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Le SPQ Libre pourrait-il se faire montrer la porte par la direction du PQ ?PCQ, Saturday, July 14, 2007 - 11:34
PCQ
Les tensions et les conflits encore loin d'être terminés au sein du PQ Le regroupement des Syndicalistes et Progressistes pour un Québec Libre (SPQ Libre) pourrait-il se faire montrer la porte par la direction du PQ ? Cette possibilité, encore largement hypothétique puisque cela prendrait en fait une modification des statuts au sein de ce parti et que seul un congrès du PQ aurait le pouvoir d'agir de la sorte, fait néanmoins bien des vagues et défrayait, ce matin même, la une du journal Le Devoir. Tout cela reflète le fait que les tensions et les conflits sont encore loin d'être terminés au sein du PQ. Selon Le Devoir, il y aurait en effet, et ce notamment au sein de l'entourage de la nouvelle chef du PQ, madame Pauline Marois, des pressions grandissantes pour remettre en cause la présence du SPQ Libre au sein de ce parti. Est-ce que ces pressions pourraient éventuellement aller jusqu'à demander une modifications des statuts, de manière à ce que le SPQ Libre perde éventuellement son statut ? Cela reste à voir. Quoiqu'il en soit, et toujours selon le journal Le Devoir, ces pressions découleraient du fait qu'un certain nombre de personnes non identifiées, mais toujours proches de madame Marois, considéreraient que le SPQ Libre aurait trop d'influence et serait également au moins en partie responsable du fait que le programme de ce parti, tel qu'adopté en 2005, serait maintenant jugé comme étant "trop à gauche". Le simple fait que tout cela arrive n'aide certainement pas le PQ à se refaire une beauté. Déjà, et dès le lendemain des élections, alors même où André Boisclair était encore chef du PQ, certaines voix s'étaient fait entendre pour appuyer une telle démarche. On se rappellera que la reconnaissance du SPQ Libre avait à l'origine été encouragée par la direction du PQ, sous la houlette de l'ancien chef, Bernard Landry, de manière à tenter de contenir le départ de militants et de militantes plus associés à l'aile gauche du parti. Il s'agissait alors, dans les esprits des dirigeants du PQ, de relancer l'idée comme quoi le PQ est toujours le principal véhicule politique pour l'ensemble des progressistes au Québec (sic). D'où l'idée de garantir un peu plus de place pour l'aile gauche du parti. Ironiquement, et contrairement à ce que certains peuvent prétendre, tel Joseph Facal, un des principaux conseiller de Pauline Marois et une figure très connue du courant de droite au sein du PQ, le PQ n'est pas si à gauche que cela, que se soit au niveau de son programme ou de sa pratique. Les forces de gauche s'éloignent de plus en plus de ce parti. À preuve la présence sur la scène politique de Québec solidaire, une formation nettement plus à gauche que le PQ peut l'être. La multiplication des déclarations sous-tendant un recentrage de plus en plus à droite du PQ démontre en même temps à quel point la direction du PQ semble de moins moins être prête à tolérer même la moindre divergence face aux tendances plus lourdes oeuvrant au sein de ce parti. Même le président du SPQ Libre, le syndicaliste Marc Laviolette, reconnaît que le SPQ Libre n'est pas aussi influent qu'on voudrait le prétendre. De toute évidence, en disant une telle chose, il cherche évidemment à ne pas mettre trop d'huile sur le feu. Le simple fait que le SPQ Libre, encore aujourd'hui, ne regroupe toujours que quelques centaines de membres, par rapport aux dizaines de milliers de membres que possède le PQ, confirme cet état de fait. Il semble cependant que même cette influence limitée et réduite soit encore trop pour certains et que la présence de ce club politique soit vu d'abord et avant tout comme un potentiel obstacle à un éventuel recentrage du PQ encore plus vers le centre droit ou carrément la droite. Tandis qu'on parle ainsi, de manière plus ou moins avouée, au sein du PQ, de la possibilité ou non de se débarrasser de regroupements tel que le SPQ Libre, c'est plutôt le contraire qui se produit au sein de Québec solidaire, lequel vient en effet de lever les derniers obstacles vers la reconnaissance de collectifs. Là encore, tout cela n'est pas sans ironie. Qu'on parle de clubs politiques (au sein du PQ) ou de collectifs au sein de Québec solidaire, il s'agit en effet, quand au fond, de structures assez similaires. La principale différence semblant exister entre un club politique tel que le SPQ Libre et les collectifs qui devraient bientôt être reconnus au sein de Québec solidaire réside dans le fait que le SPQ Libre a droit d'office à des délégués lors de la convocation des instances du PQ pendant que les collectifs au sein de Québec solidaire n'en auront pas. Pour le reste, c'est pas mal la même chose. L'existence de clubs politiques ou de collectifs politiques, au sein de grands partis comme le PQ ou Québec solidaire, marque un net progrès par rapport à ce qui pouvait exister auparavant, au niveau de la manière de faire l'action politique au Québec. Cela reflète en même temps un constat de plus en plus largement reconnu, à savoir le fait que la recherche de l'unité "mur à mur", sans égard au respect des différences et de la diversité qui puisse exister dans un parti, n'est jamais une bonne chose. Plus souvent qu'autrement, cela a surtout comme impact d'encourager une bureaucratisation accrue de la vie à l'interne; cela peut d'ailleurs finir par carrément nuire aux principes même de la démocratie. Cela nous ramène finalement à une situation où c'est toujours la machine du parti qui finit par tout décider. Que certaines des personnes qui entourent Pauline Marois ne semblent pas être capable de comprendre cela démontre encore une fois à quel point il y a de très sérieux problèmes au sein du PQ.
Parti Communiste du Québec
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