- Un appel du Parti communiste révolutionnaire

Le 1er mai prochain à Montréal dès 17h30 au métro Atwater [ainsi qu’à Québec, où une célébration du 1er mai sera organisée sous le thème «On a de la classe!» (pour info: pcrquebec (at) yahoo.fr)], tous les travailleurs et toutes les travailleuses de tous les âges et de partout dans le monde sont invitéEs à manifester pour célébrer ensemble, la seule journée de l’année qui leur appartient vraiment. Le 1er mai, c’est la Fête internationale des travailleurs et travailleuses du monde entier. Cette date rappelle qu’en 1886 à Chicago, une importante manifestation ouvrière réclamant la journée de huit heures s’était conclue par la pendaison de cinq ouvriers.

Cent vingt ans plus tard, les bourgeois promettent encore des temps durs aux ouvriers. Et ces promesses-là, ils les tiennent! «Il n’y a aucun doute que 2009 passera à l’histoire comme l’une des pires années pour l’économie canadienne», prédisait Beata Caranci, l’économiste en chef de la Banque TD du Canada le 12 mars dernier. Mais «pire» pour qui? Sûrement pas pour les grands dirigeants capitalistes qui se contentent de fermer leurs portes quand les profits n’y sont plus. Sûrement pas pour les banques qui ont encore fait des profits et dont les dirigeants se sont versés de confortables bonis. Sûrement pas pour Henri-Paul Rousseau, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui, après avoir joué et perdu à la loterie du papier commercial avec les fonds de pension des travailleurs, a quitté son poste… avec une prime de départ de plus de 300 000$.

Ce sera «une des pires années»… pour nous, travailleurs et travailleuses, et particulièrement pour les jeunes dont le taux de chômage a grimpé à 14,2% en février. Les économistes anticipent d’ailleurs que le taux de chômage pour l’ensemble de la population au Canada atteindra 10% et que 600 000 personnes perdront leur emploi en 2009.

Ceux-là n’auront pas droit aux généreux bonis reçus par les cadres supérieurs de l’assureur américain AIG, même si la Réserve fédérale américaine a dû lui prêter 85 milliards $ pour qu’il évite la faillite. Ni à de généreux cadeaux pour continuer à manger, comme ceux reçus au Canada par GM, Chrysler et Ford de la part des gouvernements (fédéral et ontarien). Ces cadeaux totalisent 4 milliards de dollars et ne garantissent même pas leurs emplois aux travailleurs.

«L’économie canadienne», c’est l’économie capitaliste qui donne le pouvoir et la richesse aux bourgeois propriétaires, et que des miettes à ceux et celles qui travaillent. Que ce soit à l’usine, au restaurant, à l’hôpital, sur le chantier et dans les magasins, nous travaillons tout juste pour arriver à vivre, pendant que les patrons, les propriétaires et leur armée d’avocats et de banquiers ne cessent de s’enrichir. Quant au gouvernement et aux partis bourgeois, ils ne sont là que pour protéger leur pouvoir. Parfois, cela veut dire nous donner quelques miettes pour éviter trop de révolte. Et malheureusement aujourd’hui, les grands syndicats font la même chose! Plutôt que de défendre nos besoins, ils disent entre notre nom aux patrons qu’on va accepter leurs baisses de salaires.

Refusons d’obéir! On a raison de se révolter et de lutter pour une société meilleure, plus juste, plus égalitaire, où le pouvoir ira à tous ceux et celles qui travaillent au lieu d’aller à ceux qui possèdent.

Pour passer de la parole aux actes, nous vous invitons à rejoindre le contingent de bannières et de drapeaux rouges organisé par le Parti communiste révolutionnaire (PCR) lors de la manifestation du 1er mai prochain au Carré Cabot à Montréal (coin Atwater et Sainte-Catherine) et à vous joindre à la célébration du 1er mai à Québec.

Soyons des centaines à manifester notre désir de changer les choses. Soyons des milliers à organiser la lutte pour y arriver. Et soyons des millions à travers le monde, à mettre fin à la crise… en mettant fin au capitalisme!

Le Parti communiste révolutionnaire

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Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 207, le 10 avril 2009.
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