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Le capital en déroute, Chronique no.3: Le comité de gestion de la taxe scolaire de l'Île de MontréalAnonyme, Friday, April 3, 2009 - 15:46
Butte aux cailles
Une chronique que nous vous proposons, enfin que nous tenterons de produire de manière régulière, et qui aura pour thème l’analyse de la crise et ses effets sur les travailleurs-euses. Avec la crise à nos portes, malheureusement nous entendrons de plus en plus parler de restructuration, de pertes d’emplois, de licenciement technique et de précarité. Nous tenterons d’analyser à chaque chronique le cas d’une compagnie ou d’un exploiteur qui pour une raison ou une autre tente de maximiser son profit au détriment des travailleurs-euses du Québec. Nous ne nous proclamons pas comme des spécialistes de l’économie, mais bien comme des témoins de cette lutte sans relâche qui oppose le capital aux exploitéEs. Cette semaine, le comité de gestion de la taxe scolaire de l'Île de Montréal. Depuis quelques mois déjà que les conséquences de la crise se font ressentir, perte d’emploi, fermetures d’usines, compressions salariales, etc. Les travailleurs et les travailleuses sont des victimes de cette crise, pourtant il n’en porte pas vraiment la responsabilité. Aujourd’hui, la crise vient de faire de nouvelles victimes, cette information semble passer inaperçue dans les médias et pourtant elle est on ne plus révoltante. En effet, on apprend aujourd’hui le 3 avril, que le CGTSIM (comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal) prévoit cesser ses subventions aux écoles défavorisées. Ces sommes permettaient de payer des repas, des berlingots de lait ainsi que des professeurs spéciaux aux enfants des quartiers défavorisés. Pourquoi? Le CGTSIM a investi, tout comme la caisse de dépôt et de placement, dans les PCAA! Le CGTSIM a pour mission, la « Gestion équitable et efficace des ressources, dont celles de la taxe scolaire fixée, perçue et redistribuée et dont les revenus de placement sont destinés au service des plus démunis dans les milieux défavorisés de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire, en formation générale et professionnelle dans l’intérêt général des commissions scolaires de l’île de Montréal» (ici) Ce comité perçoit donc les sommes récoltées de la taxe scolaire et en fait la gestion, en la plaçant et en finançant certaines activités. On peut lire aussi dans leur rapport annuel 2007-2008 (ici), que le CGTSIM permet l’atteinte d’une plus grande justice sociale sur l’île de Montréal en égalisant l’effort fiscal entre les contribuables et en répartissant les revenus de façon plus équitable. On constate donc rapidement que le CGTSIM a un mandat de gestion de fonds publics dans l’intérêt de tous et toutes. Le CGTSIM a un chiffre d’affaire (en 2007-2008) de 488 144 700 millions de dollars annuellement, dont 399 359 900 provient de la taxe scolaire. Avant août 2007, le CGTSIM s’était, à l’instar des grandes institutions financières, jeté dans les investissements risqués des PCAA et y a engouffré quelques 75 millions de dollars. Donc, débutant son terme financier avec un surplus de 15 540 600$, il termine l’année 2007-2008 (30 juin 2008) avec un déficit nette de 6 925 200$. Aujourd’hui, ce déficit serait de l’ordre de 16 millions selon un reportage de Radio-canada (ici). Or, en 2007-2008 le financement du CGTSIM aux écoles en difficultés s’élevait à 15 700 000$. la suite sur: www.nefacmtl.blogspot.com
La commune: Blogue d'information politique de l'UCL-Montréal
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