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Imposer le changement

Nicolas R., Friday, March 9, 2007 - 11:55

La Coalition "Nous on vote pas!"

Tiré de : nousonvotepas.org

Nous voilà de nouveau en période électorale. C’est le temps pour du changement, du moins c’est ce que nous dirons les partis d’opposition. Mais quels moyens seront pris pour réaliser du changement au Québec ?

Avec le Parti Libéral, c’est avant tout avec la loi du baîllon que les plus grandes transformations sociales ont été faites au cours des dernières années, comme les modifications au code du travail et l’imposition des conventions collectives de la fonction publique. On a ainsi vu les principes de la démocratie représentative complétement bafoués, car avec la loi du baîllon on a permis à la majorité à l’Assemblée nationale de faire adopter des projets de loi en suspendant les procédures.

Parlons-en de cette démocratie et réglons tout de suite un malentendu : il ne peut y avoir de démocratie authentique dans le cadre du capitalisme. Pourquoi ? Parce que le capitalisme place l’économie hors du champ de la démocratie, à un niveau ou seul le pouvoir brute de la bourgeoisie, classe détenant l’ensemble des moyens de production, sont pris en compte.

Alors, si les institutions démocratiques actuelles trahissent leurs propres principes et se montrent incapables d’avoir une prise sur les forces du marché, où est-il donc possible pour la classe ouvrière de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts ? Nous pensons que c’est dans le cadre des luttes sociales, sur le terrain populaire, à côté et contre le monde politicien. Historiquement, c’est de cette façon que la journée de travail de 8 heures et les fins de semaine de congé ont été gagnées. Dans les dernières années, c’est avec la lutte que nous avons empêché l’établissement de la centrale thermique du Suroît et les plus récentes coupures en éducation. Et tout récemment, parions que c’est la mobilisation des groupes communautaires du quartier Pointe Saint Charles et du sud-ouest de Montréal qui ont fait reculer le projet de grand casino plutôt qu’un quelquonque appui politicien. Bien qu’elle n’est pas toujours apparente, il existe une gauche populaire au Québec et au Canada, capable de réaliser des changements sociaux hors et à l’encontre de la politique institutionnelle.

Maintenant, réglons un deuxième malentendu, celui-ci d’ordre réformiste : on ne peut pas simplement assembler diverses luttes revendicatives pour arriver à une véritable démocratie. Il faut d’abord que ces luttes gardent leur intégrité et indépendance politique, qu’elles refusent de devenir la courroie de transmission des partis politiques plus à gauche. Ensuite, elles doivent se rassembler et se doter d’un projet politique clair en rupture avec le capitalisme qui dépasserait tout en les englobant les champs d’intérêts spécifiques des groupes revendicatifs. En somme, il appartient aux personnes en lutte dans leurs syndicats, associations étudiantes, associations communautaires et ailleurs de réaliser que la prise de pouvoir qu’ils et elles gagnent parfois dans l’immédiat peut se transformer en une prise de pouvoir généralisée et que les formes de démocratie directe vécues dans la lutte peuvent être utilisées pour établir une société autogérée. Ce projet "d’enlever la démocratie" des mains des élus à l’Assemblée Nationale, pour l’amener dans nos lieux de travail et nos quartiers passe évidemment par une bataille pour le contrôle des moyens de production. La démocratie représentative n’a que peu d’impact sur le pouvoir économique. Si l’on veut une démocratie authentique et directe, il faudra justement qu’elle puisse intégrer l’économique, le politique et le social. Ainsi, pour replacer l’économie dans le champ démocratique, il faut mener nos luttes dans un sens anti-capitaliste.

En ce mois de mars 2007 nous sommes donc devant plusieurs choix. Reconduire le Parti Libéral pour qu’il puisse continuer à opérer la réingénerie de l’état ? Allez avec l’Action Démocratique qui est encore plus à droite ? Revenir au Parti Québécois qui a fait preuve dans son dernier mandat que pour lui l’intérêt national triomphait toujours sur les besoins sociaux ? Avoir foi en Québec Solidaire, qui pense pouvoir fusionner les revendications de la rue avec la lucidité d’un « bon gouvernement » ?

Pour l’instant, posons le choix que nous avons devant nous : laisser filer le pouvoir à l’Assemblée Nationale ou l’exercer au quotidien, dans l’ensemble des sphères de la société. Le changement ne doit pas être l’affaire des politiciens et imposé par le baîllon. Au contraire, le changement doit être l’affaire des travailleurs-euses, des sans-emploi, des jeunes, etc. et imposé par la lutte.

nousonvotepas.org


Subject: 
Le système anarchiste implique aussi des élections
Author: 
Michael Lessard...
Date: 
Sat, 2007-03-10 00:51

J'ai hâte, sincèrement, que les anarchistes communiquent une alternative claire au système électoral actuel.

D'après ce que je comprends à date, dans un système de démocratie plus directe (anarchiste), les assemblées populaires locales auraient aussi à élire des délégué-es qui siègeraient dans une assemblée confédérale. Non?

Entre chercher des manières stratégiques de démocratiser notre système actuel avec Québec solidaire ou bien me joindre aux mouvements anarchistes qui communiquent uniquement l'abstention ou mieux l'annulation de son vote, est-ce vraiment un choix?

Oui à l'autogestion, mais non au mensonge de prétendre qu'un système anarchiste n'aurait pas de gouvernance nationale ni d'élection. Je me répète: ce message, plus ou moins explicite, est un mensonge. Il me semble qu'un système anarchiste, de démocratie plus directe, aurait aussi à élire des délégué-es qui siègeraient dans une assemblée confédérale.

Je suis ouvert aux alternatives, comme pas mal tout le monde des mouvements altermondialistes (au sens très large, de l'anarchiste à Québec solidaire), mais il faut excuser notre ignorance de celles que vous proposez je l'espère.

Pour le moment, je préfère :
- demander l'option « J'annule mon vote » sur les bulletins ;
- exiger des assemblées citoyennes, espérons décisionnelles ;
- un système permettant au peuple de révoquer le mandat d'un-e député-e.

solidairement,
Michaël Lessard [me laisser un message]
Militant pour les droits humains.
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