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Argentine : occupations de terrains, expulsions et résistanceAnonyme, Saturday, April 28, 2007 - 19:38 (Reportage ind. / Ind. news report | Droits / Rights / Derecho | Logement / Housing / Vivienda | Repression)
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Dans la banlieue de Buenos Aires et dans la capitale, face au manque de logements, se multiplient les occupations de terrains, comme par exemple celle de Lanus (1). La réponse des pouvoirs publiques est toujours la même : l’expulsion violente à l’aide de centaines de policiers et de gendarmes, mais dans presque tous les cas, les gens reprennent les terrains pour forcer une solution ou souvent une nouvelle expulsion. Parfois la résistance s’organise et parvient à faire échec à l’expulsion. Le problème est l’isolement de chaque occupation entre elles, isolement qui permet de les réprimer les unes après les autres. Depuis quelques semaines fonctionne une Coordination entre cinq occupations de terrain (dont celle de Lanus), l’objectif est de socialiser les pratiques, de développer la solidarité et d’effectuer des actions communes (comme ce fut le cas il y a quelques semaines lors de la coupure du périphérique de Buenos Aires). Dernière expulsion en date, celle de San Martin. San Martin : l’expulsion de terrains occupés fait sept blessés La police a délogé 200 familles qui s’étaient installées sur des terrains du Ceamse et de la municipalité de San Martin (banlieue nord de Buenos Aires). Il y a eu résistance, répression policière et courses poursuite dans un quartier voisin. Avec l’argument d’ "urbaniser le domaine et de construire de nouvelles demeures pour les habitants", l’intendant de San Martin, Richard Ivoskus, a justifié l’expulsion de 200 familles qui occupaient, jusqu’à hier, deux terrains placés dans la juridiction de sa commune, dont l’un appartient à la municipalité et l’autre au Ceamse (entreprise chargée du ramassage des ordures et des décharges). La formalité n’a pas été pacifique : bien que beaucoup de familles ont accepté de se retirer, plusieurs ont résisté et la répression qui a suivie a blessé au moins sept personnes. L’expulsion -de laquelle ont participé environ 500 policiers- a commencé à 7h30 et, bien que la majorité des familles ont accédé de quitter le lieu, un groupe de jeunes ont refusé de le faire et ont jeté des pierres. L’affrontement s’est produit près du terrain, après qu’un groupe de jeunes aient lancé des gravats et d’autres éléments contre les effectifs policiers qui à leur tour ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles de gomme. L’expuSept personnes ont été blessés et quatre arrêtées. Le terrain, de quatre hectares, a été expulsé en un peu plus de deux heures. Devant la pluie de gaz et de balles de gomme, les occupants qui résistaient ont du reculer et entrer dans un quartier contigu, où ils se sont regroupés, mais à nouveau ont été dispersés. L’incursion policière dans ce quartier a causé la panique chez ses habitants, qui ont du s’enfermer dans leurs maisons pour ne pas rester au milieu des affrontements. Avant l’arrivée des pelleteuses, certains policiers ont démantelé à la main les précaires baraques érigées sur les terrains. Les gens étaient installés depuis environ un mois. Après que les policiers aient retiré quelques tôles et planches des constructions, les pelleteuses ont terminé d’abattre ce qui restait sur pied et de niveler le terrain. Selon le procureur à l’origine de l’opération policière, une des raisons de l’expulsion est le fait que le terrain n’est pas apte à la vie humaine parce qu’il contient des des zones sanitaires". C’est-à-dire que dans le lieu ne fonctionne ni plus ni moins qu’une décharge. A la mi-journée, les terrains étaient gardés par du personnel policier qui a clôturé le lieu pour éviter qu’il soit nouvellement occupé. Les habitants délogés ont exprimé aux médias qu’ils attendaient une solution à leur problème de logement et ont dit qu’ils revendiquaient la possession légale de ces terrains. L’occupation et l’expulsion postérieure du terrain se sont produite dans le cadre d’une série d’épisodes similaires qui ont eu lieu ces derniers jours dans la banlieue et dans la ville de Buenos Aires. Il y a deux semaines une violente tentative d’expulsion s’est produite sur un terrain de Lanus, où les occupants ont aussi résisté à la mesure judiciaire. Dans la ville de Buenos Aires ont également eu lieu plusieurs occupations de terrains. Il y a dix jours ont été délogées les familles qui avaient occupé des logements en cours d’attribution dans un quartier de Bajo Flores, il y a 37 personnes poursuivies. Hier, on a su que des habitants de la Villa 20, dans le quartier de Lugano, qui occupent des terrains contigus à ce quartier ont recommencé à avancer sur un terrain qui appartient à la Police Fédérale et qui leur a été attribué depuis longtemps pour la construction de logements. 1- http://amerikenlutte.free.fr/index.php?option=com_content&task=blogcateg... Pagina/12, 26 avril 2007. Traduction : Fab, sant...@no-log.org. http://amerikenlutte.free.fr
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