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Piquetage en solidarité avec les detenus du "Guantanamo Nord"Anonyme, Friday, January 12, 2007 - 16:10 2007-01-15 08:00 Citoyenneté et Immigration Canada (aussi bureau de l'ASFC)
COMITÉ DE SOUTIEN À LA GRÈVE DE LA FAIM
DIGNITÉ POUR LES DÉTENUS DES PROCÈS SECRETS Piquetage en solidarité avec Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei: Trois détenus des "certificats de sécurité" emprisonnés indéfiniment sans accusations ni procès sous la menace de déportation vers la torture. Tous en grève de la faim pour demander des conditions de détention décentes à "Guantanamo Nord", la nouvelle prison pour les immigrants. Détenus dans ce qu'on appelle Guantanamo Bay Nord, les trois prisonniers des procès secrets ne voient pas de fin à leur détention indéfinie et arbitraire sous la menace de la torture qui a duré jusqu'à six ans et demi dans le cas de Mahjoub. Les trois sont présentement en grève de la faim simplement pour demander de meilleures conditions de détention : lundi, Mahjoub sera à 52 jours sans nourriture et Hassan Almrei et Mahmoud Jaballah seront à 41 jours. Lundi, venez les soutenir dans le cadre d'une série de quinze actions qui auront lieu partout au pays du 11 au 15 janvier. Les revendications des manifestations sont : a. Fermer immédiatement le «Centre de surveillance de l'immigration de Kingston» (Guantanamo Nord); b. Relâcher immédiatement les détenus des certificats de sécurité ou qu'ils soient donné droit à un procès juste et équitable; c. Arrêter toutes les procédures de déportation contre les «cinq procès secrets» (Mahmoud Jaballah, Mohammad Mahjoub, Hassan Almrei, Mohamed Harkat, Adil Charkaoui); d. Abolition des certificats de sécurité et les déportations vers la torture e. Condamner immédiatement la prison illégale Guantanamo Bay à Cuba. Le 15 janvier, des manifestations vont aussi avoir lieu aux bureaux de Toronto de l'Agence des Services Frontaliers du Canada (qui gère Guantanamo Nord) ainsi qu'à l'entrée de Guantanamo Nord à Millhaven, à laquelle le résident de Belleville David Milne, qui a manifesté contre la prison d'Abu Ghraib à Bagdad, va participer. Le gouvernement du Canada ne veut pas parler avec Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassan Almrei. Transférés au nouveau Centre de surveillance de l'immigration à Kingston, situé dans le Pénitencier de Millhaven, en avril 2006 et épuisés par la torture psychologique de la détention illimitée, ils ont été forcés de lever leurs voix en manifestation pacifique pour exiger des conditions de détention décentes et d'être traités comme des détenus fédéraux. Une grève de la faim est la seule voix qu'ils ont. Celle-ci est la deuxième grève de la faim qu'ils ont entamé dans la nouvelle prison, qui a été spécialement construite pour détenir des immigrants sans accusations vivant sous la menace de déportation vers la torture. Dans une lettre ouverte datée du 8 janvier 2007, Mohammad Mahjoub, Mahmoud Jaballah et Hassans Almrei contestent leurs conditions de détention et font les revendications suivantes : 1. La présence constante d'une superviseur sur les lieux de détention. Sans la présence d'un superviseur, les gardes font de fausses accusations contre les détenus des procès secrets. Trop souvent, les employés de Millhaven ont failli à répondre aux plaintes parce que c'est leur parole contre celle des gardes. 2. Des soins médicaux Les soins médicaux sont seulement disponibles dans le bâtiment de l'administration. Les détenus des procès secrets ont décidé de ne pas aller dans le bâtiment de l'administration sans la présence d'un superviseur pour leur propre sécurité. Avant le 10 septembre 2006, les soins médicaux étaient disponibles dans l'unité où ils vivent. Les détenus des procès secrets demandent de recevoir des soins médicaux dans l'unité où ils vivent ou d'être accompagnés d'un superviseur au bâtiment de l'administration. Dans un cas, l'un des détenus s'est fait refuser des piqûres pour l'Hépatite C depuis le 2 septembre 2006 et une chirurgie pour une blessure au genou et une hernie double n'a pas encore eu lieu depuis avril 2006. 3. L'accès aux médias en privé Quand ils étaient détenus au Centre de Détention de Toronto Metro West, les détenus des procès secrets n'avaient pas besoin d'une permission pour avoir accès aux médias. Maintenant, ils ne peuvent même pas avoir accès aux médias sans la présence de gardes durant l'entrevue. 4. La fin du comptage quotidien des détenus Il n'y a que trois détenus à Millhaven. Le fait de compter les détenus est humiliant et n'est pas nécessaire. 5. L'usage de cartes d'appel pour appeler la famille à l'étranger Les autorités au Centre de surveillance de l'immigration de Kingston exigent que les appels à l'étranger soient faits avec un plan de longue distance que les familles ne peuvent pas se payer. Comme tous leurs appels sont sous écoute, il n'y a pas de raison de leur refuser d'utiliser des cartes d'appel plus abordables. 6. Les mêmes droits que les prisonniers fédéraux Les prisonniers fédéraux ont droit à l'accès à une bibliothèque, à des programmes éducatifs et à des visites mensuelles dans des roulottes avec leurs familles. Les détenus des procès secrets se font refuser ces droits et ceci constitue un traitement inégal et différentiel. 7. L'accès à la cour Il y a un grand espace avec du gazon près du Centre de surveillance de l'immigration de Kingston, mais les détenus des procès secrets n'ont pas le droit d'y accéder. À la place, ils sont confinés à un petit espace en béton alors que l'espace avec du gazon est clôturé et n'est pas utilisé. Il n'y a pas de raison de leur refuser l'accès à cet espace. 8. Un corps indépendant ou une partie neutre pour la médiation Ce sont les employés eux-mêmes qui gèrent les plaintes que les détenus des procès secrets font contre eux. Les employés ne peuvent pas traiter ces plaintes objectivement et elles sont donc constamment rejetées sans appel. Ceci n'est pas juste. Il n'y a pas d'ombudsman auquel les détenus des procès secrets peuvent parler. Ils se sont fait dire d'envoyer leurs plaintes à la Croix Rouge, mais ils n'ont pas le droit de les appeler. De toutes façons, la Croix Rouge n'a aucune autorité au centre de détention. 9. L'accès à un interprète Les détenus des procès secrets ont eu des réunions avec les employés du centre de détention, mais ils n'ont pas eu droit à des interprètes pour communiquer convenablement, alors que l'anglais n'est pas leur langue maternelle. 10. Être traités avec dignité comme des êtres humains Tous les êtres humains ont des droits et les détenus des procès secrets sont font refuser leurs droits les plus élémentaires de vivre en dignité pendant qu'ils sont détenus. Détenus indéfiniment, sans accusations et sur des preuves secrètes, ils se font refuser l'intimité et les soins médicaux et sont séparés de leurs familles. Il n'y a aucune raison liée à la sécurité qui justifie le fait qu'ils ne peuvent vivre avec dignité durant leur détention à Guantanamo Nord.
COMITÉ DE SOUTIEN À LA GRÈVE DE LA FAIM
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