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Le budget fédéral: «Une manne électorale»

Anonyme, Thursday, March 22, 2007 - 11:19

Parti Marxiste-Léniniste du Québec

21 mars 2007 - Le problème central pour les Québécois, ce n'est pas le «déséquilibre fiscal» mais le pouvoir politique et comment l'arracher au contrôle des partis politiques des riches. Organisons-nous pour bâtir un système alternatif qui investit le peuple du pouvoir! Arrêtons de payer les riches et augmentons les investissements dans les programmes sociaux!

( Envoyé par Stéphane Chénier, candidat du Parti marxiste-léniniste du Québec dans Jeanne-Mance-Viger )

Les médias monopolisés disent que le budget fédéral va peut-être résoudre le «déséquilibre fiscal» entre le fédéral et les provinces. Non seulement cela, mais on cherche à nous convaincre que le déséquilibre fiscal est le problème économique et politique le plus important au pays en ce moment. Le budget du parti conservateur pourrait bien «sauver» les Québécois, nous dit-on, et aider le Parti libéral de Jean Charest à rester au pouvoir à Québec.

On nous dit également que ce budget crée les conditions d'une victoire des conservateurs à la prochaine élection fédérale. Ce budget semble être une manne inépuisable pour la section de l'oligarchie financière qui veut maintenir au pouvoir le Parti conservateur de Harper au fédéral et le Parti libéral de Charest à Québec.

Dans le système politique actuel, qui a pour fonction de porter les partis politiques au pouvoir et non le peuple et ses représentants, l'utilisation cynique et abusive du trésor d'État au profit d'intérêts sectaires des partis politiques est quelque chose qui va de soi. Selon les médias monopolisés, c'est tout à fait normal que les problèmes de la société soient manipulés pour mousser la fortune électorale des partis politiques.

On cherche à nous faire oublier le bilan sordide des gouvernements Harper et Charest. Le 1,5 milliard $ supplémentaire qui est affecté au déséquilibre fiscal arrive après une année de coupures dans les paiements de transfert et plus de dix années d'offensive antisociale qui a gravement détérioré le système de santé public, l'éducation et la condition des plus vulnérables.

Les dépenses de Harper pour les baisses d'impôts des individus, pour le système de transport public de Toronto et d'autres promesses provient du surplus fédéral. Autrement dit, elles sont financées par les coupures qui ont été faites auparavant dans les dépenses pour les programmes, sauf pour l'armée et la police, et par les hausses d'impôts des particuliers. Le revenu du budget fédéral provient principalement des contribuables individuels, qui comptent seulement sur leur moyen de subsistance pour vivre et payer leurs taxes.

Or, quand il y a décroissance économique la capacité des particuliers de payer des impôts diminue rapidement. Si le cycle économique se dirige vers un creux, comme semble l'indiquer le remous actuel sur les marchés financiers internationaux, les revenus fédéraux vont tomber au moment-même où les besoins en programmes sociaux sont plus grands que jamais.

Très peu de voix à Ottawa ont osé s'élever pour dire que le «budget électoral» de Harper va donner lieu à des coupures encore plus grandes dans les dépenses sociales après que Harper et Charest auront été réélus. Il ne saurait en autre autrement quand les revenus du gouvernement dépendent des contribuables individuels et non des collectifs aux points de production et de distribution? Lorsque les revenus d'impôts vont baisser et que les surplus budgétaires auront fait place à des déficit, les néo-libéraux vont exiger des coupures dans les dépenses sociales.

C'est cela qui va se produire parce que les conservateurs et les libéraux ont pour programme de payer les riches, de financer des guerres d'agression et d'occupation et de mener l'offensive antisociale.

Même avant le dépôt du budget au Parlement, Julian Beltrame de la Presse canadienne chantait les louanges du budget dans un article largement diffusé qui exprimait bien le cynisme et la décadence du système politique et des médias monopolisés.

«Le ministre des Finances Jim Flaherty va mettre son gouvernement minoritaire conservateur en mode électoral lundi, en déposant un budget fédéral qui sera rempli de nouvelles dépenses et de baisses d'impôts afin d'acheter la paix avec les provinces et des votes pour des élections à venir.

«La pièce maîtresse de ce budget, qui sera vraisemblablement le dernier de M. Flaherty avant une élection, est la résolution de qu'on appelle le déséquilibre fiscal, car le gouvernement fédéral va verser environ 3,5 milliards $ en transferts annuels aux provinces et la part du lion ira au Québec.

«En amenuisant les doléances traditionnelles des provinces sur l'insuffisance de revenus face aux coûts croissants des programmes sociaux, le premier ministre Harper remplirait ainsi une promesse qu'il a faite pendant l'élection de 2006.

«En solutionnant le déséquilibre fiscal, le budget pourrait bien offrir un bonus, soit la réélection, le 26 mars, de Jean Charest, qui recevrait un bon coup de main avec tous ces dollars additionnels du fédéral, et peut-être un gouvernement majoritaire pour Harper, qui dépend largement de sa performance au Québec.»

Cette manne qui tombe comme de la pluie provient du trésor public et du dur labeur des travailleurs canadiens. L'utilisation de fonds publics pour servir les intérêts étroits des partis politiques devrait être considérée comme un crime grave. Le déséquilibre fiscal existe vraiment et il reflète les arrangements politiques dépassés entre le gouvernement fédéral et les provinces. Même avant le dépôt du budget Flaherty, le premier ministre Calvert de Saskatchewan a dénoncé à la télévision d'État la nouvelle formule de péréquation comme une trahison de la promesse solennelle du Parti conservateur d'exclure les ressources non renouvelables du calcul de la richesse d'une province.

La solution au déséquilibre fiscal est de remplacer l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, qui est totalement vétuste, par une nouvelle constitution. Il faut de nouveaux arrangements constitutionnels qui investissent le peuple du pouvoir souverain, garantissent les droits que tous possèdent du fait qu'ils sont des êtres humains, qui reconnaissent les droits souverains de la nation du Québec et des Premières Nations et inscrivent dans la constitution que la société, à travers le gouvernement, est socialement responsable du bien-être matériel et culturel de tous les résidents.

Pour trouver les ressources qui permettent d'augmenter les dépenses pour les programmes sociaux, il faut arrêter de payer les riches. L'économie socialisée du Canada est pleinement capable de garantir les besoins matériels et culturels de tous. On ne peut pas libérer le potentiel de l'économie socialisée sans changer le processus politique archaïque qui porte les partis politiques au pouvoir et non le peuple et ses représentants. En se dotant du pouvoir politique et d'un véritable mot-à-dire sur l'économie socialisée, les travailleurs vont pouvoir libérer le plein potentiel de l'économie canadienne et commencer à résoudre les problèmes économiques et sociaux qui affectent chaque région du pays. La classe ouvrière y gagnera de la confiance dans sa capacité à gouverner et encore plus de courage pour restreindre le droit de monopole.

Le «déséquilibre fiscal» n'est pas le problème principal des Québécois. Le problème principal, c'est le pouvoir politique et comment l'arracher au contrôle des partis politiques des riches. Organisons-nous pour établir un système alternatif qui donne le pouvoir au peuple! Arrêtons de payer les riches et augmentons les investissements dans les programmes sociaux!

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