Quand le gouvernement chinois abolit, comme il l'a fait il y a déjà un certain temps, l'accès gratuit et universel à son système de santé, alors on peut se poser des questions. Quand ce même gouvernement, qui se dit toujours socialiste, se met en même temps à acheter via ses sociétés d'État toutes sortes de grandes entreprises à travers le monde, tout en prétendant qu'il manque toujours de moyens pour sortir l'ensemble de la population chinoise du sous-développement, alors il y a aussi un problème.

Quand le gouvernement chinois abolit, comme il l'a fait il y a déjà un certain temps, l'accès gratuit et universel à son système de santé, alors on peut se poser des questions. Quand ce même gouvernement, qui se dit toujours socialiste, se met en même temps à acheter via ses sociétés d'État toutes sortes de grandes entreprises à travers le monde, tout en prétendant qu'il manque toujours de moyens pour sortir l'ensemble de la population chinoise du sous-développement, alors il y a aussi un problème.

Et il y a certainement un problème quand ce sont maintenant des représentants de ces mêmes sociétés d'État chinoises qui disent que le climat politique existant au Canada ne serait plus aussi propice qu'avant aux investissements étrangers ... Les informations concernant les propos tenus à cet effet par un vice-président de l'un de ces sociétés d'État chinois viennent d'être rendus publics, à l'occasion d'un reportage effectué par la télévision de Radio-Canada.

Mais là ne s'arrêtent pas les aspects plutôt incongrus de la politique suivie par le gouvernement chinois. Les nombreuses révélations à propos de l'état déplorable de l'environnement dans ce pays ne peuvent également que laisser songeur.

Quand la Chine s'évertue en même temps à nier comme elle l'a longtemps fait la responsabilité du gouvernement soudanais dans la crise au Darfour, alors là aussi il y a un problème. D'autant que la Chine est devenue avec les années un des principaux partenaires commerciaux de ce gouvernement (à cause du pétrole soudanais). Cela est d'autant plus vrai qu'un des caractéristiques No 1 des communistes est supposé être justement l'internationalisme.

Toutes ces questions ne sont en fait que quelques unes des nombreuses facettes de ce qui ne va pas en Chine.

Tout ce que fait la Chine n'est pas forcément, à chaque fois, et dans chaque situation, mauvais. Quand la Chine profite de sa position de puissance de plus en plus émergente pour faire contre poids à l'administration Bush, on ne peut qu'applaudir. Cela ne se produit pas toujours mais quand c'est le cas, c'est certainement une bonne chose. Quand la Chine finit par s'allier avec d'autres pays pour exiger dans le cadre des négociations de l'OMC un repartage des richesses, c'est également une bonne chose. Mais quand elle reprend à son propre compte un discours qui n'est pas sans rappeler celui de tout bon apôtre du néo-libéralisme, alors que devrait-on en conclure ?... La question est plus que jamais pertinente.

Différents reportages et informations, en provenance de ce pays, font état du fait que le paysage politique et l'état des débats et des nouvelles mouvances dans ce pays est encore loin d'être aussi sclérosé et figé dans le ciment qu'on a parfois tendance à le croire. Au delà des idées de droite qui peuvent exister, il y a aussi tout un nouveau mouvement qui se bat à tous les jours pour faire valoir une autre vision des choses, plus à gauche et cela laisse en même temps entrevoir que bien des choses peuvent encore se passer dans ce pays. Cela se produit aussi bien à l'intérieur du Parti communiste qu'à l'extérieur de celui-ci. C'est en soi une bonne chose car la Chine, de par sa population et son économie, ne pourra faire autrement au cours des prochaines années que d'influencer de plus en plus le cours des événements au niveau de toute la planète.