Le Samedi 6 Décembre, la police grecque a froidement assassiné un jeune garçon de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos. Alexandre est une nouvelle victime du terrorisme d’État, aidé par les forces de répression armées et les groupes d’extrême droite.

Le Samedi 6 Décembre, la police grecque a froidement assassiné un jeune garçon de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos. Alexandre est une nouvelle victime du terrorisme d’État, aidé par les forces de répression armées et les groupes d’extrême droite.
• En Grèce, la police a assassiné par balle plus de 75 civils durant les 15 dernières années, des assassinats qui sont demeurés impunis jusqu’à présent.
• Des milliers de jeunes sont battus et emmenés de force dans des centres de détention, victimes d’intimidation.
• Des groupes de l’extrême droite et des fascistes déguisés en hommes masqués détruisent et pillent les biens publics et intimident les citoyens.
Les jeunes de tout le pays, comme s’ils n’attendaient que cet événement pour réagir, se sont déversés dans les rues le jour même, par milliers, pour protester et manifester leur colère. L’assassinat d’Alexandre n’était qu’un prétexte.
Dans une société où
• 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté et que 2 citoyens sur 5 se trouvent sur le seuil de la pauvreté.
• Le chômage chez les jeunes est le plus élevé de toute l’Europe.
• Ceux qui théoriquement devraient promouvoir des principes justes et éthiques (les prêtres, les politiciens, les policiers, etc) volent impunément le trésor public depuis des dizaines d’années.
• L’enrichissement facile et la consommation sont devenues des valeurs primordiales.
• Les médias, au lieu d’informer leurs auditeurs et spectateurs, les désinforment et anéantissent toute pensée critique.
• Il n’existe pas de dialogue réel, ni de parole politique.
• L’esprit critique n’est pas cultivé.
• L’éducation et tous les biens publics, comme la santé et l’environnement, sont détruits au nom du profit.
• La violence est pratiquée et encouragée par l’école, les parents, la télévision et l’Etat.
Le soulèvement instinctif de milliers de jeunes était non seulement une suite naturelle des choses mais surtout un soulèvement légitime.
Nous condamnons le plan du gouvernement conservateur grec de réprimer par la violence les manifestations et d’intimider les citoyens.
Nous demandons :
• La libération immédiate de tous les manifestants qui ont été arrêtés.
• L’abolition des forces de répression et de la loi qui permet à tous les policiers de porter des armes à feu, facilitant ainsi leur utilisation abusive
• La punition et le retrait de toutes les personnes qui ont perpétré ces assassinats et de celles qui ont permis que de tels meurtres soient commis.
Nous espérons que ce soulèvement permettra d’utiliser l’indignation d’un peuple entier afin de mener à une conscientisation collective et à des actions concrètes. Un processus constructif qui sera le prétexte pour analyser de manière critique la vie politique en Grèce et mettra au premier plan les conditions de vie des gens (les racines du problème systémique) et un dialogue politique réel. Déjà, les jeunes de Grèce ont commencé à s’organiser et à exprimer leurs premières requêtes politiques. La coordination de la lutte devient une réalité.
Nous exprimons notre solidarité avec la jeunesse de Grèce qui proteste contre l’injustice.