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Suède: A quelques minutes de l'accident nucléaire majeur

Infonucl?ɬ, Tuesday, August 8, 2006 - 16:44

Infonucléaire

Il y a une semaine, on est passé très près de la catastrophe nucléaire dans le réacteur de la centrale de Forsmark I en Suède. Suite à un court-circuit plusieurs systèmes de sécurité ont été défaillants. Un expert dans la construction de ce type de réacteur affirme que le hasard a évité la fusion du coeur.

L'Europe est vraisemblablement passée à deux doigts d'un nouveau Tchernobyl. Le réacteur numéro 1 de la centrale suédoise de Forsmark, située au nord de Stockholm, est devenu pratiquement incontrôlable à la suite d'un court-circuit suivi d'une perte de réseau électrique. Dans le même temps, plusieurs systèmes de sécurité n'ont pas fonctionné comme prévu.
« Le hasard a évité qu'une fusion du coeur ne se produise ». C'est ce qu'affirme à présent un homme qui doit savoir de quoi il parle. Lars-Olov Höglund a été responsable du département de construction dans l'entreprise Suédoise Wattenfall, il était responsable de la centrale nucléaire de Forsmark et connaît le réacteur par coeur. «  C'est l'évènement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl » a-t-il dit mercredi au quotidien suédois Svenska Dagbladet.

Cette quasi-catastrophe s'est produite le 25 juillet peu avant 14h lors de travaux de maintenance qui ont causé un court-circuit qui a coupé la centrale nucléaire du réseau électrique tout d'un coup. Le réacteur 1 s'est arrêté automatiquement. Dans une telle situation, il y a normalement 4 générateurs qui prennent le relais pour entre autre alimenter les pompes de refroidissement en électricité. Mais dans les faits, le court-circuit s'est propagé à l'ensemble du circuit d'alimentation si bien que les batteries des générateurs de secours ont elle aussi été victimes d'un court-circuit.
Et ce n'est qu'au bout de 23 minutes que l'on a pu reprendre le contrôle du réacteur , lorsque enfin deux des quatre générateurs de même type de fabrication se sont mis à fonctionner et faire fonctionner le système de refroidissement d'urgence. Sept minutes plus tard, la destruction du réacteur n'aurait pu être empêchée, sit Höglund. Et la fusion du coeur qui s'en suit se serait produite une heure et demi plus tard.

Problème supplémentaire à Forsmark : la coupure de courrant à entraîné l'arrêt des ordinateurs, si bien que l'équipe du centre de commandes a du agir en partie « à l'aveugle » : beaucoup d'appareils de mesure n'ont pas fonctionné si bien que l'équipe n'avait pas d'informations fiables sur l'état du réacteur et les effets de ses agissements.

L'autorité suédoise du nucléaire "Statens Kärnkraftinspektion" (SKI) prend la défaillance des systèmes de sécurité au sérieux, elle a demandé une enquête complète. Ingvar Berglund, le chef de la sécurité de Forsmark, ne trouve « pas acceptable » qu'il puisse y avoir des erreurs de conception des composants pouvant mener à des courts-circuits en chaîne, sans pouvoir les contrôler : « j'en avais entendu parler une fois dans le passé, mais c'était à propos d'un réacteur russe ».

Selon Berglund, on a appris après l'incident que la firme AEG qui a construit et livré ces générateurs défectueux au début des années 90 avait connaissances de ces faiblesses. AEG n'avait pas estimé nécessaire de transmettre ces informations. Au contraire, Upsala Nya Tidming a affirmé à notre journal que AEG avait informé la centrale nucléaire de Forsmark suite un incident dans une centrale nucléaire allemande.
Plusieurs réacteurs suédois et finlandais sont équipés de ces mêmes générateurs. Berlund n'exclut pas qu'il s'agisse d'un problème « mondial ». L'agence internationale de l'énergie atomique AIEA a été informée.

Les exploitants de la centrales, tout comme l'autorité étatique SKI estiment que l'appréciation de l'expert en construction de réacteurs est exagérée. La SKI a classé l'incident provoqué par la perte de courrant comme « incident sérieux », étape 2 de l'échelle [médiatique] Ines qui en compte 7. Aucune radioactivité n'a été libérée.

Ole Reistad, directeur de l'institut norvégien de protection contre les rayonnements ionisants dans le pays voisin, prend cependant l'incident plus au sérieux que ses collègues suédois. A Forsmark on est « passé près de la catastrophe » et près de la défaillance de la dernière barrière de sécurité, a-t-il déclaré au TAZ. « une telle chose n'aurait jamais dû se produire. »

TAZ, 3 août 2006.

Lire: "La sûreté nucléaire: Des principes à la réalité" sur
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/surete_sene.html



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