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Réponse à Thierry MeyssanJean-Louis Roche, Saturday, August 30, 2008 - 04:25 UNE CRITIQUE PATHOLOGIQUE TYPIQUE DE L’EXTREME-DROITE (réponse à Thierry Meyssan) Dans le champ politique réduit du régime présidentiel français et avec le vide politique laissé par la gauche décrédibilisée, il semblerait qu’il n’y ait plus place que pour la critique des personnes, avec une focalisation sur le blaireau Sarkozy. Cela n’est pas nouveau, la propagande dominante a toujours fait feu de tout bois de la querelle des personnes. Dans cette compétition organisée de faux-derches, il faut faire oublier encore et encore la lutte des classes et gommer que tous les partis en lice sont les représentants de la bourgeoisie. Aux campagnes de haine focalisée contre le diable Le Pen, il faut que toute la mystification de la classe dominante tourne désormais autour du nombril à Sarkozy. C'est-à-dire qu’on reste dans le domaine de l’apolitisme pendant que l’Etat s’occupe des choses politiques. LA THEORIE DU COMPLOT ou les origines romancées du président de la République Lorsqu’il y a vide politique, mais toujours continuation des attaques contre les prolétaires, il faut tout de même distraire les masses présumées manipulables avec des sornettes. « On nous cache tout on nous dit rien », chantait naguère Dutronc avec une chanson de Lanzman qui se moquait du populisme dans les sixties. Le complot permanent des dominants serait l’explication de la politique. Il suffirait que « ceux qui savent », par exemple les journalistes ou les fouille-merde comme Thierry Meyssan (méchant ?) nous révèlent les dessous des cartes pour que nous, pauvres spectateurs atterrés, soyons instruits dans notre humble condition. La théorie du complot c’est pour les crétins. La domination du capitalisme ne peut être réduite aux caprices des gouvernants ni à leurs manœuvres souterraines. Plus encore la théorie du complot sert à masquer le machiavélisme effectif de la classe bourgeoise, mais pour comprendre ce dernier encore faut-il rester sur le plan politique et non dans les petites cuisines d’arrière-salle des partis politiques bourgeois et de leurs sponsors. Il faut aussi se démarquer des descriptions romancées des bouffons comme Meyssan qui s’affiche sans complexe avec tous les refoulés des médias acoquinés au FN, les Alain Soral, Dieudonné, Fabrice Robert et leurs amis des partis nationalistes arabes. Le Web est un marigot où règne la plus grande confusion et sans conséquence politique que d’être un déversoir des simplismes et des haines de chacun seul derrière sa « console ». Au mois de juillet le marigot a été agité, après l’épisode concernant le dessinateur Siné et l’organe de propagande élyséen Charlie Hebdo, par un article du dénommé Meyssan, arriviste au passé louche depuis longtemps en quête de respectabilité avec son « réseau Voltaire », prétendu site anti-impérialiste mais creux comme une citrouille au point de vue social et politique. Un montage habile et frauduleux autour de l’ascension de Sarkozy constituait l’essentiel de cette nouvelle complainte anti-Sarkozy. Le succès reposait sur de soit disantes « révélations » depuis la guerre entre une partie de l’appareil politique français et la CIA. On eût pu remplacer CIA par KGB et la démonstration eût été la même, et en troquant la banque Rotschild par le célèbre milliardaire rouge du PCF. D’emblée, Meyssan mentait en disant ne pas vouloir s’attaquer à la personnalité de Sarkozy. Il ne fait que cela tout au long de sa diatribe : petit arriviste, coureur de jupons, félon vis-à-vis de ses premiers sponsors politiques. Les « français » sont des cons commence par déclarer notre plumitif. Les premières frasques du parvenu – ses exhibitions pipole ridicules de « nouveau riche » - sont présentées comme une habile manœuvre pour faire « oublier son parcours politique ». On ne voit pas en quoi ses vacances chez des milliardaires ou ses aventures sentimentales pourraient faire oublier qu’il a été choisi par la classe bourgeoise française comme porte-flambeau de la dépouille du gaullisme. Le gaullisme n’avait pas besoin de Sarkozy pour être enterré ; depuis feu Pompidou puis Giscard et Mitterrand, et même l’artichaut Chirac, ce vieux brouet de la fiction de l’indépendance nationale avait été remisé au musée de la reconstruction. La bourgeoisie française n’a jamais été neutre ni indépendante depuis la fin de la guerre mondiale, et malgré le départ de l’OTAN sous l’égide du fier De Gaulle, elle était restée sous parapluie US, et elle le reste, comme l’Europe actuelle. Meyssan va s’ingénier en fait à donner une bien trop grande importance au pion Sarkozy dans son roman du contrôle US de l’Europe libérée du nazisme. Voici une progéniture des USA et d’Israël ! LA MAFIA ET LA CIA Morveux, Thierry Meyssan a lu tous les romans de John Le Carré et a été élevé au biberon des James Bond. Le public moderne a été gavé par les histoires de services secrets et reste friand en librairie pipole des « révélations » (dosées et superficielles) des ex-agents secrets. Cela n’empêche pas de cribler un texte simpliste de vérités historiques (méconnues mais réelles). L’armada américaine a en effet utilisé, après l’avoir relâché, les services du truand Lucky Luciano pour débarquer en Sicile. Un personnage nommé Franck Wisner Sr. apparaît comme l’homme clé de la CIA en étroite liaison avec des parrains d’une autre île à problème, la Corse, qui a donné naissance à Napoléon et à plusieurs hommes de main (basse) du gaullisme. Immédiatement on nous révèle par après que les attentats contre De Gaulle et le coup des généraux félons d’Alger était un coup de la CIA pour éliminer un gêneur, mais il crédite De Gaulle d’une « sagesse politique » pour avoir su désembourber la bourgeoisie française de la pénible décolonisation. Le lecteur est aguiché soudain. N’a-t-on pas fait savoir jusqu’ici que les complots contre De Gaulle n’étaient que le fait d’une certaine extrême-droite colonialiste aigrie ? Mais alors n’est-ce pas une façon de blanchir cette extrême droite revancharde que de faire porter la faute à la CIA ? Le faux alterne avec le vrai. Oui la bourgeoisie US avait peur que l’impérialisme russe mettre les pieds dans les pas des français en déroute, mais il n’y avait pas besoin de tuer De Gaulle pour y parer. De Gaulle incarnait une légitimité de la « Libération » que la vieille droite collaboratrice ne pouvait pas figurer et était un paravent pour la paix sociale dans une zone encore meurtrie par les séquelles de la guerre mondiale. Le maurrassien De Gaulle, en vérité, ne tenait pas initialement à lâcher les colonies. Pourquoi Meyssan ne nous parle-t-il pas de la visite de Kennedy à Paris où, lors des tractations il n’y eût pas besoin des sous-fifres de la CIA pour négocier le retrait français sous contrôle US en Afrique du nord. Il n’y y eût même pas besoin des pressions de l’administration US lorsque l’armée française fût battue à plate-couture en Indochine et passa le relais empoisonné au chef de bloc… Meyssan accumule les contradictions. Après les « secrets de famille » corses et siciliens où il y aurait eu complicité pour une vendetta contre De Gaulle, il nous sort Pasqua créateur du SAC pour… protéger De Gaulle ! Le SAC fût surtout un organisme de flicage intérieur de la société française, nullement anti-CIA, mais spécialisé dans l’organisation des complots de décrédibilisation des rivaux politiques parlementaires et dans l’organisation de la disparition des opposants peu dociles des colonies. Pasqua ne dirigeait pas la société Ricard – ou alors le pastis aurait été nommé Pasqua anisette – mais avait une sinécure de représentant pour assurer ses fins de mois d’homme de l’ombre du régime. Le mélo tourne à la confusion quand Meyssan nous conte que le trust Ricard couvre des truands américains et que la bande sicilienne de Luciano (présumée avoir comploté contre De Gaulle quand le SAC était sensé le protéger) fait ami-ami avec Pasqua pour lui fournir des troupes pour le SAC (composé surtout de flics français). Défilent les Léandri, Peretti, etc. qui connaitront une honorable carrière d’édiles du gaullisme. Ensuite il rend hommage à la politique d’indépendance nationale gaullienne et aux rebuffades du général face à l’Oncle Sam, en saluant le fait qu’il dote la France d’une force nucléaire ; en contradiction avec une de ses collègues du réseau Voltaire, Annette Lacroix-Ritz, spécialiste des complots planétaires, qui a assuré que les parades de De Gaulle n’étaient que des pantalonnades et que la France n’a pu disposer de l’arme nucléaire qu’avec l’aval américain, non comme acte indépendant, mais pour permettre au bloc US de disposer d’une force de frappe nucléaire indirecte en Europe face à l’URSS ! LA BANQUE ROTHSCHILD : PLANTAGE DANS LE DECOR Avant-guerre, cette banque était la cible de toutes les interprétations de l’extrême droite. Pensez une banque juive ! Depuis cette banque est devenue un consortium très secondaire, mais notre plumitif veut séduire le quidam imbécile avec ce poncif - contradictoire d’ailleurs parce dans sa petite tête Rothschild ce serait plutôt copains avec les USA – donc : « De Gaulle s’allie avec la famille Rothschild » ne pouvant défier seul les anglo-saxons ! Après avoir éloigné (pourquoi ?) les « encombrants corses » chargés pourtant jusque là de le protéger des tentatives de meurtre de la CIA !? Et comme preuve de l’alliance avec cette famille (juive sous-entendu) il prend un des larbins de la banque, Pompidou. Euréka ! La preuve de la collusion la voilà ! Or Pompidou aurait pu très bien être fondé de pouvoir au Crédit Lyonnais que cela n’aurait rien changé au fait que De Gaulle choisissait cet homme politique pour ses capacités (évidentes, cf. sa gestion de mai 68), et non pour son alliance supposée avec la famille Rothschild ! Où l’on retrouve les simplismes classiques de l’extrême droite incapable de comprendre comment fonctionne la couche supérieure de la classe bourgeoise. Meyssan reconnaît paradoxalement avec ce qu’il va dire de Sarkozy, que le règne de Pompidou était déjà la fin du gaullisme et qu’il avait tracé le sillon pour ses successeurs, même au grand dam des présumés « gaullistes historiques » plutôt classés à l’extrême droite, et dont certains finiront leur carrière au FN. L’extrême droite fût anti-gaulliste mais aussi gaulliste suivant ses humeurs. Comme décor pour annoncer l’ère Sarkozy, c’est un peu capharnaum, n’est-ce pas ? LA MAFIA CORSE : LE RETOUR Le petit Sarkozy décrit par le menu joue au milieu des mafiosos corses. Sa maman est secrétaire de Peretti. Il n’a que dix sept ans quand éclate le scandale de l’Union corse, la French connection. On retrouve la société Ricard, mais le scandale est étouffé. Mystère et boule de gomme. L’ado Sarkozy en est-il affecté ? On n’en saura rien. On saute du coq à l’âne – ce Meyssan est décidément un bien piètre conteur – qui nous apprend que le père de Sarkozy divorce. Quel lien avec la French Connection ? Le voilà, sa divorcée épouse le fameux Frank Wisner Jr (fils du CIA man évoqué en intro) également employé à la CIA. Le jeune Nicolas (22 ans) est donc dans le brain trust : « il ‘bénéficie’ des programmes de formation du Département d’Etat » ; on ne nous dit pas de quelle formation il s’agit, probablement de l’apprentissage pour être président de la République… néanmoins Nicolas adhère au parti gaulliste et fait copain avec Pasqua. Il devient même avocat corsisant ! Meyssan ne nous explique pas comment il se fait que Sarkozy grille la politesse à Pasqua qui convoitait la mairie de Neuilly !? Puis un passage enfonce le coureur de jupon, présumé responsable du suicide du mari de la fille Chirac ; ce mec pique les femmes des autres, après celle de Jacques Martin, etc. Episode peu clair ensuite sur l’alliance hypocrite Chirac-Balladur. Rien sur les quadra avec Michel Noir qui seront promptement éliminés. Pasqua est décrit comme un super truand international qui pilote le petit Sarkozy encore dans l’ombre de l’auguste Balladur. Prétendant nous éclairer sur la bagarre de chiffonniers qui va suivre, Meyssan ressort Franck Wisner Jr, toujours un peu beau-père de Sarkozy… : « Alors reprend au sein du parti gaulliste… (la bagarre) entre les gaullistes historiques et la droite financière incarnée par Balladur ». Cette dernière remarque n’est pas dénuée de fondement, mais elle pèche par simplisme en laissant entendre que cette « droite financière » ce serait seulement « le courant Rothschild ». Il est vrai que Balladur et son petit adopté trahissent Chirac, mais non « suivant les instructions de Londres et Washington » mais au nom de l’aile libérale (néo-giscardienne) de la bourgeoisie française. Bagarre de chiffonniers où tous les coups sont permis, Meyssan a certainement eu des infos crédibles sur la tentative de main basse échouée sur la caisse noire du parti chez Elf… Mais il laisse sous-entendre une manipulation de Franck Machin Jr et du « courant Rothschild ». Fin de l’épisode. SARKOZY FOSSOYEUR DU GAULLISME OU ENIEME NOUVEAU PION US Pauvre Judas Sarkozy qui traverse le désert en dînant avec des milliardaires. Le roman policier reprend ses droits pourtant. Le prince Chirac est la victime annoncée du complot mené de main de maître par Franck Machin et ses collègues de la CIA « bien avant la crise irakienne ». On croirait l’action et l’infiltration typiques du KGB : élimination de la direction du parti gaulliste, élimination des rivaux (comme s’ils n’avaient pas été assez grands pour s’éliminer eux-mêmes). Meyssan, étrangement est passé sereinement sur 15 ans de mitterrandisme, méprise gaillardement le jeu des classes sociales, et croit que la politique d’un Etat de grande puissance peut être caviardée comme un épisode de James Bond. Les esquives succèdent à d’étranges trous de mémoire qu’il croit évacuer par une série de scoops d’un scénario ultra-simpliste et imaginaire. Avec l’affaire de la cassette du promoteur immobilier, étrangement décédé, qui ouvre le scandale du financement occulte du RPR, on aboutit à l’implosion de Juppé (décrété principal rival de Sarkozy), or, nouveau manquement, Juppé n’avait pas besoin de cela puisqu’il s’était grillé socialement en 1995 aux yeux de l’opinion ; pourquoi tirer sur une ambulance ? Pour laisser supposer que le coup a été monté par Frank Machin alors que c’était un règlement de comptes entre fractions de la bourgeoisie française (qui s’est poursuivi sans connaître de conclusion crédible avec la louche affaire EADS). Meyssan en rajoute une louche en précisant que c’est le politicard de gauche DSK (sous-entendu d’origine juive, et bientôt récompensé) qui a fait transiter la cassette. Tout s’éclaire : c’est encore le « courant Rothschild », pas les francs-macs. Chirac essaie en effet Sarkozy en le nommant ministre de l’Intérieur au lieu de Premier ministre : Meyssan en déduit l’erreur : « à ce poste il contrôle les Préfets et l’Intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations ». On croirait là aussi le KGB ! L’erreur par contre de Chirac est que, malgré tout (premier flic de France n’était pas un poste à succès) même sinistre de l’Intérieur, Sarkozy n’a pas vu sa côte de popularité baisser, mais au contraire la planche sécuritaire l’a fait glisser vers le sommet électoral, pas les manœuvres présumées de Frank Machin Jr ! Un roman-fiction doit toujours évoquer les faits saillants des dernières années pour faire vrai. Meyssan nous apprend que Erignac a été assassiné par un tueur à gages, immédiatement « exfiltré ». Plus sensationnel, Colonna Yvan est un vieil ami personnel de Sarkozy ! (possible après tout en Corse, avocats, politicards et nationalistes se fréquentent forcément) On croyait pourtant qu’il n’avait pour ami que des milliardaires ! Allusion à la French connection ? Et au fait que Erignac était un farouche défenseur du territoire français ? Non, d’après Meyssan, Erignac était un ancien responsable des réseaux africains de Pasqua au ministère de la Coopération ; cela fait beaucoup pour le mafioso mondial, soupçonné aussi d’être à l’origine du meurtre de Boulin. Les faux listings de Clearstream auraient été mis en circulation par une fondation dont Frank Machin est administrateur. Possible là encore que des amitiés américaines aient jeté de l’huile sur le feu de la bagarre de chiffonniers français, en tout cas cela a permis l’élimination de Villepin. Sarkozy représentait plus une carte pro-américaine que le fade Villepin, mais la question n’est pas : est-ce Machin Jr qui a œuvré mais qui et quoi correspondait aux besoins de la bourgeoisie française tout entière ? Sarkozy n’est pas simplement un pion de la bourgeoisie américaine, il correspond au besoin de renouvellement de l’appareil politique usé et décati du gaullisme, il correspond aux besoins géo-stratégiques de la vieille bourgeoisie hexagonale effrayée par l’ampleur de la crise économique et de la montée des puissances « émergées » de resserrer les rangs avec l’ancienne tête de bloc ; ce à quoi ni le gentil Villepin ni la gourde Royal ne correspondaient. OU MEYSSAN SE RIDICULISE Pour l’extrême droite, la classe ouvrière n’existe pas, ce n’est qu’une plèbe manipulée qu’on bride avec le racisme bon teint du « produisons et chions français ». Oubliant toujours la catastrophe de quinze ans de gauche caviar, la chute du PCF et des syndicats, donc la grande trouille d’une abstention massive à la veille des élections malgré le forcing courageux et culotté de Sarkozy, Meyssan vient nous conter la fable de la neutralisation des candidatures d’opposition de gauche. Les extrêmes s’accusent en général de tous les maux. Prenons donc l’aile la plus pourrie et la plus opaque du trotskisme, pensa ce plumitif vaseux, pour boucler le scénario : les lambertistes. Cette secte a en effet un passé louche. Meyssan fait un raccourci opératoire pour sa fable à suspense en la reliant à la CIA dès les années 1950. Vu leur rôle dans FO et le PS, ce n’est pas impossible. Mais présenter Jospin et Cambadélis comme des agents de la CIA est aussi ridicule que de présenter Le Pen comme l’ami des ouvriers ou Tintin l’ami de Superman. Ces deux députés n’ont jamais été que des arrivistes au service de la bourgeoisie française. Est-ce Machin Jr qui a fait nommer Jospin Premier ministre par défaut du malheureux Chirac ? Il est incontestable (toujours une vérité au milieu d’affabulations) que les lambertistes ont tout fait pour promouvoir DSK cet amateur des clubs échangistes, mais pas pour éliminer Fabius qui n’avait aucune chance, malgré son come-back raté anti-européen. DSK devient dans ce conte le principal agent de la CIA car, tenez-vous bien, il a été embauché à Stanford par Condoleerra Rice. DSK se rêvait déjà président – il est plus retors et plus intelligent que Sarkozy – et c’est pure spéculation que de lui attribuer cette manœuvre, aidé par les louches trotskiens, pour faire élire son rival Sarkozy. Facile de tromper le lecteur en disant que pour cela il a été récompensé par un poste au FMI ! Il est plus probable que le deal a eu lieu avant, entre lui et Sarkozy : tu me laisses la place et je te pistonne au FMI, manière élégante de le faire dégager de la compétition nationale. Or, c’est oublier quand même que Fabius, DSK et tutti quanti ne faisaient pas le poids face à la montée médiatique de Royal qui avait même réussi, au moins cela, à perturber les jeux de cartes au PS loin des manips de Machin Jr. Ah la soirée à la brasserie des Champs Elysées, objet de tous les fantasmes ! Meyssan la remplit d’une centaine des plus grosses fortunes, alors qu’on ne nous a donné en pâture que le pauvre Johnny moitié bourré. Hep, c’était le lieu de rencontre de « l’union corse ». le scénario est presque ficelé, même si l’union corse avait d’autres lieux moins voyants. Pire, il y a Bolloré « milliardaire formé à la banque Rothschild ». Tout s’explique, encore le « courant Rotschild » ! Les juifs mènent le monde dans un yacht ! Sans oublier l’ancien entraineur de rugby propriétaire de casinos avec Nicolas (c’est vrai). Toute la famille corse, non juive est là pourtant. Guéant, un ancien bras droit de Pasqua, mais aussi Pérol sous-fifre de la banque déjà nommée, JD Lévitte, fils d’un ancien directeur de l’agence juive, le franc-mac Bauer (ouf on les retrouve aussi). Frank Machin Jr serait à l’origine de la nomination de Kouchner, juif lui aussi, mais surtout ex-chef gauchiste, principal conseiller de Mitterrand pour la question sociale ! Sarkozy a-t-il eu vraiment besoin de Machin Jr pour reprendre ceux qui avaient fait leurs preuves de bons commis d’Etat français ? C’est bien des amis à Le Pen que d’ajouter cet autre mensonge d’un Kouchner nommé aussi pour « liquider la politique arabe de la France ». Comme pour Luciano Pasqua, Al Kouchner est plus ou moins soupçonné de favoriser la culture du pavot en Afghanistan au bénéfice… de la CIA. On croirait à nouveau les sketchs des deux imbéciles Patrick Font et Philippe Val dénonçant le mafioso Deferre, jugement politique navrant et débile incapable de dénoncer la politique des bourgeois autrement qu’en les qualifiant de gangsters. On continue à accrocher au mur les pions US. Christine Lagarde n’est pas juive mais elle a fait du lobbying aux USA avec les grands chefs de guerre. Les vacances à Wolfenboroo ont été payées par le sioniste Agostinelli qui écrit dans la revue Juive Commentary. Le frère de Sarkozy est nommé par un ex de la CIA à un poste financier considérable. Or ce népotsime a été le propre de tous les présidents de la République, ce n’est pas là-dessus qu’on peut critiquer principalement Sarkozy, son gouvernement et le capitalisme. Epiphénomène. Enfin, toujours avec ce mépris ridicule de la classe ouvrière, typique de la plupart des journalistes, l’annonce du divorce de Sarkozy, conseillé par Séguéla (le publicitaire de Mitterrand) « couvre les slogans des manifestants un jour de grève générale ». Sarkozy n’a sans doute pas eu une telle idée, ou au contraire espéré que le bruit des manifestants couvrirait son fiasco marital, car les syndicats se chargeaient d’étouffer eux-mêmes la colère des travailleurs. Pour finir par un beau mariage, Meyssan nous précise que les deux témoins du mariage avec le top model Carla sont du « courant Rothschild » : l’épouse du sioniste Agostinelli, et Bazire associé-gérant chez Rothschild » ! On a tout compris : les juifs mènent le monde et se couchent même dans notre lit. Voilà comment Sarkozy est devenu l’ami américain. Tout le reste n’est que politique et bagarre des multitudes prolétaires aveugles. Et consentantes. .
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