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Les États-Unis et les sanctions internationalesAnonyme, Sunday, October 15, 2006 - 05:38 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | Guerre / War | Imperialism | Media: Liberte/Freedom | Repression | Solidarite internationale) AU MOMENT DU DÉBAT AU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LES SANCTIONS CONTRE LA CORÉE DU NORD, LES ÉTATS-UNIS DONNENT L'IMPRESSION QU'ILS ACCORDENT LA PLUS HAUTE IMPORTANCE AUX INSTITUTIONS DES NATIONS UNIES ET QU'ILS NE SAURAIENT AGIR SANS SANS SON ACCORD. POURTANT LES DÉCISONS DE CETTE MÊME INSTITUTION CONTRE LE BLOCUS IMPOSÉ À CUBA LES LAISSENT COMPLÈTEMENT INDIFFÉRENTS. La Résolution actuellement soumise par les Etats-Unis au Conseil de Sécurité contre la Corée du Nord donne vraiment l’impression qu’ils sont profondément respectueux et dépendants des Institutions des Nations Unies. Pourtant au même moment où ce débat est à son plus haut niveau, un autre débat, peu couvert par les médias, se déroule également au sein de l’Assemblée générale de cette même Institution. Un débat qui revient tous les ans, depuis plus de 45 ans, et qui porte sur les sanctions des Etats-Unis contre Cuba, communément appelées LE BLOCUS. L’an dernier, CE BLOCUS a été condamné par plus de 97% des membres de l’Assemblée générale des Nations Unies. Chaque année le Gouvernement Cubain revient avec une résolution semblable qui reçoit d’une fois à l’autre un appui sans équivoque de la Communauté internationale. Ces condamnations, qui se répètent, sont non seulement sans effet, mais l’auteur de ces mesures inhumaines et injustes continue à en ajouter au mépris du droit international et des droits humains les plus élémentaires. Les actuels locataires de la Maison Blanche ne se gênent pas pour durcir sans aucun scrupule ces mesures, passant outre aux décisions de la Communauté internationale. Cuba, 11.2 millions d’habitants, n’est pourtant pas un pays militairement menaçant. Ses armes sont, pour l’essentiel, l’éducation accessible à tous, la santé pour tous, la justice sociale qui prend en compte toutes les personnes, du plus petit au plus grand, l’ouverture sur le monde et le dialogue dans le respect du droit international, la foi en la capacité d’un peuple de surmonter le sous-développement et d’accéder à la croissance sans rien céder de sa dignité. N’a-t-il pas reçu en septembre dernier le 14ième Sommet des Pays non alignés (plus de 117 pays) et n’en assume-t-il la Présidence pour les trois prochaines années ? Ne reçoit-il pas l’appui de plusieurs récipiendaires du prix Nobel de la Paix ainsi que de nombreuses personnalités publiques des plus respectables de partout à travers le monde? Son leader, Fidel, n’est-il pas une des personnalités les plus respectées de tous les pays du Tiers-monde ? Pourtant, l’acharnement contre ce peuple, loin de s’atténuer, s’accentue et devient toujours plus criminel de la part des Etats-Unis. Le silence des médias des pays développés sur ces mesures et leurs effets dévastateurs assure l’indifférence de l’opinion mondiale. Un seul exemple, tout récent, met en évidence le ridicule, le tragique et l’inhumain de ce blocus dont nous portons tous, par notre silence, une part de responsabilité. « Le programme des Nations Unies pour l’Environnement a organisé un concours international de dessin. Le lauréat régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a été le petit cubain Raysel Sosa Rojas. Le 5 juin 2006, Jour de l’Environnement, au Palais des Nations d’Alger, le Président de ce pays s’est fait photographié avec Raysel et les autres enfants lauréats. Les plus hautes autorités du programme distribuèrent les prix aux gagnants régionaux. Ces prix se composaient de plaquettes, un kit de matériel de dessin d’excellente qualité, une rémige avec le dessin gagnant de chaque enfant, et un appareil photographique digital de la firme japonaise Nikon (dont le président était présent) Tous les enfants reçurent leur prix sauf Raysel à qui, pour sa condition de cubain, on a refusé de donner l’appareil photographique qui, selon le représentant de la Fondation pour la Paix Globale du Japon (sic !), était fabriqué avec des composantes étasuniennes et que le blocus ne permettait pas de le remettre à l’enfant cubain. Bien que les autorités algériennes tentèrent de surmonter le dilemme, elles ne parvinrent pas à résoudre cette violation de la dignité d’un enfant innocent, une violation qui n’est que le produit de la lâcheté politique et des intrigues internationales que les Etats-Unis alimentent quotidiennement. La mère de l’enfant étasunien, lauréat pour la région de l’Amérique du Nord, les parents des lauréats pour l’Europe, l’Afrique et les accompagnateurs des filles et des garçons lauréats se solidarisèrent avec cet enfant, dont le voyage et le séjour furent pris en charge par le gouvernement de Cuba, de même que le paquet de 4’500 dollars$ US en médicaments spécialisés avec lesquels Raysel combat son hémophilie héréditaire et incurable jusqu’à aujourd’hui. Les cubains considèrent que le plus important pour une nation, ce sont ses citoyennes et citoyens et en particulier les enfants qui seront les futurs artistes, scientifiques, professeurs, etc. Ce sont eux qui feront qu’un pays soit le plus prospère possible… » QU’EN DISENT NOS AUTORITÉS POLITIQUES ET RELIGIEUSES DE CE BLOCUS ET DES CONDAMNATIONS RÉPÉTÉES DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ? S’ILS EN PARLENT C’EST SANS DOUTE DANS LA DISCRÉTION D’UNE RENCONTRE ET LA PROMESSE D’UNE CERTAINE RÉSERVE SUR LE SUJET. QUE FAIT-ON DU DROIT DU PUBLIC À L’INFORMATION, CE DROIT QUI NOUS EST SI CHER ? L’HYPOCRISIE COMME LE NUAGE NE PEUT DURER ÉTERNELLEMENT. LA VÉRITÉ NOUS CONFONDRA TOUS UN JOUR OU L’AUTRE. IL EST INÉVITABLE QUE LE LOUP DANS LA BERGERIE PERDE UN JOUR OU L’AUTRE SON DÉGUISEMENT DE PASTEUR ET DE FAISEUR DE PAIX. IL EN SERA DE MÊME DE CEUX QUI LE COUVRENT ET LE PROTÈGENT. À NOUS DE LES DÉMASQUER TOUS. Oscar Fortin, théologien et politologue http://humanisme.over-blog.com Québec, le 14 octobre 2006
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