A la fin du XIXe siècle, en France, des anarchistes, hommes et femmes, "individualistes", "communistes", "naturiens", créent des lieux collectifs, "milieux libres" ou "colonies anarchistes". Mettre en pratique le communisme, se débarrasser de toute forme d'autorité, se soustraire au travail mais aussi bouleverser différents aspects de la vie quotidienne : famille, amour, éducation, contraception ou alimentation. Ces pratiques susciteront de nombreux questionnements sur la façon ou la possibilité donnée dès maintenant de "vivre en anarchiste".
(voir description détaillée ci-dessous)
Quoi: Courte présentation historique sur les milieux libres et les
colonies anarchistes et discussion collective sur les pratiques actuelles. L’événement sera suivi d'une soirée bénéfice.
Où : au Rhizome, 1800 Létourneux, coin Lafontaine, près du métro Pie-IX
Quand : Jeudi le 14 mai 2009, à partir 18h
Contribution suggérée : 6$
De la bouffe végétalienne sera servie.
Des rafraichissements seront disponibles.
Les bénéfices iront pour le billet d’avion de notre invitée.
Événement organisé par La Mauvaise Herbe
L’invitée a déjà publiée:
Les milieux libres. Vivre en anarchiste à la belle époque en France
Colonies anarchistes. Terre libérée, Luynes 1923-1949 : Centre libre de pratique végétalienne, œuvre de retour à la terre, de régénération et de libération individuelle
Sur le site Infokiosque.net :
Émilie Lamotte [1877-1909]
Louis Rimbault et "Terre Libérée", 1923-1949
Milieux libres en France (1890-1914)
Sur le site Endehors.org :
Les féminismes en question
Individualisme anarchiste et féminisme à la "Belle époque"
Milieux libres – Préambule
Milieux libres 1904-1914
Colonies anarchistes. Terre libérée, Luynes 1923-1949
Colonies anarchistes au Brésil : projets et désillusions
La quête d’une simple loin de la civilisation : les naturiens/néonaturiens et Tahiti (fin 19ème siècle – années 1930)
Description détaillée:
En France, après les années 1880, un « mouvement » anarchiste a commencé à se structurer en tant que force à part entière à l'intérieur du mouvement ouvrier mais en même temps séparé de lui. Les années 1890 sont marquées par l'attaque frontale de ce qui représente l'État ou le capitalisme. Tandis qu'au même moment, l'emprise du capitalisme s'étend à différents aspects de la vie quotidienne. Le monde de la grande entreprise se développe et prend en charge, de plus en plus, l'ouvrier de la naissance à la mort. Le niveau de vie commence très légèrement à augmenter. Les premières lois d'un État dit "social" apparaissent et les débats vont bon train autour des retraites ouvrières. Il y a un espèce de tournant où pas mal de travailleurs entraperçoivent les difficultés qu'il va désormais y avoir à travailler, même si ce n'est pas exactement pour soi, mais avec ses propres machines, chez soi, avec, même si c'est très relatif, la maîtrise de son temps et de la quantité de travail. Les couturiers et couturières, les tailleurs, cordonniers ou même les typographes, mais sans doute tout un tas d'autres petits métiers sont par exemple débordés par l'apparition de nouvelles machines. Progressivement les petits illégalismes, fausse monnaie, faux timbres par exemple, sont rendus un peu plus difficile. Les enfants sont désormais tous pris en charge par l'école républicaine, même les filles puisqu'il faut minimiser l'influence catholique et réactionnaire pour en faire des femmes pour les républicains. On stabilise la main d'œuvre, on la rend plus dépendante, en la spécialisant, par de nouvelles techniques, une éducation appropriée, etc. Du coup, on voit évidemment apparaître des résistances, dans le monde du travail avec la multiplication des grèves, mais aussi ailleurs et c'est ce qui explique la « dispersion des tendances » chez les anarchistes français. Ce sont des réponses diverses aux différentes formes de domination : réflexion sur l'éducation, l'alimentation, l'hygiène, propagande néo-malthusienne et diffusion de moyens de contraception et d'avortement, etc. C'est dans ce contexte que l'on voit apparaître les "anarchistes individualistes", qui refusent de se projeter dans un avenir hypothétique, et les "milieux libres". Colonies utopistes en Amérique, coopératives mais également communautés religieuses dissidentes du XIXe siècle ont précédé la création de ces lieux collectifs qui revendiquent une mise en pratique du communisme dans un environnement se voulant débarrasser de toute forme d'autorité. Ils et elles remettent en question le travail salarié mais repensent donc également la vie quotidienne, famille, amour, éducation, contraception ou alimentation. Certains - anarchistes individualistes - placent au cœur de leurs réflexions l'individu, et sa réalisation immédiate. D'autres - naturiens – critiquent la civilisation industrielle, voire la science, prônant un retour à une vie sauvage. D'autres encore s'appuient sur ces pratiques pour poursuivre luttes et révoltes de leur temps. Tous cherchent à échapper au monde du travail, usine ou atelier, et à une vie prise en charge de la naissance à la mort. L'intérêt de certains de ces "milieux libres" ou des groupes qui les fréquentent c'est d'avoir tenté de ne pas séparer ces différentes critiques et pratiques mais d'en faire un tout qui se résume dans l'idée de « vivre en anarchiste ». Certains endroits vont se tourner vers des réalisations se concentrant sur un des aspects, par exemple le végétalisme. Tandis que d'autres vont vraiment essayer de ne négliger aucun aspect de la vie quotidienne et mêler des pratiques qui peuvent paraître très différentes (insurrectionnelles, syndicalistes, coopératisme, éducation libertaire, amour libre, illégalisme) mais qui sont liées entre elles par une critique globale de l'exploitation sous toutes ses formes et de toutes les formes de domination.
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