Depuis deux ans, Claude Covassi, un ancien agent des services secrets suisses, essaient de prouver que ses employeurs lui avaient demandé de piéger Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, et petit fils de Hassan al-Banna, fondateur de l’organisation des Frères Musulmans. Les enquêtes ont été bâclées et l’ex agent se retrouve aux prises avec les médias en Suisse. Nous proposons le communiqué de presse publié aujourd’hui par Claude Covassi, ainsi que le lien d’un article du Figaro qui résume toute l’affaire

Communiqué de presse

Suite à la publication d’un article du quotidien 20minutes, ce vendredi 21 décembre 2007, sous le titre « L’espion qui avait tout inventé » et qui prétend que mes accusation à l’encontre du SAP (Service d’analyse et de prévention, Police fédérale) seraient une fabrication mensongère, nous avons décidé, mon avocat, Me Razi Abderrahim, et moi même d’assigner ce journal en justice au motif de diffamation.

En effet, je persiste et signe dans mes accusations : mon officier traitant du SAP m’a bel et bien demandé en février de l’année 2005, alors que je revenais de Syrie, d’impliquer Monsieur Hani Ramadan dans un réseau jihadiste organisé entre la Suisse et l’Irak.

Les enquêtes de la DélCdG (Délégation des commissions de gestion) et du MPC (Ministère public de la Confédération) n’ont en rien démontré que les accusations que je portais étaient mensongères.

Soyons clair : si le SAP et les autres services sécuritaires de notre pays avec lesquels j’ai collaboré (BRIS, MPC, SRS) pensent que mes accusations sont mensongères, qu’ils déposent plainte à mon encontre (ce qui, à mon grand étonnement, n’a pas encore été fait), de sorte qu’il me soit possible, cette fois, de ne plus être entendu comme simple témoin, et que nous puissions enfin aboutir à la vérité. Mais je doute fort qu’ils prennent le risque d’une telle initiative qui ne pourrait être que dommageable à leurs intérêts.

Entre-temps, nous assignerons en justice tous ceux qui, comme le quotidien 20minutes, voudraient clore cette affaire par la diffamation.

Claude Covassi, vendredi 21 décembre 2007