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Pour une assemblée anarchiste à Montréal

Anonyme, Wednesday, December 6, 2006 - 15:00

un libertaire (membre d'Anarkhia mais qui n'écrit pas au nom d'Anarkhia)

Devant l’état des différentes discussions, des différents débats et les considérations sur la faiblesse du mouvement anarchiste, son incohérence et sa désorganisation, je nous propose de réaliser une assemblée anarchiste ouverte qui nous permettrait de discuter et de se concilier pour agir sur des questions multiples dont l’organisation, les tactiques et stratégies, les luttes essentielles, la question du comment de la révolution… Je nous propose par contre que cette Assemblée ne discute pas des questions particulières liées à l’action directe (flicage du mouvement oblige) et à tout ce qui concerne la possible illégalité ainsi que l’Assemblée ne soit pas formellement décisionnelle ni formellement procédurière. Je ne propose pas de date officielle. J’attends de voir les réponses face à cette possible initiative.

À ceux/celles qui seraient tenter de dire que le Réseau rend futile cette initiative, je dirais que le Réseau anti-capitaliste n'est pas directement anarchiste et qu'il ne rejoint pas toutes les tendances libertaires.

Je peux assurer la communication directe. Je ferai une liste de communication. Pour toute communication en privé, vous pouvez écrire à comm...@yahoo.ca

Site du collectif Anarkhia
anarkhia.org


Subject: 
concrètement ?
Author: 
communisation
Date: 
Wed, 2006-12-13 22:47

C'est pas parce qu'on a pas d'idée claire soi-même de ce que pourrait être une révolution que tous/toutes les gens n'en ont pas. Se battre et débattre, oui certainement. Mais comment très concrètement : quelles luttes, quels objectifs, comment... ?


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Subject: 
aussi simple que ça
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Thu, 2006-12-14 14:40

non, c'est parce que j'ai jamais lu ou entendu un anar contemporain qui proposait une vision vraiment claire de la révolution sociale anarchiste.

oui, j'ai déjà lu des trucs qui disaient: après la révolution sociale, pu personne voudra dévorer son prochain pis y fera un bô grand soleil. mais c'est pas ça que j'appelle une vision politique claire.

pour ce qui est des luttes, je crois pas que ce soit mon rôle de dire à quiconque comment où sur quoi lutter. y a juste trop marde qui se passe en ce moment, faque me semble que ceux qui veulent vraiment se battre ont l'embarras du choix.

les objectifs vont aller en fonction de la force que tu as, comme individu ou collectif, versus celle de l'adversaire.


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Subject: 
Le processus révolutionnaire
Author: 
communisation
Date: 
Thu, 2006-12-14 19:38

Les anars ayant souvent en commun de ne pas avoir de stratégie ni de vision d'ensemble du processus révolutionnaire (le présent débat me le confirme une fois de plus), il faut aller voir chez les communistes qui sont contre l'État, contre le capitalisme... Le site meeting.senonevero.net est un bel exemple. Il y a aussi Théorie communiste à theoriecommuniste.org Il y a aussi Trop loin à troploin0.free.fr Mais il y a aussi les insurrectionnalistes du type Alfredo Bonanno. Il y a aussi la BE (Bibliothèque des émeutes) devenue l'OT (Observatoire de téléologie) que tu peux trouver aussi sur le net à www.teleologie.org Il y a aussi le texte Appel. Il me semble que l'insurrection en cours à Oaxaca et de plus en plus dans d'autres États du Mexique me semble poser plusieurs questions pertinentes également là-dessus. Bref, plein de références et de textes existent là-dessus.


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Subject: 
de kessé
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Fri, 2006-12-15 03:53

est-ce que ce commentaire est en réponse avec mon commentaire précédent ? est-ce que tu es en train de me donner une genre de liste de trucs à lire ? c'est parce que j'ai du mal à suivre cette discussion en ce moment...

ce que tu écris sur Oaxaca, kessé ça veut dire des questions pertinentes ? pertinentes par rapport à quoi ? je veut dire, oui, ils bottent le cul aux flics, mais la finalité du mouvement c'est de faire tomber un gouverneur crapuleux, non ?


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Subject: 
Expériences et visions
Author: 
communisation
Date: 
Sat, 2006-12-16 17:07

C'est pas compliqué. Tu as dit que tu n'avais pas lu ou entendu un anar contemporain qui avait une vision de la révolution et de son processus et je t'ai renvoyé au fait qu'il y a des gens qui en ont une.

Sur Oaxaca, c'est comment peut partir une insurrection dans le monde contemporain, les structures de pouvoir populaire qui se mettent en place, la convergence de mouvements qui s'organisent et cela va plus loin que la volonté de changer un gouvernement par un autre. Mais la question est ouverte, quelles leçons tirées de la situation d'Oaxaca ?


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Subject: 
la BE ?
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Sat, 2006-12-16 19:25

OK, d'accord.

de tous les sites webs et auteurs que tu as mentionné, les seuls que j'ai déjà lu, c'est la BE. et, franchement, même si j'ai pas tout lu (particulièrement les textes plus récents) ce qu'ils ont signés, je vois pas ce qu'ils ont amené en terme d'articuler une vision politique de la révolution sociale d'inspiration anarchiste.

les gens de la BE ont errigé la critique sous la forme d'un véritable culte. ils crachent pratiquement sur tout ce qui bouge. et en plus, c'est loin d'être simple à lire par moments. par contre, je ne dis pas que c'est pas divertissant pour l'esprit. mais je doute qu'ils se réclament d'une forme d'anarchisme révolutionnaire.


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Subject: 
BE et mouvement révolutionnaire
Author: 
communisation
Date: 
Sat, 2006-12-16 22:48

Dans le livre Téléologie moderne de la BE toute une discussion sur la transformation révolutionnaire du monde se poursuit. C'est fabuleux.

Je ne suis pas certain en effet qu'ils se réclament de l'anarchisme qui nous sommes un certain nombre à le constater sert à tout le monde d'étiquette aujourd'hui, ce qui fait que c'est rendu du tout et n'importe quoi et que certains de ses tenants sont à ce point désespérants que cela enlève le goût à plusieurs de s'en réclamer.

De plus, ce qu'il y a d'intéressant dans le mouvement historique anarchiste s'ajoute à tous les héritages intéressants comme celui de l'ultra-gauche, des situationnistes, de l'autonomie, de l'insurrectionnalisme, de la communisation... qui forment un vaste héritage révolutionnaire qui continue d'en inspirer plusieurs qu'elles/ils se disent anarchistes ou pas ne me semblent pas si intéressant. Tant qu'à moi, elles/ils font partie d'un mouvement révolutionnaire aux objectifs communs du moment qu'ils/elles poursuivent le combat visant l'abolition de l'État, du capitalisme, du bureaucratisme, du réformisme... et tout ce que peut amener d'affirmatif cette abolition comme la réalisation du communisme, de l'immédiateté sociale des individuEs...


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Subject: 
Math et matique
Author: 
patc
Date: 
Tue, 2006-12-12 16:05

> Écoeuré de voir qu'y a 4534 groupes d'affinités qui se réclament de 324 tendances différentes/opposées.

wow! viarge, tu devrais te mettre à la composition d'un bottin, pour qu'on y voie plus clair.

Moi j'avais plutôt l'impression qu'il y a à Montréal quelques douzaines d'anarchistes et de libertaires, à tous casser.

Et même entre ces quelques douzaines de pelés et de tondus, la chicane règne. C'est bien beau, mais je défie quiconque de trouver LA démarche qui unifiera les différents clans.


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Subject: 
Tu te gourres
Author: 
PL
Date: 
Tue, 2006-12-12 18:36

Quelques douzaines d'anarchistes et de libertaires à Montréal ? Y'en a certes pas des tonnes, mais il me semble bien qu'on dépasse les petites douzaines par ci par là. Déjà que y'a les anars anglo pis les franco, y'a les nouveaux pis les nouvelles, les anciens pis les anciennes...

La chicane règne bel et bien entre les différentes tribus qui composent le milieu.

Sur ton pessissisme final, je ne sais pas trop quoi te dire. En fait, je me pose de sérieuses questions quand à la possibilité de trouver des solutions. Ça me paraît sérieux !


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Subject: 
com'on!
Author: 
patc
Date: 
Wed, 2006-12-13 16:34

Qu'il y ait trois douzaines ou des centaines d'anars à Montréal, ça fait toujours qu'une infime minorité, dont une parcelle encore plus étroite - constituée d'individus sans doute fort optimistes - semble s'imaginer pouvoir animer un mouvement révolutionnaire de masse au Québec, par le pouvoir du mental.

Et par la synthèse anarchiste, sans doute. (Mais une synthèse sans les plateformistes, il va sans dire, sans les réfos, sans les syndicalistes; une synthèse sans les ceuzes qui sont pas allignés sur MA démarche).

Qui, même au sein de la diversité anar, s'intéresse vraiment à ces prétentions démesurées, assises sur l'égo tout aussi démesuré de quelques individus?

Si la posture suffisante n'avait pas ce petit quelque chose de pathétiquement obsolète, on en rirait.


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Subject: 
Pat ?
Author: 
communisation
Date: 
Wed, 2006-12-13 17:38

C'est clair qu'on est une minorité mais rien ne nous empêche de bouger plutôt que de se défiler des combats plus généraux à mener. Je pense aussi que si on répondait mieux aux questions autant à court, moyen et long termes de comment s'organiser de manière révolutionnaire et bien plus de gens auraient envie de participer à ce mouvement. Et si on cherche à trouver les moyens de bien s'organiser c'est certainement pas parce qu'on pense que le mental suffit. Pat, il y a des fois que t'es franchement ridicule voire même un obstacle à l'évolution. Qu'est-ce que tu proposes concrètement d'abord ? À RCV, tu t'es défilé plutôt que de mener le combat et c'est là un bien modeste combat à côté de la révolution.

Et maintenant que ferais-tu plutôt que de dire qu'il n'y a rien à faire ? Resteras-tu immobilisé par la peur, la déprime, la paresse ou quelque autre état paralysant ?

Et c'est pas parce que personnellement je pense que le plateformisme, le syndicalisme, le réformisme... nous mènent nulle part que je veux pas discuter at au mieux agir avec des anars de ce genre dans certaines conditions. Je le fais d'ailleurs déjà.


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Subject: 
en parlant de ridicule
Author: 
patc
Date: 
Thu, 2006-12-14 00:10

>> Pat, il y a des fois que t'es franchement ridicule voire même un obstacle à l'évolution.

Je, Patrick Cadorette, suis un obstacle à l'évolution. On rit pus.

L'évolution de quoi... du monde? du "mouvement"? Voyons donc!

Tu me donnes une importance que je n'ai pas. Tu te donnes une importance que tu n'as pas. Tu donnes aux théories dont tu te réclames, et à celles que tu rejettes, une importance qu'elles n'ont pas. Tu donnes au cercle anarchiste montréalais une importance qu'il n'a pas.

Toi et combien d'autres personnes dans ce "milieu", vous vous bercez d'illusions, vous vous faites du cinéma.

Call me party-pooper, mais je ne crois pas que vous allez changer le monde et mettre en route un mouvement révolutionnaire anarchiste au Québec, avec vos petites rencontres d'initiés et vos conciliabules intelligents.

Pitreries. Tout le monde s'en fout!

>> À RCV, tu t'es défilé plutôt que de mener le combat et c'est là un bien modeste combat à côté de la révolution.

J'ai cessé de m'impliquer à RCV parce que j'en avais marre de faire l'émission, parce que j'en avais plein le cul de l'ambiance, parce que j'étais écoeuré de me me faire entraîner dans des chicanes qui ne me concernaient et ne m'intéressaient pas. Je n'avais aucune envie de mener ton "modeste combat".

Encore là, c'est quoi le câlisse de rapport avec la révolution! Vous me faites rire avec vos hosties de postures révolutionnaires, votre sérieux, votre prétention.


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Subject: 
Malheur du défaitisme
Author: 
communisation
Date: 
Thu, 2006-12-14 06:47

Je voulais juste dire qu'à RCV comme socialement, c'est en luttant malgré les obstacles que les choses changent. Et je n'ai pas dit que tu étais toujours un obstacle. Je trouve que le défaitisme ne mène nulle part.


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Subject: 
eh oui, l'histoire se répète...
Author: 
Papatosaurus
Date: 
Wed, 2006-12-13 17:54

ben voilà, PL, l'histoire se répète. malgré les bonnes questions que tu poses quant à la situation du mouvement, il y a encore et toujours, dans tes commentaires et dans ceux d'autres pwersonnes, des commentaires pour savoir qui est et qui n'est pas anarchiste. Pour ma part j'ai la nette impression d'en être. Et cela fait entre autres que je crois qu'il y a plusieurs façons d'arriver à des changements radicaux, à la révolution.

je serais tout à fait d'accord avec un bilan du mouvement. cependant, ça ne se fera pas avec une réunion, parce que je crois que ce sera surtout des confrontations à savoir qui a la meilleure méthode et la meilleure analyse. or l'important n'est pas là selon moi. l'anarchisme, oui, c'est un genre de multitude, c'Est de la diversité. malheureusement, y'a pas de masse qui suit l'un ou l'autre des courants anars. ça fait que c'est malheurseusement pas un mouvement de masse. et ça ne l'a jamais été.

depuis que je suis impliqué dans le mouvement anar, je ne vois que des divisions, ou presque. chaque action qui fonctionne/réussit est toujours le fait soit d'un petit groupe d'affinité tout seul ou bien soit d'un groupe qui a réussi à rassembler pas mal de monde pour son projet, et ensuite ce monde-là retourne chacun dans son groupe, son collectif, etc.

et le pire, c'est que les personnes qui sont actives, elles connaissent toutes les divergences et les accointances qui existent dans le mouvement. chacun-e sait à peu près qui est avec qui et qui croit quoi. et ça ne change rien. alors pour faire l'unité, on en est loin. et puis de quel droit, sur quelle base, quiconque rejetterait des anarcho-individualistes? on peut ben être pas d'accord, mais on ne peut pas dire que ce n'Est pas légitime d'exister.


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Subject: 
Lesquelles ?
Author: 
communisation
Date: 
Wed, 2006-12-13 19:18

''Et cela fait entre autres que je crois qu'il y a plusieurs façons d'arriver à des changements radicaux, à la révolution.''

Lesquelles ? C'est quoi ta stratégie ?


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Subject: 
lesquelles?
Author: 
Papatosaurus
Date: 
Wed, 2006-12-13 22:14

aaah ben ça c'est la grosse question. je vais t'avouer que je ne suis pas sûr de le savoir. j'en suis même certain, de ne pas le savoir. je crois que nous (je veux dire les anars) sommes dans un paradoxe. la révolution sociale, j'aimerais qu'elle arrive de mon vivant, mais je ne crois pas beaucoup que ça se produise. je crois qu'il faut la bâtir, la révolution, à travers un paquet de luttes concrètes et qui ont certains effets immédiats et, espérons-le, certains effets à plus long terme. dans les luttes concrètes, je crois que parfois il y a des compromis à faire, des décisions à très court terme, qui par après peuvent se révéler...disons pas des bons choix. le danger réside, je crois, dans le fait qu'on peut s'épuiser et perdre une visée révolutionnaire en s'enfermant dans les luttes concrètes, de plus en plus réfo (comme le syndicalisme que pourfend communisation. mais tsé, communisation, est-ce parce que les syndicats actuels sont embourgeoisés que le syndicalisme est par essence embourgeoisé???).

alors voilà, j'ai pas de solution. mais je pense que oui, le mouvement anar doit être plus crédible, il doit être diffusé, il doit convaincre monsieur-madame tout le monde. et ça peut vouloir dire envisager une certaine diffusion de masse (via certains médias de masse, par exemple. mais c'est dangeureux, je l'ai appris. et c'est pas ça qui peut vraiment faire changer les choses). mais en même temps, l'anarchisme je crois que ça se construit et ça se diffuse par des contacts constants, dans les milieux de vie, la vie de tout les jours, ce qui inclue la gouverne des collectivités. et pour réaliser ça, ben j'ai encore rien trouvé de mieux que d'agir dans mon quartier, d'essayer d'influencer le "milieu communautaire" du coin, de faire des interventions dans les médias et les assemblées publiques, de participer aux activités du quartier, à me pointer au conseil d'arrondissement pour poser des questions, etc. j'ai pas la prétention de changer le monde au complet. et c'est dommage.

pour revenir sur l'unité du mouvement, je crois que ce serait effectivement très bien qu'on puisse mieux se coordonner pour ainsi aller plus rapidement et en s'entraidant vers la révolution (et pour moi ça inclut les primitivistes et la frange d'individualistes). mais bon je suis aussi d'accord avec l'analyse de Pat.C. sur la confrontation des égos et des écoles de pensée. si au moins on pouvait arrêter de s'entredéchirer, ce serait pas mal. moi quand je lis les post long comme le bras (genre celui que je suis en train de faire, s'tie) pour discuter sur des points de détails à savoir si la mouche enculée était bien maoïste, et de quelle tendance et de quelle fesse, merde, je trouve qu'on perd notre temps. et on a beau m'accuser D'être un hostie d'universitaire, n'empêche que je préfère faire un jardin avec des voisins et organiser des bouffes de quartier que de discuter de ces détails.

en passant, donner des cours au bacc., ça signifie avoir mettons 80 cerveaux prêts à t'écouter pendant trois heures pendant 15 semaines et à qui tu peux présenter des façons de faire et de penser qui sont non autoritaires et qui font appel à la réflexion personnelle plutôt qu'à l'imposition d'idées. je viens de donner un cours sur les mouvements sociaux. c'est une merveilleuse occasion de montrer aux étudiant-es où, comment, par qui et combien souvent on se fait fourrer, et tout ce qu'on pourrait faire pour s'en sortir. la plupart (j'espère) vont regarder le monde différemment maintenant.

fa que.

M


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Subject: 
Quelles luttes révolutionnaires ?
Author: 
communisation
Date: 
Wed, 2006-12-13 22:56

''je ne crois pas beaucoup que ça se produise. je crois qu'il faut la bâtir, la révolution, à travers un paquet de luttes concrètes et qui ont certains effets immédiats et, espérons-le, certains effets à plus long terme. dans les luttes concrètes, je crois que parfois il y a des compromis à faire, des décisions à très court terme, qui par après peuvent se révéler..''

Comment passe-t-on de ces luttes parcellaires et la plupart du temps réfos à l'émergence d'un mouvement révolutionnaire ?

Pour la réponse sur le syndicalisme, tu peux toujours lire Les syndicats contre la révolution de Benjamin Péret et G. Munis. C'est expliqué en long et en large pourquoi les syndicats ne sont pas révolutionnaires. Le syndicalisme, ça sert à gérer le rapport du capital et du travail, du capitalisme et du prolétariat même en Espagne la CNT gérait le prolétariat des usines. C'est comme une bureaucratie qui se substitue au prolétariat, lui vole ses luttes et finit par le gérer dans sa condition de travail au même titre que le patron. C'est pourquoi ''les grèves domestiquées par les syndicats ne peuvent rien mais sauvages et autonomes, elles peuvent tout'' comme le disait le collant ''des prolétaires en calvaire''.


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Subject: 
re
Author: 
blackcat
Date: 
Thu, 2006-12-14 21:41

Je trouve que c'est bon de faire des débats, mais pas sur l'internet, car c'est trop facile de bitcher et l'interprétation des dires peu être déformé contrairement quand c'est dit en face d'une personne ,et surtout pas sur le cmaq ou les flics vienne presque à tout les jours et qu'il y a plein de pas raport.

Calvaire, pourquoi avoir mis ton annonce sur le cmaq au lieu de faire un contact avec les autres collectifs pour savoir s'il sont intéressé a faire un forum en personne.

Malgré le fait que je trouve que c'est bon de faire des débats, tu me pardonnera s.t.p. mais je trouve que tu tourne en rond, et tu a une approche négative(pas seulement toi) qui fait que je pence que la majorité des anars sont fatiger de c'est débat, d'ayeur c'est toujours les mêmes qui parle ici sur le cmaq.

Et il faut le dire "C'est reculer que d'être stationnaire, ont le devient à trop philosofer..."


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Subject: 
On s'illusionne facilement à force de refuser la pensée
Author: 
communisation
Date: 
Fri, 2006-12-15 00:13

''Malgré le fait que je trouve que c'est bon de faire des débats, tu me pardonnera s.t.p. mais je trouve que tu tourne en rond, et tu a une approche négative(pas seulement toi)'' ?

C'est facile de dire que les gens sont négatifs. Encore faudrait-il dire pourquoi ? Qu'est-ce que tu proposes par exemple comme stratégie révolutionnaire ?

"C'est reculer que d'être stationnaire, ont le devient à trop philosofer..."

Je pense surtout qu'on s'illusionne très facilement à force de ne pas réfléchir et de ne pas soumettre ses idées à la dure rigueur du débat. Et on agit tout autant dans l'illusion pour ne pas dire dans l'illusoire, on se laisser berner par les sirènes des luttes à courte vue et du réformisme entre autres (du côté anarchiste : de la CLAC, de la CNT, de la FA...). Moi-même j'apprends beaucoup en débattant. Et ceux/celles qui craignent le débat et le négatif qu'il engendre que feront-ils/elles les jours et les soirs de la révolution qui verront nos rues ensanglantées ?

''Calvaire, pourquoi avoir mis ton annonce sur le cmaq au lieu de faire un contact avec les autres collectifs pour savoir s'il sont intéressé a faire un forum en personne.''

Parce que je ne voulais pas amener cette idée tout de suite vers l'unique ghetto anarchiste. Peut-être y-a-t-il des gens intéresséEs par l'anarchisme en-dehors des collectifs déjà constitués ? C'est une forme de test finalement.


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Subject: 
testing,1,2, 1,2
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Fri, 2006-12-15 22:58

une forme de test, hein ?

est-ce que tu es satisfait de la réaction des cobayes ?

finalement, cette idée d'assemblée anarchiste sent de plus en plus le canular.

chose certaine, anonymes_notoires va s'en rappeler pour la prochaine fois que communisation va arriver avec une autre brillante proposition sur le cmaq.


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Subject: 
canular
Author: 
communisation
Date: 
Sat, 2006-12-16 07:56

Au départ, ce n'était pas un canular mais une véritable proposition.


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Subject: 
Vu de l'extérieur
Author: 
anarseniciste
Date: 
Sun, 2006-12-17 22:23

Le test est concluant, il aura réussi à rejoindre au moins UN "outsider" du ghetto anar/activiste montréalais! Je me suis donné la peine de suivre toute la polémique sucitée par l'appel de communisation et je me permet de vous livrer une petite réflexion qui est, je le pense, représentative de ceux et celles qui se définissent comme libertaires, mais dont l'attitude ou plutôt l'aura du milieu anar rebute quelque peu.

Primo : comme certains l'ont déjà mentionné, l'esprit de chapelle qui règne dans le "mouvement" est loin d'être attirant pour la relève. Suis-je un "mauvais" anar parce que je penche plutôt vers l'anarcho-communisme, mais que je trouve tout de même pertinente une certaine critique anticivilisationnelle genre Freddy Perlman ? Est-ce que j'ai vraiment le goût de m'impliquer dans un groupe quelconque si je sais que, par exemple, si je vais vers Anarkhia le monde de Hors-d'Oeuvre vont m'identifier comme un "ennemi de classe" (haha)ou vice-versa ? (la super-polémique entourant Reclaim est loin d'être rassurante)

Secundo : l'idée de réunir le "mouvement" me plaît bien, mais dans quel but ? Réflexion ou perspective d'avenir ? Fonder un mouvement durable, une alliance temporaire ou ressasser les éternels problèmes du milieu (qui me sont passablement étrangers d'ailleurs)?

Tertio : c'est ben beau la pureté révolutionnaire, mais comme dirait l'autre "ça met rien dans l'fridge!" Je m'adresse ici plus particulièrement à "communisation" : ton opposition à tout courant que tu qualifies de réformiste dans l'anarchisme (ex: la NÉFAC) est assez claire mais ce qui l'est moins sont les moyens que tu compte employer pour étendre ledit anarchisme aux gens en général. Est-ce un manque de vision de prôner la Révolution sociale tout en ayant un impact concret (en tout cas on espère) dans les luttes quotidiennes? Et d'ailleurs, il faudrait s'entendre sur nos buts et nos moyens sans tomber sans cesse dans la pitoyable "novlangue de bois" militante qui sévit dans les publications et en décourage certainement plusieurEs...

Entéka, j'aimerais bien avoir votre avis sur les points que je soulève et j'aimerais encore plus me sentir le bienvenu dans votre "mouvement". Parce que si je m'y sens accepté, je connais pas mal de monde qui serait très enclin à venir grossir les rangs et...ça ferait pas mal plus de monde dans les manifs (héhé) !


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Subject: 
Je seconde
Author: 
CheeseWise
Date: 
Mon, 2006-12-18 01:18

Je seconde l'arseniciste.

"Y'avait dans l'air comme une odeur de poivre" comme dirait le même autre, par contre, j'ai bien l'impression que ce poivre n'est qu'une gangrène interne paralysant le "mouvement" de la jambe... Et peut-être aidé par une novlangue de bois!

Et quand on sait combien illes sont dans HO et combien illes sont dans Anarkhia et combien les regardent; où en est le spectacle déjà?

Serait-il possible d'avancer?

Ensemble? Dans quelle mesure?

Pendant un petit bout de chemin un peu plus long qu'une manif (simple mouvement de jambes)?


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Subject: 
En continuité
Author: 
communisation
Date: 
Mon, 2006-12-18 13:30

Le langage de la théorie peut effectivement rebuter, je considère néanmoins qu'il est parfois important du moins pour clarifier certaines choses face aux théories existantes.

Les querelles font peur, mais le débat existe et ce depuis longtemps. L'Assemblée avait (ou aurait?) pour but de faire le bilan du mouvement anar et de voir ce qu'il nous est possible de faire ensemble ainsi que de dégager des perspectives futures. Pour ouvrir sur un mouvement en construction...

Je suis d'accord des liens doivent exister entre le quotidien d'aujourd'hui et le mouvement révolutionnaire. C'est d'ailleurs ce que je défends depuis longtemps.

Pour ceux/celles que ça intéresse, il y a ce texte qui s'y penchait.

http://1libertaire.free.fr/Castoriadis42.html

Je reviendrais sûrement sur certains points de ce texte, mais néanmoins il m'apparaît répondre à certains questionnements.


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Subject: 
ah ouais ?
Author: 
anarseniciste
Date: 
Wed, 2006-12-20 01:41

"Au même titre que nous sommes contre la démocratie, nous sommes contre la Société."
"Nous ne contestons rien, nous ne revendiquons rien. Nous nous constituons en force, en force matérielle, en force matérielle autonome au sein de la guerre civile mondiale."
(citations tirées du texte sur http://1libertaire.free.fr/Castoriadis42.html)

J'essaie de m'imaginer en train d'expliquer ça à ma mère...ouch!

Tu disais que ce texte traitait du lien entre "le quotidien d'aujourd'hui [sic] et le mouvement révolutionnaire". Ah oui? La partie sur Castoriadis était plutôt intéressante, mais la partie sur la "communisation" s'apparente à plutôt ce que j'appelais la novlangue de bois. Ben des concepts, une rhétorique incendiaire, mais fucking pas de substance. La seule proposition tangible d'organisation révolutionnaire que ce texte offre se résume à "Nous nous organisons par « une constellation expansive de squats, de fermes autogérées, d’habitations collectives, de rassemblements fine a se stesso, de radios, de techniques et d’idées." Mais encore ? Personnellement, je vois pas ce que ça a de plus révolutionnaire comme potentiel que, mettons, un syndicat radical ou un réseau anticapitaliste...

"Et une vie libérée généralement au-delà du nous, même du nous humainEs." Ah ouais ?


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Subject: 
Plus concrètement
Author: 
communisation
Date: 
Wed, 2006-12-20 22:09

Merci pour les questions, je tenterai d'y répondre un peu plus ici.

Je pense que nous devons choisir le langage selon les gens à qui nous nous adressons. Alors, va savoir dans quel langage t'exprimer à ta mère ?

Aussi, je ne cesse de m'interroger sur la question de la relation entre le quotidien actuel et la révolution tout en sachant que des transformations s'opèreront dans le cours de la révolution sans aucune commune mesure avec aujourd'hui mais aussi que les ruptures historiques totales n'existent pas. C'est une question qui est ouverte à bien des discussions.

C'est que le texte en discutait en général et n'entrait qu'insuffisamment dans les moyens concrets. Je pense aussi que nous ne pouvons que favoriser les conditions de la révolution et constituer une force matérielle et stratégique de plus en plus large et profonde mais tout en sachant que des crises sociales, économiques... mineures et majeures se produiront et que c'est dans celles-ci que tout se joue généralement.

Je pense pour l'instant que sur la question du quotidien actuel, nous ne pouvons que jetter les bases d'un mouvement social d'auto-organisation qui passe par la construction de lieux, de relations, d'autonomie alimentaire, d'autoproduction, d'espaces de formation et d'autoéducation, par la reprise en charge de certains moyens de production (comme les entreprises autogérées à l'exemple entre autres de l'Argentine)... tout en continuant à s'impliquer dans les luttes pour les radicaliser, y amener des perspectives révolutionnaires claires qui tentent de rallier à des positions qui ne défendent pas la réforme des institutions, mais leur abolition, pas la réforme mais la révolution, et à constituer des relations qui sortent le plus possible (nous n'en sortirons vraiment que par la révolution) des déterminations capitalistes, bureaucratiques, autoritaires par l'autonomie et l'auto-organisation... Constituer des noyaux de rupture dans les luttes... Les syndicats sont appelés à défendre des intérêts qui sont souvent leurs propres intérêts comme organes de gestion puis parfois les intérêts intégrés à la gestion et à la reproduction du Capital (réforme des institutions, augmentation de salaire, amélioration des avantages sociaux...) qui ne rompent jamais avec le travail salarié et jamais avec le pouvoir des patrons. Tandis que le Réseau anti-capitaliste à l'instar de la CLAC ne m'apparaît pour l'instant qu'un réseau de gens militants qui organisent la contestation sur des causes particulières et avec des moyens de pression souvent insuffisants et sans stratégie révolutionnaire. Mais peut-être ça pourra changer ? Sur les moyens, les perturbations sociales-économiques de la grève de 2005 m'apparaissaient déjà plus intéressantes.

Par contre, je suis de plus en plus en accord avec Roland Simon, ''l’auto-organisation est le premier acte de la révolution, la suite s’effectue contre elle''. Là-dessus, vous pouvez lire le texte De l’auto-organisation à la communisation de Roland Simon qui est vraiment superbe.

Par exemple, ce passage final du texte qui pose plein de questions pertinentes :
''Il n’y aura pas de solution miracle car il n’y a pas de revendication unificatrice, la classe ne s’unifie qu’en brisant le rapport au sein duquel les revendications ont un sens : le rapport capitaliste. La question essentielle que nous aurons à résoudre est de savoir comment on étend le communisme, avant qu’il soit étouffé dans les tenailles de la marchandise ; comment on intègre l’agriculture pour ne pas avoir à échanger avec les paysans ; comment on défait les liens échangistes de l’adversaire pour lui imposer la logique de la communisation des rapports et de l’emparement des biens, comment, face à la révolution, on dissout par la révolution le bloc de la trouille.
Les prolétaires ne « sont » pas révolutionnaires comme le ciel « est » bleu, parce qu’ils « sont » salariés, exploités, ni même la dissolution des conditions existantes. En s’autotransformant, à partir de ce qu’ils sont, ils se constituent eux-mêmes en classe révolutionnaire.''
- Roland Simon

Vous pouvez retrouver le texte au compet à
http://meeting.senonevero.net/article.php3?id_article=103

Pour discuter plus en détails, vous pouvez entrer en contact à comm...@yahoo.ca

"Et une vie libérée généralement au-delà du nous, même du nous humainEs." Ah ouais ?

référence à la libération du vivant en général


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Subject: 
bienvenu
Author: 
anonymes_notoires
Date: 
Mon, 2006-12-18 13:33

moué en tout cas je te souhaite la bienvenu.

pis fuck la novlangue.


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