Par Sylvain Guillemette
membre du Comité exécutif central du PCQ

Quand on parle des vrais raisons existant derrière les guerres en Irak et en Afghanistan, on pense souvent au pétrole mais il y a aussi d’autres raisons. L'apport d’armes, de bombes et de munitions en tout genre, des véhicules blindés, etc, tout cela vient à chaque fois du secteur privé.

Lors que Bush dit allouer 710 milliards de dollars à la défense dans son dernier budget, c'est en fait un cadeau à cette industrie qu'il fait. Des compagnies, comme Halliburton, chargent jusqu’à 200 000 $US pour des véhicules qui n’en valent que 40 000$. On gonfle les besoins et les prix donnant ainsi une tonne de contrats très payants à ce secteur fleurissant.

Du point de vue des faucons, au Pentagone et à la Maison Blanche, on ne peut pas dire que cela aille si mal que cela en Irak et en Afghanistan. La déstabilisation de la région fait affluer les contrats au niveau de la sécurité et ce secteur pourrait bien se révéler être au moins aussi payant que le pétrole dont nous avions d'abord cru qu'Il était la principale source du conflit. En fait, leur plan se déroule probablement comme prévu, même si le moral des troupes descend et les preuves contre l’administration Bush, comme quoi toutes leurs excuses n’étaient que mensonges, s’accumulent. Faites le calcul : 710 milliards de dollars était prévu, lors du dernier budget américain, au seul item de la défense. Dans un tel contexte, le pétrole devient en fait la cerise ...un bonus.

Ici même, au Canada, Stephen Harper essaie lui aussi de suivre la cadence, même s’il n’a pas tout à fait les mêmes moyens. En contre partie, le Venezuela achetait tout récemment 5 ou 6 fois plus de matériel militaire que le Canada avec moins d'argent...

Comme on le disait dans le film de Michael Moore, "Farenheit 911", les raisons d'aller en guerre sont d'abord économiques. Faire vieillir des bombes dans un entrepôt ne leur donne aucune valeur, bien au contraire.

Les guerres sont souvent très payantes pour ceux qui les déclanchent, tant qu'ils peuvent évidemment en conserver le contrôle !

Laval, 18 avril 2007