(Envoyé par Stéphane Chénier)

Appuyons sans réserve la lutte des employés
d'entretien du Syndicat du transport de Montréal
à la défense de leurs droits!
Les médias monopolisés s'acharnent depuis déjà plusieurs semaines à dénigrer et marginaliser les employés d'entretien du syndicat du transport de Montréal. Loin de présenter les faits et leurs demandes dans le contexte du renouvellement de leur convention collective échue depuis le 6 janvier dernier, ceux-ci se sont transformés en «défenseurs» des usagers qui seraient de facto contre les demandes des travailleurs. Ils ont rempli leurs journaux de grands titres alarmants et de désinformation contre ces travailleurs.

De son côté, le maire Gérald Tremblay a déclaré que le syndicat doit comprendre que les Montréalais «ont un effort additionnel à faire». Partant de préjugé anti-syndical, il a déclaré: «Je pense que l'ensemble de nos employés sont très responsables, dit-il. Je ne voudrais pas que quelques dirigeants syndicaux décident de l'avenir de notre système de transports en commun, qu'on paralyse la ville et qu'on cause des préjudices à des citoyens qui gagnent bien moins qu'eux.» Une telle déclaration laisse croire que ce sont les dirigeants syndicaux qui décident de l'avenir du transport à Montréal! C'est de la diversion, de la désinformation et c'est inacceptable de la part d'un maire. Le problème est réduit à une question de grève ou non au lieu de considérer les demandes et quelles conditions sont nécessaires à court et à long terme aux employés d'entretien pour remplir leurs responsabilités pour l'entretien du système de transport en commun et envers leur famille.

Les employés d'entretien demandent des hausses salariales de 2% par année pour un contrat de trois ans. Le syndicat demande aussi le rétablissement de l'équité de traitement pour tous les employés quant aux conditions de prise de la retraite. Il précise que le régime temporaire actuellement en vigueur pénalise les plus jeunes par rapport à celles et ceux qui prendront leur retraite d'ici les 13 prochaines années. Les travailleurs sont très conscients de l'offensive de divers monopoles et institutions publiques de s'accaparer des régimes de retraite des travailleurs. C'est une bataille importante que mènent les travailleurs de divers secteurs de l'économie à la défense de leur sécurité, du fruit de leur labeur et pour leur avenir. La STM veut geler les salaires la première année et offre 2% et imposer un contrat de cinq ans qui lierait les parties jusqu'en 2012. En contrepartie, a dit la Ville, elle offrirait un environnement bonifié et une qualité de vie «afin qu'ils soient plus productifs».

Ce que ces travailleurs ont à offrir, ce sont leur force de travail et leur expertise. Ils apportent une valeur ajoutée au système de transport qui sert le bien public. Ils sont en droit d'exiger des conditions de travail décentes et un moyen de subsistance pour eux et leur famille, incluant des augmentations de salaire pour faire face à la vie et une sécurité pour l'avenir. Il n'est pas question de permettre qu'on touche à leurs pensions au profit des compagnies d'assurances et consorts. Voilà la question. C'est la ville qui refuse de reconnaître leurs droits.

En ce qui concerne les usagers, ce sont des travailleurs, des hommes et des femmes, des jeunes et des étudiants, qui subissent la même offensive antisociale à tous les jours des gouvernements municipaux, provincial et fédéral. Ils se battent à tous les jours pour défendre leur dignité et leurs conditions de travail et de vie. Ils savent très bien de leur propre expérience que les gouvernements et les entreprises aujourd'hui s'en prennent à leurs organisations de défense, à leurs conditions de vie et leur avenir, leurs régimes de pension de retraite au nom de la restructuration, de la mondialisation, du gros bon sens. Ils n'ont pas besoin de qui que ce soit pour parler en leur nom.

Il est très important d'appuyer la lutte des 2 200 employés d'entretien du Syndicat du transport de Montréal contre les tentatives de toucher à leur régime de retraite et leur avenir et de s'opposer à la campagne de salissage de la ville et des médias monopolisés pour les dénigrer et de les marginaliser. Leur bataille fait partie des bataille des travailleurs au Québec et ailleurs à la défense de leur dignité et de leurs droits. Leurs demandes sont justes et il faut les appuyer!