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Guantanamo du Canada: greve de la faim, info et actionMichael Lessard..., Friday, January 26, 2007 - 18:49 (Communiqués | "Anti-terrorisme"/Liberté | Droits / Rights / Derecho | Racism | Resistance & Activism) Comme les captifs de la prison de Guantanamo à Cuba, nous sommes détenus indéfiniment. Cela constitue une forme de torture psychologique qui est quasi inimaginable. Jeudi le 25 janvier 2007, Mohammad Mahjoub en était à son 62 jour, pendant que Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei en étaient à leur 51. a) la mise à jour, ==> MISE À JOUR CONCERNANT LA GRÈVE DE LA FAIM DES DÉTENUS DES PROCÈS SECRETS Les détenus subissant un procès secret Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei sont toujours en grève de la faim. Jeudi le 25 janvier 2007, Mohammad Mahjoub en était à son 62 jour, pendant que Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei en étaient à leur 51. Le gouvernement fédéral refuse de négocier avec ces hommes. Pendant ce temps, ces hommes n'ont bu que du jus d'orange et occasionnellement du bouillon. Ces hommes ne bénéficient d'aucun suivi médical. L'absence de suivi et de soins peut mener à de sérieuses conséquences. En réponse à cette situation critique, un groupe de professionnels de la santé ont écrit et diffusé une lettre (voir plus bas) au ministre Stockwell Day afin de l'informer de leur préoccupation et du besoin urgent pour ces trois hommes d'obtenir un suivi sur une base quotidienne. Le 8 janvier 2007, les trois détenus ont diffusé une lettre ouverte qui mentionnait, "Comme les captifs de la prison de Guantanamo à Cuba, nous sommes détenus indéfiniment. Cela constitue une forme de torture psychologique qui est quasi inimaginable. Nous ne savons pas à quel moment, ni même, si un jour nous en serons relâchés. Nous avons été très patients et avons fait de notre mieux pour faire face à un processus contre lequel il est impossible de se défendre. Nous resterons patients et espérons qu'au bout du compte nous soyons libérés, car nous sommes des hommes innocents. Mais il y a cependant une limite à ce que des êtres humains peuvent tolérer. Au-delà de celle-ci, les voix se lèvent et les gens se tournent vers des actes de dénonciation pacifique. Nous ne voulions pas être en grève de la faim. C'est une expérience difficile pour nous et nos familles, mais c'est notre seule voix." * Pour lire la lettre des détenus, visitez : ==>NOUS AVONS GRANDEMENT BESOIN DE VOTRE SOUTIEN POUR LES PRISONNIERS EN * Appelez, envoyez des courriels ou des télécopies aux bureaux de Stockwell Stockwell Day, « ministre de la Sécurité publique » Diane Finley, ministre de l'Immigration, Le premier ministre Stephen Harper * Envoyez une carte d'appui aux détenus (si vous en envoyez une, Centre de surveillance de l'immigration de Kingston ==> LETTRE DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ 23 janvier 2007 Stockwell Day Claudette Deschênes Objet: ÉTAT DE SANTÉ de Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei Cher monsieur Day, chère Mme. Deschênes, En tant que professionnels de la santé, nous sommes très préoccupés par l'état de santé de Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei, détenus au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston (CSIK) et actuellement en grève de la faim (liquides seulement). En date d'aujourd'hui (23 janvier 2007), Mohammad Mahjoub fait la grève de la faim depuis 60 jours, tandis que Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei font la grève de la faim depuis 49 jours. Durant toute cette période, ils n'ont consommé que du jus d'orange et, à l'occasion, du bouillon. Nous sommes vivement préoccupés par le fait que le CSIK ne surveille ni les signes vitaux, ni l'état général des grévistes de la faim. Cette absence de suivi médical et de soins adéquats pourrait entraîner des conséquences très graves. Lorsqu'un détenu fait un jeûne sévère, comme c'est le cas ici, il est absolument essentiel que le personnel médical de l'institution carcérale surveille quotidiennement ses signes vitaux (notamment la pression artérielle et le rythme cardiaque et respiratoire) ainsi que le niveau d' électrolytes sanguins. Le fait de ne pas le faire contrevient manifestement aux principes fondamentaux de l'éthique médicale. Dans un éditorial dans le prestigieux British Medical Journal sur les responsabilités des professionnels de la santé en cas de grève de la faim, Dr. Michael Peel écrivait « Des études recommandent un suivi médical indépendant dès que la perte de poids atteint 10% du poids normal chez un individu mince en bonne santé. Si l'on ne connaît pas le poids de la personne avant le début de la grève de la faim, la surveillance médicale devrait commencer après un maximum de 10 jours de grève de la faim ou dès que l'indice de masse corporelle chute à 16.5 k/m². » [notre traduction] Dans le cas des trois hommes qui font actuellement la grève de la faim au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston, cela fait bien longtemps que l'échéance de 10 jours est dépassée, alors il est clair qu'il faut assurer un suivi médical de leur état de santé, et ce, de toute urgence. Après une grève de la faim d'une durée variant de 49 à 60 jours, les trois hommes sont à risque d'hypertension ou d'hypotension graves, d'insuffisance rénale, d'arythmie ou d'insuffisance cardiaque, ainsi que de plusieurs autres problèmes potentiellement mortels. Nous sommes particulièrement inquiets de l'état de santé de Mohammad Mahjoub, qui n'a pas reçu de traitements pour son hépatite C depuis septembre 2006 et qui en est aujourd'hui au Jour 60 de sa grève de la faim. Les trois hommes souffraient déjà de divers problèmes de santé liés au fait d'être détenus de façon indéfinie depuis des périodes variant de 5 ans à 6 ans et demi, souvent en isolement ou dans d'autres conditions difficiles, sans qu'aucune accusation ne soit portée contre eux et sans procès équitable, le tout jumelé à la menace continue de déportation vers des pays où ils font face à la torture. D'ailleurs, la Cour fédérale a reconnu en décembre 2006 qu'il y a un risque sérieux que Mohammad Mahjoub seraient torturé s'il était renvoyé dans son pays d'origine, l'Égypte, tout comme elle l'avait déjà fait dans le cas de Mahmoud Jaballah. De son côté, Hassan Almrei est menacé de déportation en Syrie, où le citoyen canadien Maher Arar a été affreusement torturé. De plus, M. Mahjoub et M. Jaballah sont particulièrement vulnérables sur le plan de la santé parcequ'ils ont déjà été torturés. Enfin, les trois hommes ont des problèmes de santé liés à d'autres grèves de la faim, dont l'une en 2005 ayant duré 79 jours pour M. Mahjoub et 73 jours pour M. Almrei. Ces antécédents augmentent le risque de complications potentiellement mortelles pour les grévistes de la faim. Pour tous ces motifs, nous croyons qu'il est urgent que les trois hommes subissent immédiatement un examen médical complet par un médecin indépendant et qu'ils soient dorénavant suivis quotidiennement par le personnel médical du Centre de surveillance de l'immigration de Kingston. Janet Cleveland, Ph.D., psychologist, Montréal ==> COMMUNIQUÉ DE PRESSE Les détenus sous « certificats de sécurité » toujours en grève de la faim; Le mardi 23 janvier 2007 - Plus de 65 professionnels de la santé provenant Dans une lettre adressée à Stockwell Day, dont le ministère est responsable Une des signataires de cette lettre, Dr. Janet Cleveland, a ajouté : « Le « Les établissements pénitentiaires ont certaines obligations à l'égard des La lettre mentionne aussi que « les trois hommes souffraient déjà de divers Les grévistes de la faim exigent quelques améliorations mineures à leurs Au cours des dernières années, le processus des « certificats de sécurité » -Fin- Pour des entrevues : Janet Cleveland 514-343-6111 (poste 1-8777) Source : Comité de soutien aux grévistes de la faim, abol...@gmail.com, ==>POUR PLUS D'INFORMATION Campagne contre les procès secrets, (416) 651-5800 or t...@web.ca Comité de soutien aux grévistes de la faim, abol...@gmail.com, tel. 514 Justice pour Adil Charkaoui: www.adilinfo.org Justice pour Mohamed Harkat: www.zerra.net/freemohamed |
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