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Nouveaux textes sur le blog D'un gnome communiste (bonne version)Anonyme, Friday, February 16, 2007 - 02:00 (Analyses | Culture | Economy | Education | Globalisation | Politiques & classes sociales | Repression | Sante / Health / Salud | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
un gnome virtuel
L'extase de la communauté, l'insurrection des corps et le questionnement du savoir-pouvoir De la sensibilité de soi-même à la sensibilité de l’autre : l'extase de la communauté (texte particulièrement en construction) ''Autrui et mon corps naissent ensemble de l'extase originelle... le corps propre est prémonition d'autrui, l'Einfühlung* de mon incarnation...'' Après avoir écrit sur l’insurrection généralisée et particulièrement celle des corps, il faudrait bien que j’en arrive à poser l'existence de la communauté. Notre sauvagerie veut (consciemment et inconsciemment) que nous vivions au plus intense de nous-même (un nous-même qui s’inscrit dans ce qui ne revient jamais au même identaire, qui varie, fluctue… ''je est un autre'', disait Rimbaud. Plusieurs autres, ajouterais-je), qu’est-ce qui justifie à ce moment le refus de l'égocentrisme ? Il existe une ivresse de soi, mais il existe aussi une ivresse de l’autre. Notre puissance de vivre en vient à étroitement se limiter et à s’atomiser si elle se vit uniquement comme un égocentrisme. L’étendue sociale des possibilités désirantes, de plaisir, créatives.. nécessitent l’accomplissement des relations sociales en dehors des cadres de la domination, de l’imposition et de la hiérarchie. Pour que nous vivions souverainement nos sauvageries communes, une attention sensible permanente doit s’exercer qui peut très bien se vivre dans l’extase de la relation à l’altérité des autres comme de soi-même. L’immédiateté sociale des invididuEs peut être pensée/vécue comme une attaque contre la séparation que crée l’individualisation tout en instituant pas l’organique fasciste du tout social, de l’impératif holiste. Dans ce cadre, les actes de développer sa sensibilité et de la laisser se développer peuvent se déployer comme une intense et permanente présence à soi, à l’altérité et aux autres, comme une communauté permanente, décentrée... comme ''la communauté désoeuvrée'' de Jean-Luc Nancy ou ''la communauté inavouable'' de Maurice Blanchot. * ''Le terme empathie est réapparu au XIXe siècle, sous l’appellation einfühlung utilisé par les romantiques allemands. L'acte d'einfühlung désignait un processus de communication intuitive avec le monde, opposant à la connaissance rationnelle de l'univers un mode de connaissance subjectif.'' Aussi, le terme signifie ''compréhension inter-humaine'' Ces deux éléments de définition sont tirés du texte : L'insurrection des corps Des siècles de rationalisme (depuis Socrate à peu près) et des impératifs du travail comme valeur sociale dominante (particulièrement avec le développement du capitalisme) ont amenuisé la sauvagerie de nos êtres. Nous sommes pacifiéEs et nous nous sommes pacifiéEs. Nous sommes domestiquéEs et nous nous sommes domestiquéEs. L’intensité puissante de nos corps a été contrôlée, médicalisée, psychiatrisée… Nous avons harnaché nos émotions, nos désirs… pour éviter et prévenir les débordements. Nous avons institué le peu de temps pour la catharsis de la sauvagerie : par l’alcool, par la drogue, par la névrose, par le party, par le divertissement, par la baise normalisée… La soumission de nos êtres est infinie. C’est pourquoi la libération du vivant passe par l’insurrection des corps autant que par l’insurrection sociale et politique à l’échelle planétaire. Le questionnnement de la pensée comme savoir-pouvoir Dans l’ordre des discours et des pensées et de leurs effets sociaux et politiques, qui pense et dans quelles conditions ? Il me semble que toute analyse critique et politique discursive et philosophique devrait passer par ce questionnement pour mieux questionner comme le dit Foucault le savoir-pouvoir. Quelles sont les conditions historiques (économiques, sociales, existentielles…)de la production de la pensée ? En quoi, les pensées influent des actes, des formes de vie ? Quelles dynamiques de pouvoir engrendrent-elles ? S’il n’y a plus de socles pour la pensée de la vérité comme adéquation à la pleine réalité du monde, toute pensée est relative mais néanmoins influente. Toute pensée est un événement. Quelles sont les impacts de ces événements ? Qu’est-ce qui structure ceux-ci ?
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