trop d'exemples s'accumulent pour prouver que le syndicalisme est un appareil de reproduction de la société dominante, même si certainEs anarchistes continuent à le défendre

deux incarcérés s'enfuient de prison et voilà ce qu'en dit le syndicat

Rennes : double évasion "à l’ancienne"
(Le 22 décembre 2008)

JDD, Lundi 22 Décembre 2008

Evasion "à l’ancienne" à Rennes

Deux codétenus se sont fait la belle à l’ancienne, en s’évadant dans la nuit de samedi à dimanche de la maison d’arrêt de Rennes. Après avoir scié les barreaux, ils ont utilisé une corde et la force de leurs bras pour s’extirper de leur cellule. Alors que la prison, vétuste, doit fermer ses portes dans quelques mois, la CGT Pénitentiaire a souligné le manque de personnel et la surpopulation carcérale.

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux prisonniers se sont "fait la belle" à l’ancienne de la maison d’arrêt Jacques-Cartier de Rennes. A l’aide d’outils, les deux détenus sont parvenus à franchir le mur d’enceinte, après avoir scié les barreaux de leur cellule commune, situé au 3e étage. Ils ont ensuite utilisé une corde, tendue entre la prison et un arbre, à l’extérieur des murs, afin de descendre en tyrolienne vers la liberté. Une évasion à la fois simple et fidèle au scénario d’Un condamné à mort s’est échappé, le classique de Robert Bresson. La CGT Pénitentiaire, premier syndicat du personnel du secteur, a précisé, dans un communiqué, que des "lames de scie avaient été retrouvées dans leur cellule" et que les évadés, l’un en détention préventive, l’autre venant d’être jugé, avaient bénéficié "de complicités extérieures".

Les faits, confirmés par la direction de la prison, se sont déroulés vers 4h30 du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. Malgré le déclenchement rapide de l’alarme, les fugitifs n’ont pas pu être rattrapés. Ils semblaient être attendus par des complices de l’autre côté du mur. "Ils ont fait preuve d’audace et de détermination", a commenté lundi matin le procureur de la République, Philippe de Monjour. Un plan de recherche "Hibou", équivalent du plan "Epervier" de la gendarmerie, a été lancé par les forces de l’ordre.

Une prison en fin de vie

Premières conclusions tirées par la CGT : la maison d’arrêt de Rennes est "vétuste", "surpeuplée", "mal adaptée" et ne compte "pas assez de personnel". En effet, l’établissement accueille 475 détenus pour 302 lits selon la CGT. Jérôme Harnois, directeur de la maison d’arrêt, établit un nombre maximal de 330 "places théoriques", reconnaissant implicitement le problème de surpopulation carcérale. Pour Eric Lemoine, responsable CGT pénitentiaire en Ille-et-Vilaine, c’est "une prison vétuste" dans laquelle il est "facile de faire rentrer des éléments en les projetant depuis la rue". Le syndicaliste a souligné le professionnalisme des gardiens, qui semblent avoir agi promptement. Seul le manque de personnel et de matériel - il n’y a pas de caméras extérieures - est critiquable pour la CGT.

Mais la situation ne devrait pas durer. Selon Ouest France, la maison d’arrêt Jacques Cartier "vit ses derniers mois". Construite en 1904, elle sera remplacée en janvier 2012 par un établissement de 700 places, en cours d’achèvement à Vezin-le-Coquet, à l’ouest de Rennes. Une mesure d’urgence, accélérée par les autorités du département et de la région, alors que, selon la CGT, "les incidents sont de plus en plus nombreux" entre les murs de la vieille prison.

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