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Petit témoignage de l'UQAM, militance sacrificelle et petits bonheurs

Anonyme, Thursday, February 28, 2008 - 00:41

Petite perception des événements à l'UQAM, ou il n'y a rien à perdre et beaucoup à gagner parmi les personnes qui s'y trouvent.
Il suffit d'être là.

Témoignage
Militance sacrificielle et petit bonheur


L'AFESH UQAM (Association facultaire des étudiants-tes en sciences humaines de l'UQAM) est en grève depuis le 11 février.
ROULEMENT DE TAMBOUR ET GROSSES TROMPETTES


Réinvestissement massif en éducation et quelques autres choses.
Tout est disponible sur le site de l'AFESH.


Vote en grand nombre pour continuer la grève, même tout seul dans l'UQAM, on continue.
Les étudiants-tes ne se présentent pas dans les cours, les levées de cours sont ainsi très faciles: il n'y a personne dans les salles. Parfois, une petite opposition, mais c'est très rare. Ce sont presque les meilleurs moments (la rareté donne de la valeur, de l'action!)


La grève est vécue sur les lieux, dans l'UQAM devant l'AFESH, par la même centaine de militants-tes depuis le départ. Même chose à l'automne. Quelques visages nouveaux se présentent parfois mais pour s'effacer très vite.

Depuis le 25 février, semaine de relâche, le nombre de ces militants-tes s'est réduite à la vingtaine. La même vingtaine qui était là les vendredis après-midi de la grève d'automne, et aux comités de mobilisation pendant à peu près toute l'année.

La même vingtaine qui, grève ou pas, est un peu partout.

Ce n'est pas une attaque, ou un reproche sur cette bonne vieille vingtaine, mais un constat.

UN SIMPLE CONSTAT.


Je ne dirai pas nous pour ne pas parler pour les autres. Permettez moi le « on » parfois, paroles de quelques-uns-unes (il peut être discuté).

De l'extérieur, l'image de la grève peut rebuter, comme toutes les images.

Un passage rapide peut même dégoûter, selon le moment, l'instant de la levée de cours, ou la parade symbolique sur fond de discours de justice sociale et projets de sociétés...

Je vis, avec les camarades présents-tes, une semaine à l'UQAM, à tenter une cuisine collective, à discuter théories, à essayer quelques actions et sabotages. On occupe les salles vides, on agite nos langues pour jaser dans sofas chouettes avec belles musiques, écriture de quelques lettres et tracts.

Le nombre manque pour les plus grandes actions. La police se précipite dans l'UQAM au premier mouvement, pour la moindre occasion.

Certains facultés continuent d'aller en cours, l'UQAM poursuit son fonctionnement quotidien. La grève est un ilot au milieu d'une grande machine.

Le principal objectif est la crise de nerfs de toute administrations.

On peut nous reprocher de ne pas assez aller voir l'extérieur, faire de la mob ailleurs (à l'UDEM ou dans les CEGEPS), s'ouvrir vers d'autres espaces et d'autres luttes, d'être trop centrés sur les luttes étudiantes. La relaxation, le calme est une ambiance très répandue.

C'est probablement vrai et justifié..


Quand on va à Quebec (en y croyant encore, à cette fois là où il va se passer de quoi) et qu'on se retrouve les mêmes qu'à Montréal.. On se dit qu'on aurait aussi bien pu rester à Montréal.

Quand on est si peu dans l'UQAM, que si l'on part, il n'y a vraiment plus rien. Plus rien du tout.

Qu'après tout, on est pas en grève si souvent, c'est peut être l'occasion.. Une petite occasion de perturber un peu, de troubler un peu.

Il suffit de peu, être là, arracher quelques pubs, appliquer sur les beaux murs blancs quelques graffitis.

PROFITER DU MOMENT

Tout en espérant que d'autres passent par là, qu'ils oublient un peu la façade et passent par là que l'on puisse commencer quelques petites choses...

Il faut être optimiste pour croire que nous obtiendrons quelque chose.

Mais un espace de luttes est ouvert pour quelques temps.

Parfois, à l'assemblée de reconduction, 400 à 500 personnes se montrent et vote oui en grande joie pour continuer...

Ou sont-ils ensuite? Le grand mystère.

Et les grands-des « anarchistes » ou « radicaux-cales » qu'on voit en d'autres jours ne sont pas toujours là non plus.Exceptés-ées tout ceux et celles parmi la vingtaine cités-ées plus haut.

L'habitude de fuir le lieu est trop bien installée, peut être. L'épuisement vient vite.

L'envie manque de lutter pour les objectifs énoncés, même si, dans les faits, ils importent peu.

On veut tout occuper, faire beaucoup, mais en petit nombre il ne reste que le sabotage ou de très petits éclats. Toute idée est presque condamnée d'avance par épuisement des forces ou trop petit nombre.

Il n'y a rien à perdre.>



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