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Uranium Appauvri: État des lieux...Anonyme, Wednesday, November 21, 2007 - 00:07
DU Watch
L’implication concernant les compensations aux pays et aux troupes affligés par cet héritage empoisonné (la demi-vie de l’UA est de 4 milliards et demi années) atteint des sommes stratosphériques. Depuis l’invasion de 2003 les troupes US ont refusés l’entrée aux inspecteurs de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique et tous les autres experts en radiations qui cherchaient à tester les niveaux de contamination des sols et de l’air. Uranium Appauvri, vers une sortie ? Par Felicity Arbuthnot 19 novembre 2007 Le terme “Syndrome de la guerre du Golfe�? est maintenant connu mondialement, après la guerre d’Irak de 1991, alors que des soldats en bonne santé à leur départ, tombèrent malade par milliers, avec des symptômes débilitants, la cause resta pendant deux ans un « mystère ». Ces soldats avaient dans leurs corps plusieurs fois le niveau « sécuritaire » d’Uranium Appauvri (UA) radioactif et toxique chimiquement. Durakovic, bien qu’officier senior de l’armée US durant la 1ere guerre du Golfe, ne se doutait pas que les armes utilisées contenaient de l’uranium « appauvri ». « J’étais horrifié » déclare t’il « J’étais un soldat mais avant tout je suis un médecin ». En 1997, on estimait que 90 000 vétérans américains souffraient du Syndrome de la Guerre du Golfe. Durakovic, qui est aussi consultant médical pour le projet « Enfants de Tchernobyl » à l’université Hadassah de Jérusalem, a perdu son travail de Responsable de la Médecine Nucléaire au « Veteran’s Administration Medical Facility » de Wilmington, état du Delaware, USA, résultat direct de son travail avec les vétérans de la guerre du Golfe contaminés par les radiations. Deux autres médecins, Dr. Burroughs et Dr. Slingerland du Boston VA, ont aussi perdu leur emploi lorsqu’ils demandèrent un équipement plus sensible afin de mieux diagnostiquer les soldats qui leur étaient référés par le professeur Durakovic. Tous les rapports concernant les soldats malades du Delaware VA disparurent, syndrome d’un autre genre qui est maintenant familier sur les deux rives de l’Atlantique. Deux ans avant la découverte de Durakovic, l’autorité sur l’énergie Atomique du Royaume-Uni, United Kingdom Atomic Energy Authority (UKAEA), initiait un rapport avertissant le gouvernement du fait que cinquantes tonnes de poussières résiduelles venant des explosions des munitions sur impact était laissés « dans la région », le rapport estimait que cela générerait « un demi million » de morts supplémentaires par cancer d’ici la fin du siècle (2000). Les cancers et les nouveaux-nés déformés en Irak sont du même ordre que ceux des Îles du Pacifique et ceux des troupes britanniques exposées aux tests nucléaires dans les années 50. De plus « appauvri » est un terme inapproprié. Ces armes sont composés des déchets du cycle du carburant nucléaire et contiennent donc l’ensemble du cocktail nucléaire mortel. Les armes à l’UA (vendues à 17 pays connus et possiblement d’autres) reviennent à répandre le contenu d’un réacteur nucléaire autour du globe. Et bien au-delà des 50 tonnes et de cet avertissement effrayant, en Irak ce sont des milliers de tonnes qui couvrent maintenant cette ancienne terre biblique, et avec les bombes tombant quotidiennement (10 000 missions de bombardement depuis la base américaine de Balad en Irak), le bilan s’alourdit d’heure en heure. Les États-unis sont de loin, le premier utilisateur d’armes à l’UA. Depuis une décennie, ils ont achetés plus de 16 millions d’obus et balles à l’UA de la seule « Alliant Tech Systems ». (Source : Janes) Étrangement, aujourd’hui, il y a peu de rapports de soldats atteints par les terribles effets de 1991, alors qu’ils n’étaient dans la région que pour quelques semaines. Bien que les troupes restent maintenant pendant des mois où un an, le syndrome de la guerre du golfe 2 ne semble pas un sujet important. Peut-être du fait que, les médecins traitant les troupes à leur retour ont été menacés de prison et/ou de fortes amendes s’ils s’expriment concernant les symptômes reliés à l’UA. L’implication concernant les compensations aux pays et aux troupes affligés par cet héritage empoisonné (la demi-vie de l’UA est de 4 milliards et demi années) atteint des sommes stratosphériques. Depuis l’invasion de 2003 les troupes US ont refusés l’entrée aux inspecteurs de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique et tous les autres experts en radiations qui cherchaient à tester les niveaux de contamination des sols et de l’air. En Bosnie et dans le reste de l’ex-Yougoslavie, ou les armes à l’UA furent utilisées (avec des missiles lâchés accidentellement sur les pays voisins par les États-unis pour qui les vies du reste du monde ne semblent pas avoir grande valeur), le « syndrome Irakien » s’est manifesté rapidement. Même les casques bleus européens, ayant des périodes de mobilisation relativement courtes sont tombés malades et ont développés des leucémies et autres cancers, beaucoup sont décédés. Les 5 membres d’une équipe de tournage de BBC Scotland, ont tous testés positifs à l’UA après un tournage de moins d’une semaine. L’Afghanistan aussi a été « libéré » en 2001, par les armes à l’uranium, qui continuent à être utilisés quotidiennement, condamnant les générations à venir aux difformités et les vivants, les nouveaux-nés et les enfants de moins de 5 ans parmi les plus vulnérables, aux cancers et aux atroces conséquences de l’UA. Durakovic a également trouvé des hauts niveaux d’Uranium chez les patients d’hôpitaux là-bas. Il a également trouvé les mêmes conditions qu’en Irak chez les jeunes : « enfants nés avec des membres manquants, sans yeux, ou avec des protubérances cancéreuses sortant de la bouche et des yeux. » Le dernier pays victime des armes à l’uranium est le Liban. Dr Chris Busby, fondateur de la campagne « Low Level Radiation and Green Audit » est secrétaire scientifique du Comité Européen sur le Risque Radioactif et siège également au bureau de supervision de l’uranium du ministre de la défense britannique. Israël est un des pays possédant les armes à l’uranium. « La première preuve d’utilisation de l’UA par l’armée israélienne (lors des bombardements israéliens de juillet-aout 2006) était une image de Getty Picture Library montrant un soldat israélien portant une munition anti-char à l’UA » déclare Busby. Il nota ensuite un rapport du Daily Star déclarant que le Dr Khobeisi, un scientifique, avait mesuré les radiations gamma d’un cratère de bombe à Khiam, au sud du pays, avec une concentration 10 à 20 fois supérieure (échantillons pris en plusieurs endroits du cratère) aux radiations naturelles de l’environnement local. Le mois suivant, le chercheur indépendant Dai Williams ** s’est rendu au Liban pour le compte de « Green Audit » afin d’enquêter et de rapporter des échantillons au Royaume-Uni pour des mesures. Il rapporta aussi un filtre à air d’une ambulance. Ils furent testés au laboratoire Harwell UKAEA : « les résultats étaient consternants ». Autant le sol que le filtre contenait de l’uranium enrichi, l’échantillon de sol contenant une dose d’uranium 9 fois supérieur à l’environnement naturel. (Rappelez-vous comment l’occident est menaçant envers l’effort de l’Iran pour enrichir de l’uranium) L’échantillon de sol a été envoyé à la « School of Ocean Sciences » de North Wales pour un second test avec une méthodologie différente, afin d’être certain. Les résultats furent identiques. Busby demande « Pourquoi utiliser de l’uranium enrichi ? C’est un peu comme tirer sur votre ennemi avec des diamants ». Il soutient qu’il est possible que ce soit un écran de fumée pour cacher l’usage massif d’uranium appauvri, puisque la contamination finale « quand tout se retrouve mélangé après la guerre à une signature d’isotope naturel » (CAD peut être confondu avec l’uranium qui se trouve à l’état naturel). Il y a deux autres possibilités effrayantes déclare Busby : une bombe à fusion ou une bombe thermobarique, les deux ayant besoin d’uranium enrichi. Ce qui est certain c’est que les médecins signalaient des cadavres dans des conditions qu’ils ne trouvaient dans aucun manuel de médecine, comme lors de l’attaque contre Falluja en Irak. Ce qui est certain c’est que l’incident n’était pas isolé. Williams est retourné au Liban et a ramené des échantillons de sol et d’eau de Khiam et d’autres sites. De l’Uranium Enrichi a été trouvé dans les échantillons d’eau de 2 cratères différents à Khiam et dans un échantillon de sol. Ensuite l’argent manquait. Les tests d’échantillons ont coûté £2,000. Des dons d’un ami arabe et d’amis suisses totalisait £850, et Dai Williams a payé le reste de sa poche. Il faut plus de travail d’investigation mais il est maintenant connu que l’armée israélienne a utilisé de l’uranium enrichi au Liban. « Puisqu’il se trouve dans un filtre à air d’ambulance, il se trouve aussi dans les poumons des habitants… Le peuple Libanais à été sacrifié aux cancers, leucémies, difformités de naissance, comme les peuples des Balkans, d’Afghanistan et d’Irak » déclare Busby ajoutant, « et c’est peut-être pire puisque nous ne savons toujours pas quel genre d’arme a été utilisée. » Et est-ce que de telles armes ont été utilisées contre les gens de Gaza et de la Cisjordanie? Dans ce contexte, le « Green Audit » a étudié les concentrations d’uranium présent dans l’air au Royaume-Uni entre 1998 et 2004. Il n’y avait qu’une seule période durant laquelle l’uranium dans l’air dépassait « de façon significative » la présence naturelle : durant le bombardement de l’Irak en mars et avril 2003. Comme pour les radionucléides de Tchernobyl, qui ont affectés l’Europe et le monde et continuent à contaminer les terres agricoles, la vague potentiellement mortelle des particules invisibles a voyagé dans l’air depuis l’Irak. « Nous sommes tous des victimes de la guerre du golfe maintenant » commente Richard Bramhill, collègue de Busby. Peut-on faire quelque chose pour cesser l’utilisation de ces armes génocidaires ? Boyle souligne que le protocole de Genève de 1925 interdit « l'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires, ainsi que de tous liquides, matières ou procédés analogues ». Il est clair, déclare t’il, que A est « analogue » aux gaz toxiques. Le gouvernement français est le dépositaire official du protocole de Genève de 1925, Boyle soutient que plutôt que de chercher à obtenir un nouveau traité interdisant l’usage d’UA, ce qui prendrait sûrement des années, la pression devrait être exercée sur chaque état pour soumettre une lettre au gouvernement français afin de faire appliquer l’interdiction. « Tout ce que cela requiert c’est que les citoyens, activistes et ONG anti-UA de chaque pays mettent la pression sur leur ministère des affaires étrangère pour qu’ils écrivent à leurs homologues français, portant attention au « Protocole concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques. Genève, 17 juin 1925. ». La lettre devrait ajouter que le protocole est censé « déjà interdire l’usage en temps de guerre des munitions à l’Uranium Appauvri, les blindages à l’Uranium et toutes autres armes à l’Uranium. » Une requête devrait être faite pour que la lettre suive auprès de tous les autres Plénipotentiaires au protocole de 1925 et soient adressés à : Ministre des Affaires Étrangères République Française |
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