Il fut un temps qui voyait le droit de vote monopolisé. Beaucoup de militantEs se sont battu en effet pour élargir ce droit. Maintenant et depuis déjà un certain temps après 18 ans, les gens ont en principe le droit de vote. Mais ce vote se fait sous contrôle des financiers, de l'admnistration bureaucratique, de la police, des machines électorales, des maisons de marketing, des médias mainstream... Tout cela en fait un cirque dont le seul but est la perpétuation du capitalisme et de sa légitimité pseudo-démocratique. On en est plus au même combat. Maintenant, il est encore plus révolutionnaire même s'il l'a probablement toujours été (voire la critique d'Emma Goldman du mouvement des suffragettes) de refuser de participer à ce marketing du capitalisme mondialisé et de ses valets.

Alors je vous retourne votre insulte : ''votre ingnorance rance et volontaire fait de vous de misérables "laquais du Capital'' !

Étant donné que nous sommes astheur deux "laquais du Capital" (charmante désignation des opposants et autres dissidents dans la culture mao-stalinienne…), je peux te tutoyer pour te faire remarquer que l'esprit et la culture démocratiques ne sont pas limités aux suffrages pour le contrôle de l'appareil d'État, mais qu'ils constituent aussi des éléments à la fois dynamiques et indispensables pour les mouvements sociaux et politiques, et qu'il n'y a pas de séparation abstraite entre les différents lieux et enjeux démocratiques.

Que la bourgeoisie tente de détourner à son profit le système démocratique, et ce par toutes sortes de moyens et stratégies, je te le concède volontiers, mais c'est faire preuve d'un rare aveuglement politique que de réduire le système démocratique à un "marketing du capitalisme mondialisé et de ses valets": la meilleure preuve en est que la plus grande tentation de la bourgeoisie est de détruire le système démocratique, ou de s'opposer à son instauration (ex des bourgeoisies bureaucratiques d'État communistes). Lorsque les forces populaires prennent démocratiquement le contrôle de l'État et de ses appareils (police, armée, etc.), les coups de force anti-démocratiques du capital et de ses représentants sont inopérants (ce qui n'exclut pas évidemment des agresssions impérialistes…).

Les rêves perversement dictatoriaux d'une pseudo-gauche anti-démocratique rejoignent sans doute ceux des factieux qui se préparent à assassiner la démocratie dans une entreprise fasciste: les vigiles du peuple sont là pour nous en avertir !