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À Québec: des militantEs des droits sociaux passent leur commande au bureau du ministre Couillard

Michael Lessard..., Monday, April 14, 2008 - 11:43

Richard Fecteau, du RÉPAC 03-12

À Québec, le lundi 14 avril 2008 – Le RÉPAC 03-12* rendait aujourd’hui visite au ministre Philippe Couillard pour lui remettre ses revendications en vue de la couverture des besoins essentiels.

Réunissant une centaine de personnes, la manifestation visait à dénoncer l’immobilisme qui semble paralyser l’actuel gouvernement en matière de lutte à la pauvreté ainsi qu’à envoyer un message clair quant aux priorités à respecter pour avancer vers la couverture des besoins essentiels:

  • l’augmentation du salaire minimum,

  • l’amélioration du régime d’aide sociale
  • et la relance du logement social au Québec et ce, dès maintenant.

Passer notre commande au ministre Couillard

Si le ministre Couillard était directement interpellé par cette manifestation, c’est principalement parce qu’il est ministre de la Santé et ne saurait ignorer les liens évidents qui existent entre la pauvreté et l’état de santé de la population, un phénomène analysé récemment par la Direction de la santé publique (DSP) de la Capitale-Nationale. Selon Richard Fecteau, responsable des luttes sociales au RÉPAC 03-12, « en 2008, il est indécent qu’une personne sur cinq vive sous le seuil de faible revenu dans la région de Québec et que des écarts aussi grands subsistent dans la redistribution de la richesse. » Comme la DSP le faisait remarquer, les écarts sont majeurs au niveau de l’espérance de vie entre la haute-ville et la basse-ville. « Dans Sillery-Ste-Foy, l’espérance de vie dépasse celle de la basse-ville de près de 7 années ; il est intéressant de noter que c’est le trajet adopté par notre manifestation qui partait du quartier St-Sauveur. »

Des mesures concrètes et urgentes pour couvrir les besoins essentiels

Si le ministre Couillard désire réduire les coûts du système de santé, il doit adopter la meilleure forme de prévention : la lutte à la pauvreté. À ce chapitre, la voie est tracée et relève de l’évidence : l’augmentation du salaire minimum à 10,16$ de l’heure pour faire en sorte que personne ne soit pauvre tout en travaillant ; relancer le logement social au Québec pour éviter, comme c’est le cas présentement, que les ménages engloutissent une portion indécente de leurs revenus dans leur logement ; enfin, des amélioration pressantes au régime d’aide sociale: la pleine indexation de toutes les prestations, la fin de la coupure des pensions alimentaires des prestations et la fin des catégories à l’aide sociale.

* Le Regroupement d’éducation population en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches est l'association solidaire de quarante groupes partageant des pratiques d'éducation populaire autonome et une vision résolument progressiste de la société.

- Pour renseignements : Richard Fecteau, 523-4158.

RÉPAC 03-12
(418) 523-4158
repac[arobas]repac.org
www.repac.org
______

Vers la couverture des besoins essentiels au Québec

Nos revendications en bref

1. L’augmentation du salaire minimum à 10,16 $ de l’heure (2007)

- Parce qu’à 8,00$ de l’heure, il faut travailler plus de 50 heures pour se sortir la tête de l’eau et atteindre le seuil de faible revenu défini par Statistiques Canada.

- Parce que beaucoup trop d’emplois au salaire minimum sont à temps partiel.

- Parce que l’Ontario va de l’avant avec l’objectif de 10,25 $ de l’heure d’ici 2010.

2. Des améliorations urgentes à l’aide sociale

- La fin de la demi-indexation pour les personnes « aptes » au travail:

o C’est une mesure d’appauvrissement programmé inacceptable considérant l’ampleur des hausses du coût de la vie.

o L’écart est immense entre ce que ça coûte aux personnes assistées sociales en comparaison de ce que ça nous coûterait collectivement (60 M $).

- La fin de la coupure des pensions alimentaires dans les prestations d’aide sociale:

o Encore aujourd’hui, les prestataires d’aide sociale qui reçoivent des pensions alimentaires voient leurs prestations coupées de l’équivalent.

o C’est complètement discriminatoire puisque pour les travailleurs et les travailleuses, les pensions alimentaires ne sont pas un revenu imposable. Pourquoi ? Parce que les pensions alimentaires vont aux enfants!

o En 2006, 12 260 familles étaient touchées. Un montant équivalent à 46 millions de dollars détourné sur le dos des personnes les plus pauvres de la société.

- La fin des catégories à l’aide sociale.

o Le but ? Augmenter l’ensemble des prestations au niveau de celles versées aux personnes jugées inaptes à l’emploi. En clair, mettre fin à un régime discriminatoire porteur de préjugés qui amplifie les écarts de traitement.

o Rappelons qu’à l’aide sociale, les prestations sont de 551 $ (854 $ pour deux adultes sans contraintes...) alors qu’elles sont de 838 $ (1 253 $ pour deux adultes...) au régime de solidarité sociale.

3. La relance du logement social dès 2008

- La crise du logement est loin d’être réglée... au contraire!

o Dans la région de Québec où le taux d’inoccupation est retombé à 1,2 %...

o Le prix des logements augmente sans cesse : à Québec , l’augmentation a été de 24 % entre 2000 et 2007, beaucoup plus que les revenus.

o Problème est criant au niveau des HLM. À l’échelle du Québec, les listes d’attente atteignent 35 000 ménages.

- Le RÉPAC 03-12 appuie la revendication du FRAPRU : 50 000 logements sociaux sur 5 ans pour l’ensemble du Québec.



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