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Un mort à la Guadeloupe, nous n'oublierons jamaisAnonyme, Wednesday, February 18, 2009 - 09:41
des guadeloupéen-es de paris
l'état neo colonial français montre son vrai visage SOMMAIRE Elie Domota : la Guadeloupe est une colonie traitée avec mépris La Guadeloupe est une colonie parce que dans un département français, jamais on n’aurait laissé pourrir la situation avant d’intervenir", a déclaré Ellie Domota sur RTL. "Les Guadeloupéens sont dans le rue depuis le 20 janvier. M Jégo s’est manifesté quinze jours après, M. Sarkozy un mois après. Je crois que tout le monde aura compris que les Guadeloupéens sont traités avec le plus grand mépris", a-t-il insisté. Evoquant les violences de la nuit notre camarade Ellie Domota a dis qu’elles étaient à la fois le résultat de l’absence d’écoute des autorités face à la colère des habitants et de provocations des forces de l’ordre. "Tout a démarré hier lorsque les gendarmes sont venus tabasser les manifestants en les insultants avec des propos racistes. Je crois que le préfet de région et M. Jégo portent l’entière responsabilité de ce qui se passe aujourd’hui", a encore répété M. Domota. Il a toutefois réitéré son "appel au calme". "Nous avons, a-t-il dit, toujours lancé un appel au calme. Nous avons toujours demandé au jeunes de ne pas mettre leur vie en danger, ni celle de quiconque, de rentrer chez eux et de toujours continuer à manifester dans le calme, comme nous le faisons depuis maintenant un mois".
Jacques Pino, un syndicaliste qui revenait en voiture d’un meeting, a été atteint par une balle tirée "depuis un barrage tenu par des jeunes" dans la cité Henri IV, une zone sensible de Pointe-à-Pitre, selon la cellule de crise de la préfecture. Un témoin qui accompagnait la victime est actuellement auditionné par la police judiciaire. C’est en accompagnant des pompiers venus porter secours à la victime que trois policiers ont été légèrement blessés dans la soirée, par des tirs provenant "vraisemblablement d’une arme de chasse", a encore indiqué la cellule de crise. L’homme décédé était membre du "collectif contre l’exploitation" (LKP), qui mène la grève générale paralysant l’île depuis le 20 janvier. Le leader du LKP, Elie Domota, a affirmé n’avoir pas encore connaissance des circonstances exactes de la mort de la victime. Le conflit, mené au nom de la vie chère, cristallise un profond malaise économique et social, sur un fond historique marqué par l’esclavage. Jusqu’à 03H00 (08H00 à Paris) mercredi, Pointe-à-Pitre, la principale agglomération de Guadeloupe, et d’autres localités ont connu de nombreux pillages, tandis que des barrages, parfois enflammés, étaient érigés dans les rues désertées par les habitants. Le bilan de la préfecture fait état de 15 commerces pillés, 7 établissements incendiés, 21 véhicules brûlés, 13 interpellations et une soixantaine d’interventions de pompiers. Côté forces de l’ordre, la préfecture a établi un total de trois policiers blessés. Mais le maire de Baie-Mahault (10 km de Pointe-à-Pitre), Ary Chalus, a pour sa part affirmé que trois gendarmes avaient été légèrement blessés dans sa ville par des jeunes armés de fusils à pompe, qui avaient tiré à balles réelles en direction des forces de l’ordre au cours de violentes échauffourées. "On risque d’avoir des familles endeuillées, il y a des enfants de 15 ans qui sont en train d’affronter les gendarmes", a poursuivi le maire, parlant de scènes de "chaos" dans sa ville. La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie doit tenir mercredi à 16H00 une réunion "consacrée à la sécurité publique aux Antilles". Ce rendez-vous sera désormais quotidien, a précisé le ministère dans un communiqué. Elie Domota et le gouvernement ont par ailleurs lancé des appels au calme. "Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger", a demandé en créole le leader du LKP, sur la radio RCI. Mais il a qualifié de "provocation" les actions des forces de l’ordre, demandant au préfet de retirer ses gendarmes et accusant ceux-ci de racisme. , il accusait même les autorités de vouloir casser du nègre Et sur RTL, il a accusé le gouvernement de s’être mis aux abonnés absents et de considérer la Guadeloupe comme une "colonie" traitée avec "mépris". Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a lui aussi lancé un "appel au calme" sur Europe 1, estimant que "la place des uns et des autres, est davantage autour de la table que sur les barricades". Les négociations sont pourtant au point mort, le LKP accusant le gouvernement d’être revenu sur un engagement du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo de compenser une hausse des bas salaires par des baisses de charges. La Guadeloupe est restée mobilisée mardi, avec des barrages improvisés et une fermeture temporaire de l’aéroport, perturbant la vie quotidienne des habitants de l’île et des touristes. Durée : 1min21 Le Collectif contre l’exploitation (LKP) qui mène la grève générale en Guadeloupe a lancé mardi soir un appel au calme alors que de violentes échauffourées opposaient une centaine de jeunes à des gendarmes à Baie-Mahault Le leader du LKP, Elie Domota, a lancé vers 22H00 locales (mercredi 02H00 GMT) sur la radio RCI un appel au calme en créole : "ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger".
mardi, sur RFO Télé (Edition spéciale du soir), puis plus tard dans la soirée (sur la station de radio RCI), le secrétaire général de l’UGTG et porte parole du LKP, Elie DOMOTA, aura été interrogé (interpellé ?) sur les incidents du début de la soirée (commune Baie-Mahault, principalement). A Baie-Mahault, ces émeutes survenaient moins de trois heures après l’intervention télévisée du maire de la commune, Harry CHALUS (NI), sur CANAL 10 : confiant, il y affirmait que "sa commune" était jusqu’à ce jour relativement calme et tranquille (en comparaison des autres villes de la conurbation formée avec Pointe-à-Pitre, les Abymes et le Gosier)... Le résumé de ces interventions faites le mardi 17 février 2009: Partout en Guadeloupe, la jeunesse et le peuple se révoltent ! Interpellé sur cette révolté de la jeunesse guadeloupéenne, le porte-parole du LKP, Elie DOMOTA, a d’abord invité les guadeloupéens à « poursuivre, renforcer et amplifier la mobilisation, dans le calme et la discipline, sans céder aux provocations des forces de répression. Car cela fait pratiquement un mois que ce conflit dure et d’aucuns ont fait comme s’il n’y avait aucun problème. Or, nous ne sommes pas un peuple à part, nous ne sommes pas des extra-terrestres. Les Guadeloupéens sont comme tous les peuples : dans tous les pays où il existe de telles conditions réunies, il y aurait eu depuis belle lurette des émeutes. Qu’on pense à ce qui s’est passé en Grèce, ou en France. Les responsabilités sont clairement établies : l’incompétence de l’Etat et des élus, l’arrogance patronale ont provoqué une cristallisation depuis quatre semaines. Il y a pourtant bien un point de départ, des causes. Il faut s’attarder sur ces causes pour y remédier." Si ils avaient respecté leurs engagements, il n’y aurait eu aucun problème ; les travailleurs auraient déjà repris leur travail depuis le 10 février. Mais visiblement, dans ce petit pays, tant que vous ne descendez pas dans la rue, si quelques ponts ne sont pas barrés, on ne vous prend pas au sérieux. Si donc les Guadeloupéens sont aujourd’hui dans la rue, c’est donc bien parce que depuis le 20 ils marchent ! Cela fait penser au viel adage : "Quand les noirs auront fin, ils reprendront le travail." « Et c’est ainsi que les békés du MEDEF raisonnent. Mais nous leur disons ainsi qu’à l’Etat français que nous ne sommes plus dans cette logique ! Plus rien ne sera en Guadeloupe comme avant. Nous ne reculerons pas. Nous appelons au calme, mais nous ne reculerons pas ! Nous appelons encore et toujous les Guadeloupéens à renforcer les piquets, à venir sur les piquets. Mais nous disons aussi au préfet d’arrêter d’envoyer des manblos (gardes mobiles) après les militants et sur les barrages : parce que c’est de la provocation ! S’il souhaite que les choses se passent bien, qu’il demande alors à ceux de Paris de répondre aux revendications et de faire en sorte de respecter leur engagement pris avec le LKP le 8 février dernier à la préfecture. Et là, j’ai le sentiment que l’on passe un peu vite sur cet épisode : il nous ont ivité à jouer le jeu, nous ont proposé de nous enfermer dans une salle avec M. VION, M. VIAL-COLLET, M. Christophe LOUIS, M. Willy ANGELE, avec trois autres chefs d’entreprise guadeloupéens, avec M. ARCONTE (directeur délégué du travail, M. LEMAIRE (directeur régional du travail), M. GILLOT (sénateur et président du Conseil Général de Guadeloupe), avec également le secrétaire d’Etat Yves JEGO, M. DESFORGES (préfet de Guadeloupe), ainsi que les six secrétaires généraux des syndicats inter professionnels. Nous avons négocié toute la nuit et à 07H30 du matin nous sommes arrivés à un accord... » Il a aussi invité le préfet à ne pas jouer, comme au Gosier (passages à tabac des guadeloupéens mobilisés ou pas, insultes racistes "sales nègres, sales chiens", coups de pieds). Il a également dénoncé le pourrissement du conflit orchestré en priorité par le patronat et l’Etat : « que chacun prenne et assume ses responsabilités dans cette situation. Nous appelons au calme. Mais si chacun avait fait ce qu’il devait faire, depuis une, deux trois, quatre semaines de mobilisation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Nous n’assumons aucune responsabilité dans la dégradation de la situation et la révolté de la jeunesse. Bien évidemment, nous ne sommes pas d’accord avec les dégradations ; mais cela était inéluctable dans une telle situation. » Pour conclure, il a lancé demandé aux « jeunes de ce pays de ne pas mettre leur vie en danger, et de ne pas mettre celle des autres en danger non plus. Fo ba yo travay, fo ba yo fowmasyon. »
Malgré les inlassables appels du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon, LKP, le patronat, l’Etat français ont laissé pourrir la situation. Au lieu de faciliter réellement les négociations les représentants de l’Etat sont allés de dérobades en dérobades (départ du préfet de la table de négociation le 28 janvier, fuite du secrétaire d’Etat à l’Outre Mer le 8 février suivi du reniement des engagements de l’Etat) tandis qu’ils faisaient venir en Guadeloupe plus de 2000 gendarmes mobiles. Ce qui était prévisible arriva. Les travailleurs, les jeunes n’ont pas accepté la violence perpétrée contre les syndicalistes et une partie de la population par les forces de répression lundi 16 février. Depuis la situation ne pouvait que dégénérer. Dans la nuit du 17 au 18 février un syndicaliste de la CGTG a été tué par balles ; nous ne savons pas encore les circonstances exactes mais les larmes de crocodiles pleuvent. L’Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe, ATPC, dénoncent le rôle du patronat et de l’Etat qui ont joué le pourrissement du mouvement pour ensuite et créer la situation que nous connaissons aujourd’hui. L’ATPC lance un appel aux organisations de la Caraïbe pour qu’elles condamnent cette répression et exigent la réouverture immédiate des négociations et la satisfaction des revendications SOLIDARITÉ AVEC LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE DE GUADELOUPE ! ATPC d’autre informations sur la situation et la répression en gadeloupe http://chien-creole.blogspot.com/ [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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