liberté, libertinage...Anonyme, Friday, July 31, 2009 - 23:52
Edwin Perez Uberhuaga
Edwin Perez Uberhuaga. Il y a 200 ans que les premiers cris libertaires retentirent en Amérique, contre le joug de la Colonisation Espagnole. Voyageons avec l´imagination vers ces temps : « indiens » ou « autochtones » réduits à l´esclavage et sans aucun droits. Des auteurs comme Galeano affirmaient qu´en ces temps un pont d´argent aurait pu être construit entre Potosi (l´ actuelle Bolivie ) et Madrid et d´autres historiens diraient qu´à ses côtés un autre pont aurait pu être bâti mais avec les os des mineurs qui donnèrent leur vie pour extraire ce métal. Sous la main de Simon Bolivar, Sucre et d´autres héros métis et indigènes, des républiques « indépendantes » furent créées et commencèrent leur évolution apparemment fondées sur des principes juridiques et religieux européens et quelques autres fondements à eux. Ceux-ci résistèrent malgré la forte acculturation dont ils furent victimes. De nos jours, nous vivons dans des sociétés éclectiques qui puisent leurs richesses des deux civilisations. Si nous parlons en des termes migratoires, les européens s´en allèrent aux Amériques en des temps florissants, ils entrèrent par la grande porte ou en coulisse et en sortirent d´immenses bénéfices, puis y restèrent ou revinrent les poches pleines. Les autochtones vécurent l´immigration et furent aussi les amphitryons des africains recemment arrivés, ils souffrirent aussi le déplacement vers les zones minières ou agricoles où ils restèrent ou revinrent à leurs terres plus endoloris et pauvres qu´ils n´en pensaient. Voire, il y eut un mélange entre ceux qui se réclamaient indigènes « purs » et d´autres groupes ethniques. La question se pose : Aujourd´hui, 200 ans après. Sommes-nous réellement libres et indépendants ? En général, on ne peut que le nier dû à la dépendance technologique, au fossé croissant entre riches et pauvres,à la grande crise dont nous ne sommes pas les déclencheurs et au manque d´expérience quant à négocier des accords commerciaux justes avec l´Union Européenne ou avec les Etats Unis. En ce qui concerne la migration, nous manquons de force diplomatique pour que l´on ne nous ferme pas la porte au nez. Maintenant les enfants des immigrés n´auront même pas la possibilité d´obtenir la nationalité espagnole comme nous en ferons mention dans cette édition de Aqui Latinos. Mais, non plus nous ne sommes libres de nos propres défauts comme tout être humain : le racisme, l´intolérance,l´envie, l´exploitation du latino-américain envers un autre et d´autres nationalités sont monnaie courante entre nous aussi. Aussi, semblerait-il qu´en 200 ans nous n´avons ni atteint une certaine maturité en vue de nous gouverner à nous même, ce dont ont profité les grandes puissances en ravivant les luttes internes pour s´emparer des meilleurs morceaux. « L´École des Amériques » fut une usine de dictateurs et dans le Pentagone notre destin se traça.. Cependant, certaines espérances demeurent. Barack Obama aux Etats Unis et quelques présidents d´Amérique Latine cherchent, avec leurs vertues et leurs défauts, à redresser la stratégie en pleins avatars Or, le risque de retomber dans le libertinage quant à, non seulement les affaires d´état, mais aussi le long de notre vie comme résidents et immigrés. Nous avons encore des défauts qui nous opriment et nous empêchent de grandir personnellement. En conséquence, dans ces fêtes nationales aux cris de « LIBERTÉ » luttons aussi pour nous livrer de nos démons intérieurs. Juillet 2009. |
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