Une commune se meurt sous les balles de l'Etat mexicain et le silence se fait, à nouveau, dans les grands médias... les dépêches des agences minimisent, présentent le point de vue des autorités sans même le mettre en doute....

Mexique: la police fédérale mexicaine prend petit à petit le contrôle d'Oaxaca sur yahoo...

De la rage...

transcription en temps réel de la radio de l'APPO sur http://nyc.indymedia.org .... cliquer sur le lien direct pour voir la traduction en direct de la radio...

La rumeur parle d'un enfant tué ce soir...

Combien de bastonnades, de meurtres, d'injustices faudra-t-il pour que les dépêcheux et leurs rédactions s'intéressent à ce qui se passe ?

OAXACA (AFP) - Des milliers de policiers fédéraux ont pris petit à petit dimanche le contrôle d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, sans rencontrer de forte résistance de la part des manifestants qui bloquaient une partie de la ville depuis plusieurs mois. L'intervention des forces fédérales a débuté peu avant 09h00 (14h00 GMT) et vers 16h30 (21h30 GMT), les policiers avaient pris position dans le centre de la ville, bastion de l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (APPO), qui regroupe la majorité des 70.000 enseignants en grève depuis mai et des organisations sociales participant au mouvement de protestation.

Les manifestants ont retiré les bâches et les tentes du Zocalo, la place centrale de la ville, abandonnant le périmètre qu'ils contrôlaient depuis le 22 mai. "La police est sur le Zocalo. Il n'y a pas eu d'incident", s'est réjoui le gouverneur de l'Etat d'Oaxaca, Ulises Ruiz, dont les manifestants réclament la démission. Ils l'accusent de corruption et de répression policière pour la tentative avortée de la police anti-émeutes de les chasser du centre d'Oaxaca, le 14 juin.

Les militants de l'APPO n'ont opposé qu'une faible résistance aux forces fédérales dimanche : pneus et véhicules incendiés, jets de pierres sur les policiers qui se protégeaient avec leurs boucliers. Aucune victime n'a été enregistrée. La police a seulement fait usage de canons à eau pour disperser un groupe d'un millier de protestataires. Une dizaine de manifestants ont été arrêtés dimanche, selon un des dirigeants de l'APPO, Flavio Sosa. L'association avait demandé à ses militants de ne pas s'opposer à la progression des forces de l'ordre, qui étaient armées de fusils d'assaut au début de leur opération, avant d'opter pour la tenue anti-émeutes (casque, matraque et bouclier).

Après de violents heurts vendredi à Oaxaca entre manifestants et forces locales, qui ont fait au moins trois morts, le gouvernement avait décidé samedi d'y envoyer des forces fédérales. En même temps, il a adressé un ultimatum aux manifestants, leur demandant de lever "immédiatement" le blocus de la ville. Oaxaca, dont le centre-ville était occupé depuis le 22 mai par des enseignants en grève, avait vécu vendredi une situation quasi-insurrectionnelle avec une douzaine d'affrontements armés.

Les enseignants doivent reprendre le travail lundi. 1,3 million d'enfants étaient privés d'école par leur mouvement de grève.

On enrage de lire ça, non ? alors que des insurgés crèvent, on parle des gamins pris en otages...

"L'incapacité" du gouverneur Ulises Ruiz à gérer cette crise et à garantir la sécurité dans la ville, ainsi que la présence de "groupes radicaux incontrôlés qui mettent en danger la population", ont motivé l'envoi d'unités de la police fédérale, a souligné le ministre mexicain de l'Intérieur, Carlos Abascal.

"groupes radicaux incontrolés" qui mettent en danger la population"... ah ouais, c'est pas les para, les mili et la police qui sèment par là la terreur !

La Police fédérale préventive (PFP) restera à Oaxaca "le temps nécessaire" pour "apporter une protection suffisante aux écoliers, aux instituteurs qui ont décidé de reprendre le travail", a ajouté le ministre. Le mouvement de protestation avait commencé par des revendications salariales des instituteurs. L'intervention de la police met fin à plus de cinq mois d'une crise qui a fait huit morts, plusieurs dizaines de blessés.

Craignant un bain de sang ou des dérapages violents, des organisations de défense des droits de l'Homme ont appelé la police fédérale à la retenue.

Les dirigeants de l'APPO espèrent toujours obtenir la démission du gouverneur de l'Etat d'Oaxaca, un des plus pauvres du Mexique et dont la population est en majorité indienne.