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Découpons les défenseurs des animaux!

DavidRuffieux, Friday, April 4, 2008 - 10:47

David Ruffieux

"Les amis des n'animaux," en réponse à Richard Martineau dans le Journal de Montréal 01/04/2008 au sujet de la Chasse aux phoques

A l'attention des "nonos" des médias sur la question animale acte #1

On reconnaît là le ton d’un carnivore dérangé dans sa tanière, celui qui cependant aimerait goûter aux plaisirs végétariens, mais du bout des lèvres et seulement quelques fois, pour être à la mode comme ses copains et ses copines branchés des médias, pour ne être complètement à contre-courant de l’évolution humaine. Mais Martineau, comme beaucoup d’autres carnivores, lutte intérieurement, car disons le tout net que c’est bon, la viande!

Et c’est d’ailleurs le refrain que Martineau entend depuis qu’il est tout petit devant les fourneaux de sa maman. Mange ta viande mon ptit Martineau pour que tu sois fort ! C’est aussi un refrain qui est repris en cœur par tous les médias gras-trans qui font défiler les hamburgers, les jambons, et toute la Création à plumes et à poils qu’on veut mettre au centre du menu de l’Occidental. Et c’est réussi, car nous sommes passés en quelques millénaires de cueilleurs pacifiques quasi-végétariens, à chasseurs, puis d’éleveurs traditionnels à consommateurs de masse débiles.

Pythagore disait que les végétariens eux, au moins, savent pourquoi ils sont végétariens car ils sont passés par une phase de réflexion n’ayant pas effleurée le cerveau du carnivore qui suit l’exemple de ses ancêtres aveuglement. C’est là la différence fondamentale. Maintenant, notre culture de violence envers les animaux et les humains, s’accommode mal des nouveaux croisés de la cause animale qui agitent leurs banderoles dans un monde si peu respectueux de la condition humaine. Pourtant, il faut expliquer aux journalistes de la pensée dominante, que les origines de la maltraitance envers les animaux et de celle envers nos semblables sont les mêmes. Sans entrer dans les détails, c’est la volonté du fort d’imposer sa loi sur le faible. S’il est politiquement correct de lutter contre le racisme, le sexisme, le classisme, et tous les autres isms, dès lors pourquoi ironise t-on sans cesse sur les défenseurs des « n’animaux ? » Ne voit-on pas du côté de ceux qui se disent libres penseurs que le spécisme fait bonne figure parmi les autres formes de domination et d’oppression qui jalonnent notre superbe « civilisation.»

Si des gens sont si peu tendres envers les chasseurs de phoques quand ceux-ci meurent, je ne pense pas que c’est automatiquement parce qu’ils sont haineux envers le genre humain et qu’ils représentent d’ailleurs l’ensemble des militants. Toute mort accidentelle est déplorable ; la fin de la vie est la pire des sanctions pour un être en parfaite santé et heureux de vivre. Cela dit, c’est l’occasion pour les carnivores de sortir leurs couteaux et de découper les défenseurs des droits des animaux pour quelques phrases maladroites et qu’on ne pense pas vraiment. La proie est si facile. Mais cela ne remet pas en cause le fond du débat sur le spécisme et la violence abjecte que les puissants de ce monde, les dominants, nous présentent comme anodine, normale et faisant partie de l’ordre des choses tous les jours de notre vie. Nos petits-déjeuner, nos lunchs, nos soupers en disent long sur le peu de considération que nous avons pour les animaux et la vie en générale. Poussés par la publicité et vaincus par notre délabrement ou isolement moral, nous surconsommons des produits qui ne sont pas essentiels à notre bonheur, nos habitudes alimentaires conduisent notre santé et notre planète à leur destruction. On peut jouer les cyniques à volonté et être même drôle, mais ce ton va s’user à la longue, alors que le mouvement pour les droits des animaux s’organise et devient plus fort. Martineau, vas-tu encore faire de l’ironie dans 50 ans? Voltaire pouvait se le permettre, mais toi,… et pour défendre le sang qui coule? Les animaux contrairement aux hommes tuent par instinct et non par plaisir, et si aucun loup ne se réjouit de la mort d'un proche, cela devrait forcer le respect. Non ?

A l'attention des "nonos" des médias sur la question animale acte #2

Martineau, si les amis des n’animaux ne se portent pas
au secours des rats d’égouts, c’est qu’il y a des
animaux qui suscitent plus la sympathie du public et
qui, donc, représentent des espèces « ambassadrices »
de la cause animale. S’il est déjà bien difficile de
protéger les chats et les chiens des pires insultes,
ou les phoques, on peut guère espérer protéger les
rats, qui souffrent tout autant des maltraitances
(système nerveux des vertébrés, je te renvoie à ton
cours de biologie 101, s’il en est). Mais je pense que
tu le savais déjà, n’est pas ? Je comprends bien ta
plume servile qui t’autorise à écrire dans les
torchons.

Les Inuits ne vivent pas dans les musées, tous
condamnés à tuer des phoques au nom de la tradition,
et que comme les autres peuples de la Terre, la
modernité leur permet d’évoluer. La chasse aux phoques
est une chasse commerciale pratiquée par les Blancs
pour le profit et pour assurer une source de revenue à
leurs communautés. J’ose espérer qu’on puisse gagner
sa vie de manière plus digne. Personnellement, je ne
tuerais pas si on me payait pour le faire, si on me
donnait des millions pour le faire, alors que d’autres
tuent pour quelques dollars. Que de différences entre
les hommes !

Hitler était végétarien, ce qui n’implique pas que les
végétariens soient des nazies. Qu’ Elisabeth May ait
des liens avec la Sea Shepherd, cela ne la rend pas
responsable des propos de Paul Watson, de même quand
des journalistes de 3ième catégorie sont démagogues,
il faut savoir trouver d’autres sources
d’informations, et savoir porter l’écriture à un plus
haut degré de conscience.

Voir le second article de Martineau ici:
www.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2008/04/2008040...



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