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Fermetures d’usines, congédiements et suspensions, c’est ce que nous offre la bourgeoisie mondialementAnonyme, Wednesday, April 30, 2008 - 07:53 (Analyses | Immigration | Imperialism | Politiques & classes sociales | Poverty | Repression | Resistance & Activism | Solidarite internationale | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Steve Tremblay
Le slogan des politiciens et des syndicalistes est: « Buy Canada » mais ce qu’ils pensent en fait c’est « Sell everywhere ». Aujourd’hui c’est « Buy Canada » et demain ce sera « Défendons le Canada ou le Québec »… et tuons nos ennemis les ouvriers et ouvrières du Vietnam, de Chine, de Russie, de la Roumanie ou d’ailleurs lors d’une guerre mondiale qu’ils préparent. La concurrence capitaliste, les crises économiques se règlent toujours par des guerres avec des prolétaires de camps impérialistes opposés, qui sont obligés de s’entretuer. Aujourd'hui, partout dans le monde, le capitalisme en crise multiplie ses plans de gestion économique qui se traduisent par des fermetures d'usines, des mesures de licenciements massifs, par des baisses de salaires pour ceux qui conservent leur emploi.. Essentiellement, par plus de misère pour notre classe, le prolétariat. Ceci sans parler des 2/3 de l'humanité que ce système maintient et laisse mourir dans la famine. Aujourd'hui, ici et là de par le monde, ce même capitalisme répand la barbarie sous toutes les formes possibles et imaginables : multiplication des guerres et des foyers de tensions interimpérialistes, propagation des actes de terrorisme sauvages et multiples - sans oublier les catastrophes dites "écologiques" de plus en plus nombreuses - occasionnant, tous les jours, des milliers de morts et de mutilés. La classe dominante, avec l’aide de ses médias, s'évertue à justifier toutes ses politiques anti-ouvrières par les prétendues "nécessités impératives" d'une "mondialisation" idéologiquement fabriquée, de même qu'elle cherche à se dédouaner des atrocités quotidiennes qu'engendre son système en nous offrant en pâture des trous de cul locaux (Vincent Lacroix, Pierre Karl Péladeau et Conrad Black) ou en incriminant la fatalité et le "pas de chance". Mais des ouvriers et des ouvrières résistent! À Olymel de Vallée-Jonction, le vendredi 18 avril, suite à des mesures disciplinaires visant sept de leurs camarades, les ouvriers du secteur de la découpe ont débrayé massivement entraînant la paralysie de l’usine. Ils n’ont pas attendu le syndicat qui voulait soumettre à l’arbitrage les suspensions en s’accrochant à la convention collective d’une durée écoeurante de 7 ans. Aussitôt le chien de garde des boss, l’État, est venu à la rescousse par sa Commission des relations de travail qui a ordonné la reprise du travail et a jugé que la grève envisagée pour lundi était illégale. Malgré cela et le désaveu syndical de la grève, dans la soirée, les employés de l'usine votèrent à 78 % en faveur d'une grève illégale dès le lundi matin. Le résultat de leur action indépendante du syndicat : les mesures disciplinaires visant six travailleurs sont effacées. Le septième cas fera l'objet d'un arbitrage accéléré. Ailleurs dans le monde, prenons aussi l’exemple de l’usine Fiat de Pomigliano dans le sud de l’Italie qui est paralysée par une grève. Un comité ouvrier, formé indépendamment de l’appareil syndical, organise la mobilisation. Jusqu’au dimanche 13 avril, les piquets de grève ont été soutenus par 99% de la main d’œuvre. Le lundi 14 avril, les grévistes ont décidé de bloquer le passage des marchandises de manière à fermer entièrement l’usine. Le conflit porte sur le sort de 316 ouvriers qualifiés de «gênants» par l’entreprise qui a décidé de les donner en sous-traitance à un centre logistique qui n’est qu’une antichambre vers le chômage. Le blocage des camions se poursuivra tant que les 316 travailleurs n’auront pas été réintégrés dans l’usine. Le soutien et la solidarité active sont essentiels pour les grévistes qui maintiennent des piquets 24 heures par jour. Ces deux luttes montrent clairement que la classe ouvrière n'est pas prête à accepter les sacrifices toujours plus importants que les capitalistes et leur État cherchent à lui imposer. Attention aux fausses solutions ! Les deux luttes d’Olymel et de Fiat sont bien différentes de celle de Crocs de Québec et celle de la Golden Brand de Montréal. À Crocs, l’État par son ministre de « l'Emploi et de la Solidarité sociale », Sam Hamad, soutient que son ministère va tout faire pour orchestrer rapidement l'aide aux travailleurs et faciliter la recherche d'emplois tandis que le porte-parole syndical parle de projet de relance. Aucune mobilisation et isolement complet des ouvriers et ouvrières mais malgré l’absence de moyens de pression, la compagnie a préféré fermer l’usine quelques semaines plus tôt que prévu au cas où il y aurait de la résistance à la fermeture. À la Golden Brand quelque 540 ouvriers et ouvrières perdront leur emploi à cause d’un déménagement de son atelier de confection à l’étranger. Le niaisage comme le boycott des magasins Moores ne changera rien si ce n’est que de faire couper des postes dans ces commerces. Des politiciens comme Gilles Duceppe, chef du Bloc, sont venus se faire du capital politique sur le dos des prolétaires. Leur slogan « Buy Canada » mais ce qu’ils pensent en fait c’est « Sell everywhere ». Aujourd’hui c’est « Buy Canada » et demain ce sera « Défendons le Canada ou le Québec »… et tuons nos ennemis les ouvriers et ouvrières du Vietnam, de Chine, de Russie, de la Roumanie ou d’ailleurs lors d’une guerre mondiale qu’ils préparent. La concurrence capitaliste, les crises économiques se règlent toujours par des guerres avec des prolétaires de camps impérialistes opposés, qui sont obligés de s’entretuer. Ouvriers, ouvrières nous n’avons pas à soutenir ces slogans nationalistes, nous sommes la majorité sur terre, c’est nous qui produisons la richesse mais qui ne contrôlons rien. Nos luttes sont légitimes, mais sont-elles suffisantes pour faire reculer les exploiteurs ? Pour que son combat soit efficace, la classe ouvrière se doit d'abord d'imposer un rapport de force à la bourgeoisie ; et, pour cela, il lui est nécessaire de multiplier ses luttes, de les étendre, au moyen de délégations massives, à d'autres usines, entreprises et secteurs, et de tout faire pour les unifier. Entreprendre cela exige que les ouvriers prennent eux-mêmes en mains leurs luttes, à travers des assemblées générales souveraines et des comités de grève élus et révocables à tout instant, et ne s'en remettent plus aux syndicats qui ne sont plus, depuis longtemps, des organismes de défense des intérêts ouvriers. Bien au contraire ! C'est le chemin que doit nécessairement prendre le prolétariat pour défendre aujourd'hui efficacement ses intérêts immédiats et repousser les attaques répétées du capital. Mais c'est aussi le chemin qui lui permettra demain - par le développement de son combat et parce qu'elle est la classe révolutionnaire - de "partir à l'assaut du ciel" et de mettre à bas ce système qui, sans cela, ne peut mener l'humanité qu'à une nouvelle (et sûrement dernière) guerre mondiale. DÉVELOPPONS ET UNIFIONS NOS LUTTES CONTRE LE CAPITALISME, Des communistes internationalistes, à Montréal 1er mai 2008 Adresse : CIM_ICM, C.P.55514, Succursale Maisonneuve, Montréal, QC H1W 0A1 et la Fraction interne du Courant Communiste International (Mexique, France)
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