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Lettre à la direction de l'UQAM

ouch, Friday, November 16, 2007 - 12:42

Les RATS

À la direction de l'UQAM,

Il faudrait être aveugle pour ne pas constater l'escalade démesurée des moyens pris par la direction de l'UQAM pour gérer la grève étudiante qui a présentement lieu. Cette escalade démontre de votre part une attitude déplorable, qui va à l'encontre des principes qui doivent guider la vie en Université. Les mesures anti-démocratiques et la répression honteuse dont vous avez usé n'ont pas de place en ces murs, en nos murs.

Accès aux locaux

Tout a commencé par un nouvel horaire d'ouverture et l'application d'une règle qui en est à sa première session d'existence. Celle-ci vise à exiger des étudiants qui veulent rester à l'UQAM après les heures d'ouverture, y compris les associations étudiantes, qu'ils se procurent une autorisation. En soi, cette règle vient changer, après des années de tranquilles compromis tout à fait cohérents avec l'esprit d'ouverture de l'UQAM, les rapports qui devraient unir les étudiants avec leur institution.

« Les nouvelles heures n’ont rien à voir avec la possibilité d’une grève des étudiants », disait en votre nom, dans le journal Campus du 26 septembre, la directrice de l’Accueil et soutien aux projets étudiants des SVE, France Turbide. Hasard, alignement des astres? Il se trouve que cette règle a été appliquée pour la première fois le mercredi 7 novembre, après que le premier mandat de grève fût voté.

La première conséquence de son application fut d'handicaper la capacité d'organisation des différentes associations étudiantes. Les étudiants vous ont demandé de façon soutenue de réviser ce règlement. Cela semble ne pas avoir été entendu, ni même considéré. Nous continuons et continuerons de l'exiger. Devant le maintien de votre position, nous croirons légitime d'affirmer que votre intention était bel et bien d'étouffer le mouvement de grève.

Il serait difficile pourtant de vous prêter de telles intentions, sachant que vous considérez qu'il n'y a pas de grève à l'UQAM, mais plutôt un « boycott ». En témoignent vos courriels à l'attention des étudiants et du personnel enseignant des 7 et 8 novembre respectivement. D'où vient cette étrange position, contre laquelle nous nous posons en faux?

Idéologie des communications internes.

En 2005, vos documents internes parlaient bel et bien d'une grève étudiante. Aujourd'hui, dans une situation semblable, tout laisse croire que vous avez perdu votre sens de la démocratie et de la liberté d'association, niant aux étudiants le droit d'appliquer les moyens de pression qu'ils jugent légitimes afin de faire changer une situation à laquelle ils s'opposent massivement. Vous allez jusqu'à faire du révisionnisme historique en parlant du « boycottage des cours, au trimestre d'hiver 2005 ».

Les étudiants des diverses associations en science politique et l'AFESPED ont par ailleurs fait la démonstration de l'inopportun de cette lettre, tant sur le plan de la forme que sur le choix du moment de son envoi. Ils soutiennent, dans un message adressé à Mme Lamoureux, que de « parler de boycottage au lieu de grève dans un moment aussi délicat (rappelons que toutes les associations facultaires ne s’étaient pas encore prononcées au moment de l’envoi du message) apparaît particulièrement provocateur voire méprisant devant l’ampleur du phénomène et l’appui étudiant qui s’en suit (cinq des sept facultés ont un mandat de grève). ». Nous partageons cet avis.

Dans les énoncés de principe de la charte des droits et libertés des étudiants de l'UQAM, il est clairement question des libertés fondamentales reconnues par l'université nommément « la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association. » Or dans le liminaire de vos positions récemment communiqué en septembre 2007, vous faites une grave omission. Où se trouve le droit à l'association aux côtés de ceux à la manifestation et à la liberté d'expression que vous nous reconnaissez?

C'est pourtant en vertu du droit à l'association que nous pouvons décider démocratiquement d'actions comme cette grève que vous niez. Cette omission peu reluisante nous permet de comprendre ce sur quoi vous appuyez votre discours de délégitimation de la grève et, à sa suite, de tout le mouvement étudiant. Les décisions qui sont prises en assemblée générale concernent, nous le savons, nous l'avons toujours su, tous les étudiants qu'une association facultaire représente. Il serait pervers de tenter de nous en faire croire le contraire.

La police dans les murs de l'UQAM?

Les premiers à s'être fait expulser par les gardes de sécurité depuis que le nouvel horaire est appliqué ont entendu rapidement, très rapidement même, des menaces d'intervention policière. Ils n'osaient croire que l'administration pouvait s'abaisser à entrer de la sorte en guerre contre ses étudiants. Pourtant, vous l'avez fait, et plus promptement que ne le demandaient la raison et le sens démocratique.

Une trentaine de voitures de police postées devant l'UQAM en temps de manifestation pacifique, cela laisse planer l'impression d'un danger imminent et d'une hostilité que vous semblez nous prêter depuis vos premiers courriels. Vous avez fait entrer la police massivement en ces murs, pour expulser des étudiants posant une action de résistance pacifique. Pour qui prenez-vous les étudiants de votre université?

Nous refusons de croire qu'il s'agit d'une façon acceptable de traiter les étudiants. Il est étonnant qu'on oppose à la présence étudiante et à ses revendications la force physique. Nous n'avons pas d'armes de mort, mais des questions utiles. Nous voulons des réponses, pas des policiers. Ce refus de dialoguer est indigne des valeurs de diversité d'opinions et d'idées qui doivent régner dans une université. L'UQAM développe et promeut des disciplines aussi diverses que la gestion, les arts visuels, l’histoire, les sciences politiques et l’environnement. Que la diversité des perspectives qui en découle soit si drastiquement réprimée aujourd'hui est indigne de votre part.

Nous sommes, et nos protestations contre l'érection de l'Îlot voyageur l'ont montré, lucides quant à la condition de l'UQAM. Ne vous en déplaise, ces positions sont parfois contraires aux vôtres, mais il est du devoir d'une institution universitaire comme l'UQAM, de ne pas en entraver l'expression.

Vos agissements des derniers jours sont une honte et nuisent de façon durable à l'image et surtout à l'esprit de l'UQAM. Nous vous demandons de répondre publiquement de ces agissements et de nous prouver que nous pouvons toujours avoir foi en l'administration de l'UQAM pour défendre les valeurs qui doivent y prévaloir.

Guillaume Martel LaSalle, président de l’Association des étudiants de cycles supérieur en études littéraires
Dominique Charron, étudiante en études littéraires
Mathieu Charbonneau, étudiant en journalisme
En notre nom et en celui du Rassemblement des Artistes Très Sensibilisés (R.A.T.S.)

Les RATS


Subject: 
Ces chiens d'administrateurs...
Author: 
Le Feu aux poudres
Date: 
Sat, 2007-11-17 09:57

Jamais plus les étudiantEs ne doivent avoir foi en ces chiens d'administrateurs. En faisant appel à la police et à l'escouade anti-émeute pour réprimer, matraquer et poivrer les étudiantEs, la direction de l'UQAM ainsi que celle du Cegep du Vieux-Montréal ont commis une grave erreur.

En effet, ils ont montré au monde que leurs intérêts sont violemment opposés à ceux des étudiantEs. Les intérêts des étudiantEs et des administrateurs sont bel et bien antagonistes. Tel un patron devant son employé, dès qu'ils ont senti que leurs intérêts étaient menacés, ils ont adopté une attitude haineuse et méprisante, un comportement borné ainsi que des moyens violents et répressifs. Lorsqu'il y a lutte, il y a instabilité de l'ordre en place et lorsqu'il y a instabilité de l'ordre en place, ils deviennent paranoïaques et plus aucune règle ne compte. Cela est valable pour l'ensemble des institutions.

Administrateurs + gouvernement + police + médias = 1

Les étudiantEs ont dû se sentir un peu seulEs devant des administrateurs paranoïaques, un gouvernement néolibéral fermé d'esprit, une police brutalement sauvage et des médias manipulateurs aliénants. Toutefois, ils sont loin de l'être car en marchant dans la rue, plusieurs travailleurs ont signifié leur appui. Les étudiants et les travailleurs doivent s'unir dans leurs luttes de façon solidaire s'ils souhaitent battre les intérêts de la bourgeoisie et par le fait même, s'approprier leur éducation et leur travail.

Ce n'est qu'un début, continuons le combat!!!


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Subject: 
La CSQ solidaire des revendications du mouvement étudiant
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Tue, 2007-11-20 10:32

jeudi 15 novembre 2007

Manifestation L’éducation c’est un droit

Montréal, le 15 novembre 2007. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) appuie les étudiantes et les étudiants qui manifestent aujourd’hui pour le droit à une éducation gratuite, publique et de qualité. « Il faut cesser de voir l’éducation comme une dépense, car c’est un investissement pour la société. Nous déplorons le sous-financement postsecondaire supérieur et nous dénonçons la hausse des frais de scolarité qui représente un frein à l’accessibilité aux études supérieures et porte atteinte au droit à l’éducation », de dire le président de la CSQ, Réjean Parent.

Pour la CSQ, il est malhonnête d’invoquer les faibles coûts des droits de scolarité universitaire au Québec en comparaison de ceux des autres provinces pour augmenter les frais et justifier un désengagement de l’État. Ce n’est pas en haussant les frais que les gouvernements régleront les problèmes de sous-financement. Pour la CSQ, le financement public est essentiel à la réalisation de la mission publique de l’éducation portée par l’ensemble des établissements du Québec, tout ordre d’enseignement confondu et doit garantir l’accessibilité aux études postsecondaires.

La CSQ déplore aussi que certaines administrations collégiales aient brandi le spectre de la loi 43 pour empêcher le droit de grève bien légitime aux associations étudiantes alors que tout le monde sait que cette loi inique s’adresse aux employés du secteur public. « C’est un affront à l’intelligence des étudiantes et des étudiants, et, ceux qui ont recours à cet argument devraient avoir honte de le faire », de conclure Réjean Parent.


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