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Communiqué de la Centrale Générale FGTB suite aux dernières catastrophes minières en Colombie.Anonyme, Tuesday, March 6, 2007 - 13:47
Centrale Générale FGTB
Communiqué de la Centrale Générale FGTB suite aux dernières catastrophes minières en Colombie. Bruxelles, le 3 mars Communiqué de la Centrale Générale FGTB suite aux dernières catastrophes minières en Colombie. Le 3 février dernier, 32 mineurs ont perdu la vie dans une catastrophe qui s’est produite dans une mine de charbon, au nord de Santander en Colombie. Le 6 février, c’est 8 autres personnes, dont un garçon de 13 ans, qui ont péri dans une tragédie qui touchait la mine de Gameza, dans le département de Boyaca. Le président Uribe est descendu sur place, à promis une enquête et pointé du doigt la responsabilité des employeurs. Rien concernant le contexte politique, social et économique Colombien, que nous considérons comme le terreau fertile de ces dernières catastrophes. Nous ne pouvons admettre que des accidents industriels d’une telle ampleur, responsables de la mort d’autant de travailleurs, soient uniquement le fruit de la fatalité. Nous pouvons encore moins admettre que le climat général de répression contre toute forme d’organisation syndicale en Colombie soit occulté au détriment d’une désignation unipolaire des responsabilités. Ces catastrophes ne sont pas sans rappeler la tragédie du charbonnage du Bois du Casier à Marcinelle, où 262 mineurs ont perdu la vie le 8 août 1956. Le travailleur italien, qui quelque temps auparavant, avait dénoncé publiquement les conditions de travail dangereuses de la mine de Marcinelle et averti l’opinion d’une possible catastrophe, avait purement et simplement été reconduit à la frontière par les autorités belges. En Colombie, l’expression syndicale sur les conditions de travail est un exercice autrement dangereux. Depuis ces 10 dernières années, ce n’est pas moins de 3000 syndicalistes qui ont été abattus par les forces paramilitaires d’extrême droite. Rien qu’en 2006, 71 représentants syndicaux ont été assassinés pour avoir osés s’exprimer au nom des travailleurs. Ces assassinats se passent au nez et à la barbe du gouvernement, qui faute de réagir va même jusqu'à les cautionner, voire, les financer. Le 19 février, la Ministre des Affaires étrangères, Maria Consuelo Araujo, a annoncé sa démission dans une affaire relative à l’existence de liens entre la classe politique colombienne et les milices d’extrême droite. Difficile dans ce cadre d’être séduit par le discours du Présidents Uribe, déterminé à découvrir les responsables des deux accidents miniers, alors que dans le même temps, il ferme les yeux sur l’éradication systématique et organisée de la démocratie syndicale dans son pays. En tant que centrale syndicale, nous avons toujours mené nos luttes pour une plus grande humanisation du travail sur deux fronts : de meilleures conditions de travail et le respect des libertés syndicales. Deux aspects indissociables des droits des travailleurs. Nous avons toujours été convaincus qu’il ne peut exister de démocratie étatique en absence de démocratie sur le lieu de travail. Nous ne pouvons pas accepter que la désintégration de celle-ci conduise à la mort, ne fusse que d’un seul travailleur. C’est donc avec force et conviction que nous rappelons au Président Uribe qu’il n’y aura pas de solution radicale contre ces hécatombes tant que le gouvernement n’aura pas pris une position radicale à l’encontre des forces paramilitaires et de ceux qui les financent. Qu’il ne suffit pas de pointer les causes techniques et humaines d’une catastrophe industrielle pour éviter que d’autres ne surviennent. Que la situation de violence à l’égard des syndicalistes colombiens sont autant de facteurs prépondérants dans la dégradation des conditions et des outils de travail et qu’il est urgent de protéger ceux qui les défendent. Bien Fraternellement, Paul LOOTENS
USOCOL BELGICA
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