La faim gronde dans les entrailles des peuples miséreux, pendant que les 8
pays les plus riches de la planète se rencontrent dans la luxure pour
parler des grands problèmes du monde, le peuple en guenille crie famine.
Dans toutes les langues, de toutes les couleurs de peau, ils clament la
douleur latente qui serre leurs estomacs. Au Mexique, pays producteurs du
maïs, du maguey, de la tomate, des piments, des fèves, du café, du cacao,
du nopale, des courges et de nombreux autres aliments, les prix des
aliments augmentent pendant que les salaires sont à la baisse.
La faim gronde dans les entrailles des peuples miséreux, pendant que les 8
pays les plus riches de la planète se rencontrent dans la luxure pour
parler des grands problèmes du monde, le peuple en guenille crie famine.
Dans toutes les langues, de toutes les couleurs de peau, ils clament la
douleur latente qui serre leurs estomacs. Au Mexique, pays producteurs du
maïs, du maguey, de la tomate, des piments, des fèves, du café, du cacao,
du nopale, des courges et de nombreux autres aliments, les prix des
aliments augmentent pendant que les salaires sont à la baisse. Les
économistes nous expliquent à coups de statistiques les conséquences de
l’inflation pendant que le peuple souffre dans sa chair, la crise de la
faim est mondiale et sa source est un système économique qui se base sur
l’exploitation des travailleurs, des paysans, des autochtones, des
immigrants, des femmes et de leurs enfants pour créer l’accumulation du
capital.
L’enjeu est encore et toujours l’accumulation maximum de profit au mépris
des souffrances que cela fait subir à l’humanité tout entière. Les
biocombustibles qui occupent l’énergie de culture comme le maïs pour
soustraire l’amidon pour créer l’éthanol, et ce pour continuer la société
de consommation et son rythme effreiné. Ces biocombustibles sont pour la
plupart issus de semences transgéniques, c’est-à-dire de semences
modifiées génétiquement qui sont crées pour produire plus et plus
rapidement et ce avec l’aide de fertilisants, pesticides, herbicides
souvent conçues par les mêmes multinationales (Monsanto, Syngenta, Dupont,
Pionner, etc.). Ces biocombustibles utilisent de grands espaces
cultivables qui pourraient être utilisés pour nourrir la population. Ces
biocombustibles sont responsables de 75% des augmentations des prix des
aliments.
Au Mexique le salaire minimum est de 47 pesos par jour, le kilo de
tortillas entre 8 et 9 pesos, l’huile pour cuisiner entre 25 et 30 pesos,
le kilo de tomates entre 10 et 15 pesos, les transports publics entre 3,50
et 4,50 pesos, le kilo de tortillas entre 12 et 16 pesos, etc. En faisant
un calcul rapide, pas besoin d’être un mathématicien pour se rendre compte
que la sous alimentation sera le fruit de l’augmentation des profits des
multinacionales qui profitent du marché des biocombustibles au Mexique.
Mais plusieurs autres problèmes aussi sérieux menacent la paysannerie, les
communautés autochtones, les travailleurs, les mères et les enfants, les
homosexuels et les lesbiennes, les communautés migrantes, etc. qui luttent
chaque jour pour gagner leur pain quotidien. Comme je l’ai mentionné
antérieurement les biocombustibles sont issus en grande majorité de
semences transgéniques. Au Mexique sont nées plusieurs espèces botaniques
qui encore aujourd’hui, nous font profiter des savoirs des premiers
agronomes Aztèques, Maya, Mixtèque, Zapotèque, etc. qui ont modifié, à
travers une sélection naturelle, plusieurs espèces comme le maïs, la
courge, les fèves, les tomates pour le plaisir gastronomique de toute
l’humanité. Le contrôle de la génétique des semences autochtones du
Mexique ouvrira un marché énorme pour les mercantilistes semenciers qui
prétendent à travers la biopiraterie, breveter la génétique des semences
autochtones et en devenir propriétaire. Nous allons brèvement évoquer ces
tactiques à travers plusieurs stratagèmes. Premièrement l’entrée de
plusieurs sectes des États-Unis (évangéliste, Jesús Christ church,
pentecôtiste, etc.) et de plusieurs scientifiques qui ne révèlent jamais
leurs vraies intentions dans les communautés autochtones, qui côtoient la
quotidienneté des gens et qui rapportent souvent des espèces endémiques
aux États-Unis pour l’industrie pharmaceutique ou des cultivars d’espèces
botaniques comme le maïs ayant des propriétés particulières pour copier
leurs génétiques et ensuite la breveter. Deuxièmement avec des plantes
comme le maïs qui se pollinise à des kilomètres à la ronde, la
contamination par le croisement entre des plants autochtones et des plants
transgéniques, qui peuvent contaminer une communauté entière et leurs
plants en quelques années. Le maïs étant une des 3 céréales utilisées dans
le monde, nous pouvons nous imaginer les conséquences de cet enjeu.
Troisièmement avec des ONG qui s’incrustent dans les communautés avec des
visées soit disant humanitaires comme la Fondation Rockefeller à travers
des projets agricoles ou de la gestion de resources naturelles et qui
implantent sans en expliquer toutes les conséquences des Technologies et
des semences modifiées qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur les
communautés et sur la souveraineté alimentaire en générale. La quatrième
est le dumping, c’est-à-dire l’importation massive à bas prix comme dans
le cas du maïs, car le Mexique importe 33% de son maïs des États-Unis et
beaucoup de grains sont de provenance de maïs modifié génétiquement.
Cinquièmement à travers la législation de lois qui passent par le fast
track comme la loi sur la biosécurité et la biodiversité qu’on appelle
populairement la loi Monsanto, qui permet l’entrée massive de semences
transgéniques.
Il y a aussi les accords économiques comme l’ALÉNA signé en 1994, le Plan
Puebla Panama, le P.S.P. basé sur le modèle néo libéral qui minent
l’économie de la petite paysannerie qui se base sur l’autosuffisance, la
diversité dans ces types de cultures et les marchés locaux et fortifient
les grandes propriétés qui utilisent un mode de production basé sur
l’utilisation de produits chimiques, la monoculture, l’utilisation de
grosses machineries, l’utilisation de transgéniques. Ces accords
favorisent aussi la concentration des terres entre les mains de peu
d’individus, la disparition des terres à travers un processus avec des
méthodes à la fois légales (modification de l’article 27 de la
constitution qui protégeait les terres que le peuple travaillait, ainsi
que les terres éjidales et collectives, création de programmes
gouvernementaux comme PROCEDE qui veut instaurer la titulation des
terres), économiques (offre d’achat des terres, migrations forcées par la
nécessité, et extra légales (intimidations, harcèlements, assassinats,
militarisations, etc.). La prolétarisation et l’immigration sont 2 des
plus grandes conséquences du manque d’aide aux communautés autochtones et
paysannes, car les projets offerts par le gouvernement n’offrent pas une
plus grande autonomie mais créent au contraire une politique
assistencialiste et paternaliste, ce qui détruit les tissus sociales
communautaires dans bien des cas (même si dans certains cas particuliers
les communautés ont pu se maintenir à cause de la force de travail vendue
dans le nord) et créent souvent un processus d’acculturation face à la
cosmovision des communautés autochtones et paysannes.
Plusieurs communautés résistent encore en conservant leurs modes de
gestion collective et communautaire des terres, en semant à chaque année
avec la même cosmovision qui ne voit pas dans la terre un bien de
consommation mais voit en elle une source de vie qui comme la mère est
capable de procréer la vie. Ils et elles sèment encore selon les cycles du
temps appris des anciens. Ces communautés en résistance sont perméables
seulement au changement qui améliore la fertilité du sol et de la terre,
la communauté et les générations à venir, qui conserve leurs
biodiversités, qui crée des relations basées sur l’aide mutuelle et la
création de marché et réseau communautaires. Et s’il faut qu’ils
résistent, ils et elles le feront par tous les moyens qui leur semblent
nécessaires.
Le capitalisme crée la mort, la désolation, les terres infertiles, les
guerres, les famines, et c’est pourquoi tous ceux et celles qui se
proposent de résoudre le problème de la faim au Mexique et dans le monde
doivent écouter le savoir des mains calleuses des autochtones, des
paysanNEs, des jardiniers et de tous ceux et celles qui oeuvrent pour
protéger, travailler et partager la terre avec leurs communautés et la
collectivité, et ce dans une optique qui défie et détruit la base du
capitalisme, la propriété privée et la possession de la terre. Ces
solutions doivent inclure des moyens de productions collectives et
communautaires qui respectent la terre, la fertilité du sol, les
communautés et leurs croyances, de conserver la biodiversité.
Terre et liberté
G20 Special
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