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Tout est calme à OaxacaJean-Philippe L?ɬ, Saturday, September 30, 2006 - 22:30 Cet après-midi, par le bus de Mexico, je suis débarqué à Oaxaca.
Ce qui frappe d'abord, ce sont les murs peints de graffitis, puis les barricades, puis les hélicoptères militaires survolant la ville et les pétards des protestataires leur répondant. Mais l'atmosphère reste très détendu. C'est vrai, pour une ville de cette taille, il y a peu de gens dans les rues. Mais on les trouve souriant et un peu badauds. Les harangues sur le Zucalo, la place centrale des villes mexicaines, attirent peut-être une centaine de personnes, la plupart les mains dans les poches. Les ambulentes continuent d'offrir chips et sodas, et la musique des terrasses des restaurants donne à tout cela un air surrél.
On dit que durant la Commune de Paris, pendant que les hommes se faisaient tuer sur les barricades, les citadins continuaient pour la plupart leur train-train quotidien. Mais il n'y a pas à s'y tromper; jamais gouvernement central ne laissera impunément disputer son autorité. On évoque le spectre de 68 et le massacre des étudiants de Mexico DF. L'ironie, c'est que ces étudiants sont désormais professeurs...
Pour l'instant, on continue de scander le "No pasaran!".
C. Etienne
[ EDIT (Mic. Lessard du CMAQ) * placé dans Analyses (car la catégorie Communiqués est pour les messages collectifs * remplacé le thème 'Actions communautaires' par 'Résistance' ] |
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