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Appel au secours des grévistes de Rouen et Réponse de doAnonyme, Tuesday, December 11, 2007 - 08:18 (Reportage ind. / Ind. news report | Education | Repression | Resistance & Activism | Solidarite internationale) Contrairement à ce qu'essaie de faire croire la télé, c'est-à-dire le pouvoir, la vraie division n'est pas entre "bloqueurs" et "anti-bloqueurs", mais entre ceux qui sont pour la privatisation du service public de l'éducation nationale et ceux qui sont contre. Ne dites plus "anti-bloqueurs", mais "briseurs de grèves". Il est indispensable de discerner entre antigrévistes virulents et antigrévistes suivistes. Il faut être d'une fermeté exemplaire avec les briseurs de grève virulents, et cool avec les suivistes, surtout que la plupart du temps les suivistes sont contre la privatisation, alors il faut parler avec eux. Sachons ce que nous voulons, soyons déterminé-e-s : COOL MAIS FERMES ! PRIVATISATION DE L'ÉDUCATION NATIONALE (LRU, LOI PÉCRESSE) Appel au secours des grévistes de Rouen et réponse de do DE LA DÉTERMINATION ! http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=91435 Suite à un nombre incalculable de coups foireux de la part du président, en collaboration avec L'UNEF [Note de do pour les québécois : c'est un syndicat étudiant qui sert de courroie de transmission du Parti "Socialiste"], comme un vote electronique, dont le taux de participation a été de 35% des élèves inscrits sur internet... notament l'emploi de vigiles privés déguisés en civils sur la fac et dans la fac, notament, l'envoi de flics déguisés en civils avec des R.G... notament des "contre A.G" dans un amphithéatre de science (lieu non mobilisé). Le Président a essayé de diviser les élèves, de monter "anti-bloqueur et bloqueur" l'un contre l'autre. Et il a parfaitement réussi. Lundi, lorsque, suite à une AG totalement fallacieuse, les antibloqueurs ont décidé de débloquer, les gens mobilisés ont bloqué par la force, avec des heurts plus ou moins graves. Le président a appelé les CRS et, suite aux pressions des profs, il n'a pas envoyé les CRS taper de l'étudiant, comme ils s'en réjouissent dans les autres facs... Tout ceci à cause du président, qui a fermé le local où se tenaient toutes les AG, et a proposé une AG en science, en annoncant "réouverture de la fac lundi après-midi". Rouen est débloqué, mais la mobilisation continue, même si nous ne nous faisons pas d'illusions. Cela faisait depuis lundi dernier que TF1 annoncait que la fac de Rouen était débloquée, mais en vérité elle n'a que débloqué Jeudi... Les médias, le président, le gouvernement, ont tout fait pour focaliser la lutte étudiante sur le blocage, enchaînant ainsi les gens dans des castes, comme il a l'habitude de faire "bloqueur, antibloqueur". Ainsi, aux informations, jamais nous avons eu le droit au "pourquoi" du mouvement, mais juste des reportages sur le bloquage. Et bien sur, lorsque c'était débloqué par la force, comme à Nanterre, Lyon, Paris, Marseille et sans doute d'autre villes, silence total sur les infos (excepté Nanterre, si l'on peut appeler cela de l'information...) Ainsi, diviser pour mieux régner... bloqueurs et antibloqueurs étaient opposés et incompatibles... étrange, pourtant, parce que la majorité des antibloqueurs étaient contre la loi. Jamais aucune chaîne comme TF1, la 2 ou la 3 n'ont expliqué clairement les revendications, par contre ils ont qualifié ce mouvement de "mouvement minoritaire d'extrême gauche" (le Monde) ; là encore, une fois plus, facile de mettre des castes.... Quel avenir pour la lutte, pour la contestation ? "lorsque l'opposition n'est plus au parlement, elle est dans la rue." Et lorsque la rue se fait endormir par des organes de contrôle comme les médias... Signé : Rouen ausecour _____________________ Salut ! Bravo pour l'analyse ! Puisque vous savez ce qui s'est passé, vous savez aussi comment y remédier ; car, comme le disait mon père à propos des problèmes de mathématique qu'on devait résoudre à l'école primaire il y a une quarantaine d'années : La solution est indiquée dans l'énoncé du problème ! — À propos de la collaboration de l'UNEF avec le pouvoir, je crois que la solution est toute simple : comme l'UNEF a trahi, les bureaucrates de l'UNEF ne sont plus les bienvenus en AG ! J'ai bien dit les bureaucrates, pas les militants de base qui sont tombés dans le piège UNEF, piège qui doit être dénoncé aussi souvent que nécessaire à chaque AG. Il faut que les militants de base de l'UNEF comprennent bien pourquoi l'on ne veut plus de leurs chefs. — À propos des votes organisés par la direction officielle de l'établissement, qu'il s'agisse de votes à bulletins secrets, ou de votes par internet où il n'y a aucun secret et où les grévistes se dénoncent eux-mêmes à la direction et où toutes les triches sont permises sur le résultat, ou qu'il s'agisse d'AG organisées par la direction elle-même, que ce soit dans une fac ou un lycée, les votes organisés par la direction n'ont aucune valeur, ils doivent être boycottés et il ne faut en aucun cas en tenir compte. Tout le pouvoir à l'AG organisée par les grévistes ! : — À propos des Flics en civil dans la fac : Je me souviens qu'en 1976 dans ma ville, à la fac de lettre occupée de jour comme de nuit pendant quatre mois, les étudiants avaient encerclé deux flics en civil et les avaient maîtrisés, fouillés, leur avait confisqué leurs papiers, et avaient exposé les flics (et leurs papiers de flics) à la face de tous les grévistes. Toutes les étudiantes et tous les étudiants étaient venus les voir pour les repérer et pour se moquer d'eux. Les pauvres flics ils étaient tout penauds, ils baissaient la tête et se demandaient bien ce qui allait leur arriver maintenant. Comme les grévistes n'étaient pas plus méchants que nécessaire, ils les ont relâchés au bout de quelques heures, mais sans leurs papiers de flics ! ils sont pas revenus ! — À propos des médias : Faisons notre presse nous-mêmes ! occupons nos facs de jour comme de nuit ! Si nous sommes physiquement attaqués, défendons-nous, c'est de la légitime défense ! Indymedia n'est pas suffisant : 1°) Ça tombe systématiquement en panne pile au moment où on en a le plus besoin ! 2°) La moitié de la population, cette moitié la plus pauvre, celle qui nous intéresse donc le plus, n'a PAS internet ! Donc : occupons les imprimeries de nos facs ! Emparons-nous de ce qui nous revient : l'imprimerie de la fac occupée, le papier et l'encre. Et servons-nous en ! Écrivons et imprimons nos propres journaux-papiers nous-mêmes ainsi que des tracts. Distribuons-les nous-mêmes à la population en ville et en banlieue. Cela donne l'occasion de parler avec les gens et de leur raconter ce qui nous arrive, la répression et tout ça, et qu'ils peuvent nous soutenir financièrement et par la grève, et qu'ils peuvent en parler autour d'eux. Ce que je dis n'est pas de la science-fiction : en 1976, l'imprimerie de la fac de lettre de ma ville, et aussi l'imprimerie de la fac de science, étaient toutes deux occupées et "militairement" défendues parce qu'étant considérées comme le point central et essentiel de l'occupation et de la communication avec la population. Il faut être cohérent : quand on critique la presse du pouvoir, on ne cherche pas en même temps à avoir recours à elle et on ne regrette pas qu'elle ait cessé de parler de notre mouvement, c'est-à-dire d'en dire du mal ! Parlons nous-mêmes de notre mouvement ! — À propos de la division entre anti-bloqueurs et bloqueurs : bien expliquer dans toutes les AG (et demander aux participants des AG de l'expliquer partout où ils en ont l'occasion : à leurs familles, à leurs ami-e-s, à leurs voisins, etc.), et aussi souvent que nécessaire, que cette opposition — bloqueurs-antibloqueurs — n'est que la présentation de notre mouvement faite par le pouvoir, celle qui l'arrange le plus ; et que la vraie division n'est pas entre bloqueurs et antibloqueurs, mais entre ceux qui sont pour la privatisation du service public de l'éducation nationale et ceux qui sont contre. À ce sujet, il ne faut plus parler de la "loi Pécresse", ni de la "LRU", sigles aveugles qui masquent la réalité des choses. Je propose de parler dorénavant de la privatisation de l'éducation nationale. Puisque c'est bien de ça qu'il s'agit. Et rappelez bien que cette privatisation vient de consignes de l'OCDE et de l'EUROPE. Si l'on vous rétorque que la LRU ce n'est pas la privatisation, dites que si, que c'est pour la préparer : — À propos du fait que le président "a fermé le local où se tenaient toutes les AG" : la solution est évidente : réouvrez-le vous-mêmes sans demander la permission à qui que ce soit, avec un pied de biche si nécessaire, ou par TOUT autre moyen que vous jugerez bon ; et, une fois dans l'amphi, ne le lâchez plus ! : occupez-le jour et nuit, organisez des concerts, des débats, des conférences, des séances de cinéma, des contre-cours pour apprendre les techniques de self-défense (karate ou autres), pour apprendre diverses techniques de guérilla, etc. Cet amphi occupé doit devenir votre base arrière et elle doit être absolument sure et donc défendue par tous les moyens nécessaires et sans scrupule aucun ! — À propos du fait que "Rouen est débloqué, mais la mobilisation continue" : tout le monde sait bien que sans piquet de grève durs, la grève et la mobilisation ne dureront pas bien longtemps ! Il est indispensable de rebloquer ! À ce sujet, je vous invite à lire le fil de discussion indiqué au lien ci-dessous, où quelqu'un a exposé correctement le comportement que l'on doit avoir avec les briseurs de grève, car il ne faut plus parler d'"antibloqueurs", mais bien de "briseurs de grève" puisque c'est le terme exact ("anti-bloqueur", c'est le langage du pouvoir ! Langage avec lequel il parvient à faire croire que la division est entre "bloqueurs" et "anti-bloqueurs" ; alors qu'en réalité, la division est entre ceux qui sont pour la privatisation de l'éducation nationale et ceux qui sont contre !) : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=91528 Lire aussi avec attention mon ancien texte, écrit à un moment crucial de la lutte dite "AntiCPE", et intitulé « STRATÉGIE POUR LE MOUVEMENT » : Consolider nos bases et reconquérir celles que nous avons perdues : Extrait : Les discours dans le style « on arrête le blocus (ou même la grève) mais pas la mobilisation, la mobilisation peut prendre une autre forme », ce genre de discours doit systématiquement être détruit par des arguments solides. Par exemple, en faisant remarquer que c'est le blocus qui a permis de construire le mouvement et que c'est en supprimant le blocus que l'ennemi le tuera. Cet argument me semble facile à développer. L'attitude à tenir vis-à-vis des antigrévistes et des antiblocages est variable. Il faut savoir discerner entre les antigrévistes et antiblocages virulents d'une part ; et, de l'autre, les suivistes avec qui il faut prendre le temps d'expliquer, surtout quand ils sont antiCPE, qu'ils se font manipuler par les antiblocages virulents. Bien expliquer à tout le monde dans chaque AG quelle est la base sociale, c'est-à-dire qui sont les chefs, des antigrévistes et antiblocages virulents : l'UNI et les fascistes. Partant de là, il nous sera permis de faire ce qu'il faut faire pour que la grève dure avec un vrai blocage et une vraie occupation des locaux. Nous devons être "COOL MAIS FERMES !", c'est-à-dire accepter de discuter amicalement ou presque avec les non-grévistes et antiblocages non-virulent afin de leur expliquer la situation, être cool avec eux autant qu'il est possible. Mais, nous devons être d'une telle fermeté avec les antigrévistes et les antiblocages virulents qu'ils en soient, au bout d'un moment, découragés de revenir ! Je vous précise qu'en 1975, dans ma fac, j'ai discuté pendant des heures avec une vingtaine de non grévistes non virulents et que l'année suivante ils faisaient partie des meilleurs grévistes ! Donc, la distinction entre antigrévistes virulents et non virulents est essentielle à tous les niveaux. Pour lire cet indispensable texte au complet, c'est ici : http://mai68.org/journal/N107/8avril2006.htm Bonne grève, Sachons ce que nous voulons, soyons déterminé-e-s ! |
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