Traduit de l'anglais, tiré d'indymedia global : University and high-school students opposed to the new education measures

L'ambiance est chaude dans les universités grecques.

Alors que le gouvernement souhaite imposer ses mesures, l'asso de droite liée au parti au pouvoir tente de bloquer les décisions par la terreur et la désinformation.

Jeudi dernier, le 9 novembre, l'assemblée générale des étudiants de l'Université d'Athènes s'est achevée sur des combats avec des fachos qui ont investi le bâtiment des sciences économiques. Un anarchiste de l'ASOE a dû être transporté à l'hôpital tandis que d'autres résistaient à l'assaut. Une autre confrontation a eu lieu à l'université de Thessalonique, quand les partisans du parti au pouvoir se sont opposés à la décision de l'Assemblée générale.

Ce sont toujours près de 70 universités qui sont occupés par les étudiants ; au-delà, c'est tout le secteur éducatif grec qui résiste au processus de privatisation organisé par le gouvernement.

Pendant plus de six semaines, au début de l'année scolaire, les instits ont été en grêve pour demander une hausse des budgets et des primes. En solidarité avec eux, les profs du secondaires ont lancé une grêve depuis trois semaines.

Au cours du mois d'octobre, ce sont près de 1000 lycées de préparation à la fac qui ont été occupés et le sont toujours, faisant face aux attaques des réacs en place. Ces lycéens s'opposent aux difficultés accrues pour entrer à la fac et se joignent aux exigences des autres en matière budgétaire.

De nombreuses universités et instituts techniques sont toujours occupés et leur nombre risque de se multiplier dans les prochaines semaines alors que le gouvernement s'entête et compte bien appliquer la loi qui avait mis le feu à la poudre au mois de juin. Le plan gouvernemental vise entre autres à autoriser la création d'université privés, à mettre un terme à l'asile universitaire, à instaurer une durée limite pour faire ses études...

De son côté, la police grecque, après avoir sévèrement battu des profs il y a deux semaines, continue sa politique de terreur et d'intimidation : le 25 octobre, deux étudiants proches du mouvement anti-autoritaires ont été attaqués par les flics alors qu'ils quittaient une manif étudiante. Tout deux ont été transportés à l'hôpital. Tout d'abord sous le coup de quatre chefs d'inculpation pour délit et de deux pour crimes, les deux copains seront finalement jugés pour les quatre délits cette semaine.

Le 27 octobre, la police de Thessalonique a attaqué les manifestants du mouvement anti-autoritaire qui s'étaient réunis pour protester contre les marches aux relents nationalistes organisées par les partis et assocs pro-gouvernementales en ce jour de fête nationale. Le 28, étudiants et profs des lycées ont lancé des actions communes contre les provocations gouvernementales.