|
Ungdomshuset évacué par la police façon antiterroristeAnonyme, Friday, March 2, 2007 - 23:58 (Reportage ind. / Ind. news report | Politiques & classes sociales | Repression | Resistance & Activism | Indymedia) Un quartier populaire de Copenhague a été secoué jeudi par l'évacuation d'une maison de jeunes, foyer depuis 25 ans de la culture "underground", entraînant des heurts violents entre forces de l'ordre et manifestants en colère. Plus de 75 personnes ont été arrêtées à la suite de cette opération musclée qui a suscité frustration et colère dans le quartier de Noerrebro, favori des rebelles et des squatters depuis les années 80. La maison de quatre étages, Ungdomshuset, un des symboles de Noerrebro, était mise à la disposition des jeunes depuis plus de vingt ans par la mairie de Copenhague. Mais elle a été vendue à une secte chrétienne fondamentaliste qui a ordonné l'expulsion de ses locataires. Unité d'élite de la police déposée par hélicoptère sur le toit de l'immeuble, canons à eau, grues, véhicules blindés et des centaines de policiers anti-émeutes mobilisés, les autorités n'ont pas lésiné sur les moyens pour mener à bien leur opération suscitant l'indignation des riverains. On aurait dit qu'il "s'agissait de démanteler un réseau terroriste", s'est insurgé Ole, un voisin du quartier. Les locataires refusant l'évacuation s'étaient préparés depuis des mois à cet assaut et avaient emmagasiné pavés et cocktails Molotov. Leurs parents s'étaient même relayés jour et nuit devant la maison pour faire barrage aux policiers. Mais l'effet de surprise a été total jeudi à l'aube : 35 jeunes ont été arrêtés à l'intérieur et des dizaines d'autres dans les rues environnantes. Par le passé, ce quartier avait déjà été le théâtre d'émeutes sanglantes en mai 1993 à la suite du "oui" au référendum sur le traité de Maastricht. "Pourquoi n'a-t-on pas le droit d'avoir une maison de jeunes différente ?", interroge Sophie, 18 ans, style punk, en regardant au loin les policiers se transformer en éboueurs pour dégager les restes d'une barricade fumante. La jeune fille et sa copine Kyra, 17 ans, expliquent qu'elle se rendaient à Ungdomshuset pour "assister à des concerts, à du théâtre underground, ou lorqu'elles étaient fâchées" avec leurs parents. Au rond-point de Noerrebro Rundel, à quelques dizaines de mètres de Ungdomshuset, gardé par un impressionnant cordon policier, de nombreux jeunes, bière ou boisson chocolatée à la main, narguent les policiers devant les caméras des chaînes de télévision qui transmettent en direct les événements. Guidant son fils de 3 ans, Falkal, sur son vélo, Kristina Ilsoe, enseignante à l'université de Roskilde, se dit "triste, comme la plupart des riverains, de voir ce Danemark soi-disant tolérant ne pas laisser de place à ceux qui sont hors normes". Anthropologue, Eric, la soixantaine, "craint le pire, car beaucoup sont en colère à cause de l'agressivité de la police", en voulant "aux politiques à l'esprit étriqué qui ont provoqué cette évacuation qui n'est pas nécessaire". Nombre de banques et de magasins du quartier ont choisi de barricader leurs devantures ou de fermer appréhendant de nouvelles manifestations violentes dans les heures et jours à venir. La police est préparée à toutes les éventualités et a établi le contrôle aux frontières afin d'empêcher l'arrivée de sympathisants des Autonomes, notamment d'Allemagne. Source: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=77192 photos et vidéos : http://s158.photobucket.com/albums/t108/riotcapture/?action=view¤t=2007-3-1-17-59-18.flv http://s158.photobucket.com/albums/t108/riotcapture/?action=view¤t=2007-3-1-18-49-30.flv http://fr.news.yahoo.com/01032007/74/photo/two-helicopters-are-seen-over... Et grosse vidéo : http://politiken.dk/poltv/?ExtID=1349 Des captures d'écran de ce que montrait la chaîne danoise TV2 vers 21h-23h :
Ungdomshuset
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|