|
La justice bourgeoise refuse de libérer Shawn BrantAnonyme, Saturday, August 18, 2007 - 09:39 (Reportage ind. / Ind. news report | Aboriginal Nations | Droits / Rights / Derecho | Racism | Repression)
Le Drapeau rouge-express
Le militant de la nation mohawk Shawn Brant a comparu de nouveau devant le tribunal vendredi le 10 août, cette fois devant le juge Denis Power de la Cour supérieure de l'Ontario. Shawn Brant tentait d'obtenir sa remise en liberté en attendant de subir son procès pour des accusations de méfait et de bris de condition, suite à sa participation à la journée nationale de protestation des peuples autochtones le 29 juin dernier. Malgré l'engagement de sa mère -- une enseignante retraitée -- de verser une caution de 50 000$, le juge Power a à nouveau refusé de libérer Shawn Brant, même si les accusations auxquelles il fait face demeurent somme toute relativement mineures. Comme nous l'avons rapporté dans notre édition du 9 juillet (Le Drapeau rouge-express n° 146), Shawn Brant s'est livré de lui-même au poste de police de Napanee, dans les jours qui ont suivi la journée de protestation. Le juge D.K. Kirkland avait alors refusé de le remettre en liberté d'ici à sa comparution prévue pour le 27 août, en disant qu'"accorder au prévenu une mise en liberté provisoire saperait l'autorité du tribunal et inciterait au chaos" (sic). Cette fois-ci, le juge Power -- qui porte bien son nom! -- a maintenu la décision de son collègue, arguant qu'il y a une "probabilité substantielle que le prévenu commettra d'autres actes criminels et mettra en danger la sécurité publique, et cela, plus tôt que tard". Que Shawn Brant ne reconnaisse aucunement la loi et la justice coloniales, c'est là un fait connu dont il ne s'est d'ailleurs jamais caché. Mais dans un affidavit lu par son avocat, il s'est engagé sur l'honneur auprès de sa mère à respecter les conditions de sa remise en liberté. Pour quiconque connaît ce militant de parole, un tel engagement avait tout pour satisfaire les exigences de la justice bourgeoise: des centaines de prévenus sont régulièrement remis en liberté en attente de procès, qui ont fait bien pire que ce dont Shawn Brant est accusé. Mais le cas de Shawn Brant est différent. Car pour la bourgeoisie canadienne et son État, il représente ce qu'il y a de pire: un militant autochtone résolu et déterminé à se battre pour mettre fin à l'oppression coloniale et faire triompher les droits nationaux des premières nations, dans l'unité avec l'ensemble des oppriméEs sur le territoire que le Canada s'est approprié. Aux yeux de la classe dominante, un tel individu sera toujours plus dangereux que n'importe quel bandit de grand chemin. Notons qu'une soixantaine de personnes ont assisté à la comparution de Shawn Brant, dont plusieurs Mohawks de la communauté de Tyendinaga. Les autorités du Palais de justice de Napanee ont exigé que chaque personne souhaitant entrer dans la salle d'audience présente une carte d'identité: une quinzaine de supporters venus de Toronto ont donc été contraintEs de demeurer à l'extérieur en attendant que tombe le verdict. Vous pouvez écrire à Shawn Brant et lui faire parvenir des messages de solidarité à l'adresse suivante: -- Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 150, le 19 août 2007.
Site Web du Parti communiste révolutionnaire
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|