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Vol de la revue Ultimatum: mise au point du PCR(co)Anonyme, Friday, September 15, 2006 - 14:17 (Communiqués | Education)
PCR(co)
Vendredi soir le 8 septembre, des personnes auraient procédé au vol de 14 000 exemplaires de la nouvelle édition de la revue Ultimatum, publiée par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante. Ces exemplaires auraient ensuite été détruits dans une usine de recyclage de la grande région de Montréal. Le geste a par la suite été revendiqué par unE individuE ayant publié un communiqué sur le forum de discussion de l’ASSÉ l’ASSÉ (http://forums.asse-solidarite.qc.ca/). Notre organisation, le PCR(co), décline toute responsabilité dans ce vol. Il est de notoriété publique que les militantes et militants du PCR(co) s’affairent actuellement à regrouper les forces anticapitalistes en vue de la tenue prochaine du Congrès révolutionnaire canadien, qui soutiendra la formation du Parti communiste révolutionnaire. L’affaire du « vol de la revue de l’ASSÉ » déborde très largement nos préoccupations -- c’est le moins qu’on puisse dire. Nous tenons néanmoins à faire cette mise au point, puisque certainEs ont voulu associer notre organisation, et le courant qu’elle représente, à cet événement (dans des messages publiés sur le forum de l’ASSÉ et des conversations de couloirs qui circulent au sein du mouvement étudiant). Sur l’action en tant que telle Ce que nous révèle le communiqué revendiquant l’action des personnes qui prétendent s’être accaparées de la revue Ultimatum est suffisant, en soi, pour que quiconque connaît un tant soit peu notre ligne politique et nos pratiques militantes rejette les allégations portées à l’encontre du PCR(co). D’une part, les motifs invoqués pour défendre l’action sont aux antipodes des conceptions qui sont les nôtres. « L’ASSÉ révolutionnaire… », l’ASSÉ dont le projet s’inclurait « dans une plus grande révolution », l’ASSÉ « qui ne travaillerait pas dans et pour le système » : cette ASSÉ mythique, dont parlent les auteurEs du communiqué, n’a jamais existé et elle n’existe tout simplement pas. (Précisons pour la petite histoire, que nous n’avons jamais considéré non plus le défunt Mouvement pour le droit à l’éducation, qui a précédé l’ASSÉ, comme une telle organisation.). L’ASSÉ est une organisation étudiante de masse, qui reflète à cet égard les intérêts contradictoires des étudiantes et étudiants. Dans certaines conjonctures, il est possible pour la gauche étudiante de se rapprocher des positions révolutionnaires. À d’autres moments, elle ne fait que suivre, ou s’adapter, à l’orientation dominante. Quand bien même tous les articles de l’Ultimatum se termineraient avec le slogan Faisons payer les riches! ou que l’exécutif arborerait le treillis militaire et le look du Che, cela ne changerait rien à la situation. Quant à nous, jouer le rôle « d’aile gauche de l’ASSÉ » dans le milieu étudiant ne nous intéresse aucunement. C’est là une idée vide de sens, par essence, dans la mesure où la gauche se déplace, qu’elle fluctue, qu’elle est relative à l’état réel des forces dominantes dans le mouvement étudiant dans son ensemble. Les suites du vol… Certains et certaines ont été bien prompts à accuser « les maos » d’avoir fait le coup. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le forum de l’ASSÉ (même si nous savons pertinemment qu’un forum de discussion, par définition -- et celui de l’ASSÉ n’y échappe pas -- est un lieu où fleurissent les approximations et les affirmations gratuites). Il n’en demeure pas moins qu’on peut se poser la question : pourquoi laisse-t-on sous-entendre de façon complaisante que ce sont des membres du PCR(co) qui auraient fait le coup? Le pseudonyme « maoïsant » (« révolution_seule_solution ») utilisé par celui ou celle qui a revendiqué le coup sur le forum de l’ASSÉ suffit-il à en déterminer la provenance? Ou ne serait-ce pas plutôt qu’au sein de l’ASSÉ, il s’en trouve pour se plaindre qu’il y a des militants et militantes, sympathisantEs maos dans l’ASSÉ et le mouvement étudiant (sans doute trop pour certains et certaines)? Les réactions suscitées par le vol de la revue Ultimatum sont révélatrices à bien des égards. D’une part, nous ne nous sommes jamais cachéEs pour démontrer les limites du « syndicalisme de combat », et cela heurte sans doute certainEs militants et militantes. D’autre part, il y a un anticommunisme latent au sein du mouvement étudiant, et l’ASSÉ n’en est pas à l’abri, notamment parmi ceux et celles qui veulent rendre plus « crédible » le discours de cette organisation (crédible pour la bourgeoisie). Il est évident que le courant que nous qualifions de « flanc gauche de la bourgeoisie », porté entre autres par Québec solidaire (en dépit de son discours aux tonalités parfois plus « radicales »), rejoint le courant anarcho-syndicaliste. Le premier rabat la jeunesse vers les partis réformistes et électoralistes, alors que l’autre prétend maintenir les jeunes anticapitalistes dans les limites étroites du syndicalisme actuel – fut-il « de combat ». Pour le PCR(co), l’horizon est bien plus large, et l’avenir se situe ailleurs. Le « terrain de lutte » des militantes et militants du PCR(co), y compris de ses membres étudiantes et étudiants, est beaucoup plus vaste : c’est celui de la lutte du prolétariat mondial pour la révolution et le communisme. Voilà pourquoi nous consacrons l’essentiel de nos efforts à construire le parti d’avant-garde nécessaire si on veut faire des avancées réelles dans la lutte contre le système capitaliste injuste. Celle-ci a déjà bien trop tardé, pour qu’on perde notre temps à pilonner quelques milliers de revues. Le PCR(co)
Site Web du PCR(co)
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