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Les 17 "terroristes" de Toronto – À qui profite le crime?Franc-Parler, Tuesday, August 8, 2006 - 00:48 (Analyses | "Anti-terrorisme"/Liberté | Droits / Rights / Derecho | Racism | Repression | Resistance & Activism)
Comité éditorial de Franc-Parler
Dans une opération conjointe, le 2 juin, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Service canadien du renseignement et de sécurité (SCRS) ont arrêté 17 individus, dont cinq mineurs, dans la région de Toronto. Le jour suivant, un communiqué de ces organisations d’État explique qu’elles comptent « déposer des accusations contre eux en vertu de l’article 83 du Code criminel.», un article relatif aux « activités terroristes ». Le commissaire adjoint de la Direction des renseignements criminels, Mike McDonell, spécialiste antiterroriste, affirme dans le même communiqué que les individus décrits comme un « groupe », « ont fait des démarches en vue d'acquérir trois tonnes de nitrate d'ammonium et d’autres composants nécessaires à la fabrication d'engins explosifs. » Selon lui, ces arrestations « subséquentes ont empêché le groupe de fabriquer des bombes et de commettre des attentats », donc d’assurer « la protection et la sécurité du public. » Le lendemain des arrestations, Stephen Harper a déclaré, entouré de militaires lors d’une cérémonie au Musée de la Guerre d’Ottawa, « nous sommes ciblés en raison de qui nous sommes, de notre façon de vivre, en raison de nos valeurs de démocratie et de primauté du droit, des valeurs que les Canadiens chérissent. » Puis saluant les « opérations », il a ajouté qu’aujourd’hui, « les mesures canadiennes de renseignement et de sécurité ont porté fruit. » Quelques jours plus tard, le premier ministre a téléphoné au président américain George W. Bush pour remercier les autorités américaines de leur aide dans « l’enquête ». Au lendemain des arrestations, la presse et les différents avocats impliqués dans cette affaire ont commencé à rendre public le contenu de certaines accusations. Des manchettes à propos des 3 tonnes de nitrate d’ammonium ont paru dans les médias au moment des arrestations et ce, sans enquête approfondie sur les fondements de ces allégations. Au fil des jours, de nouvelles « preuves » et « allégations » sont dévoilées. Ainsi, les « terroristes » auraient créé un camp d’entraînement dans le Nord de l’Ontario, ce qui sous-tend l’accusation d’avoir « reçu et donné un entraînement terroriste. » Aucun témoignage crédible de résidents n’a pourtant été publié ou rapporté, mais les médias ont persisté à propager cette « accusation ». Plusieurs journaux révélaient que les « terroristes » projetaient de s’attaquer à des cibles symboliques telle que la tour du Canadian National à Toronto ou la Tour de la Paix à Ottawa ou encore de prendre d’assaut la CBC. Ils avaient aussi planifiés de prendre en otage des députés pour demander le retrait des troupes canadiennes d’Afghanistan à la télévision. Un autre individu, ancien réserviste de l’armée canadienne, a même été accusé d’avoir voulu décapiter le premier ministre Stephen Harper. Tout cela aurait été comploté avec seulement 17 hommes. Les « terroristes », toujours selon les médias canadiens, auraient reculé devant ce plan en raison de leur mauvaise connaissance de la ville d’Ottawa. Le « cœur du complot » était ainsi éventé. Les médias canadiens et britanniques ont tissé des liens du groupe de « terroristes canadiens » avec d’autres groupes européens et américains. La veille de l’arrestation des 17 de Toronto, la police britannique a effectué une série de perquisitions à Manchester et elle a arrêté deux jeunes musulmans. Plusieurs arrestations ont eu lieu en Europe dans les jours suivants laissant ainsi libre cours à l’imagination débordante des médias canadiens. De simple groupe terroriste canadien, les 17 sont devenus membres à part entière d’un complot international bâti sur…des forums de discussions sur internet. Un « coup électoral » Le 23 janvier 2006, les Conservateurs de Stephen Harper sont portés au pouvoir par un « coup électoral ». Les Libéraux de Paul Martin et Jean Chrétien ont patiemment préparé le terrain de la « sécurité nationale » et de la « guerre au terrorisme ». Le programme annexionniste de sécurité de l’Amérique du Nord planifié au côté des États-Unis et du Mexique n’est pas une innovation conservatrice. En mars 2005, le Parti libéral du Canada, alors minoritaire, signe le Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité. Auparavant, Paul Martin avait modifié les accords sur le NORAD avec les États-Unis permettant ainsi l’utilisation de l’espace aérien canadien et l’envoi mutuel de troupes pour « répondre » à des « menaces ou à des attaques terroristes ou autres, à des catastrophes naturelles ou à d'autres cas d'urgence graves. » Cependant, le programme libéral d’annexion aux États-Unis n’allait pas assez loin selon les entreprises canadiennes. Le document Du bronze à l’or : un plan de leadership canadien dans un monde en transformation du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) résume bien l’état d’esprit de l’establishment canadien à la veille des dernières élections fédérales : « le Canada fait face à des menaces très réelles. Il y a des menaces à notre sûreté et à notre sécurité, des menaces à notre environnement et à notre santé, des menaces à notre stabilité sociale, des menaces pour notre bien-être économique, des menaces à l'unité de notre pays. Si nous ne parvenons pas à reconnaître ces menaces et si nous n’agissons pas dans le but de les résoudre, nos vies et celles de nos enfants seront appauvries. » Les Conservateurs s’avèrent dorénavant le parti politique capable d’appliquer le programme des cercles dominants canadiens à un tel point que la GRC et des militaires se sont permis d’intervenir directement dans la campagne électorale. Si les Libéraux ont pavé la voie à la militarisation de la société, aux assauts contre les libertés civiles et à l’annexion du Canada aux États-Unis, le programme de Stephen Harper a ouvert la voie à la « réconciliation » avec George W. Bush , à l’augmentation des budgets militaires et à l’application intégrale du programme de « prospérité » de la grande entreprise. Le CCCE a exposé ce programme, « le terrorisme international a remplacé les affrontements entre superpuissances comme la plus grande menace à la paix mondiale et à la sécurité humaine. Le Canada doit être résolu tant dans la défense de nos intérêts que dans sa contribution aux efforts internationaux pour augmenter la sécurité sans nuire par ailleurs aux mouvements mondiaux qui constituent la clef d’une plus grande prospérité partout dans le monde. » Terrorisme et Afghanistan L’arrestation du « groupe terroriste » de Toronto arrive à point pour le gouvernement conservateur en raison du scepticisme de l’opinion publique quant à l’intervention de plus en plus musclée des troupes canadiennes en sol afghan. Donc, une justification s’est avérée nécessaire pour promouvoir le bien fondé de « l’effort diplomatique et de l’aide humanitaire". Harper en a alors appelé à la nécessité de combattre le terrorisme à travers le monde pour répandre et préserver les « valeurs canadiennes ». L’opération policière de Toronto sert grandement le gouvernement canadien en apportant la preuve que le Canada est dans le point de mire des organisations terroristes internationales tout autant que les États-Unis. Elle constitue un outil de propagande pour expliquer, à la fois, la répression à l’intérieur même du pays par la criminalisation des minorités nationales et des Premières Nations, mais aussi pour camoufler les motifs réels de l’occupation en Afghanistan. L’avènement des Conservateurs au pouvoir implique une augmentation considérable du budget militaire. En 2003-04, sous les Libéraux, le budget total de la défense et de la sécurité public s’élevait à 18,5 milliards, ce qui représentait à l’époque environ 10,4% des dépenses totales de l’État. Sous les Conservateurs, en une semaine seulement, des investissements de plus de 17 milliards de dollars pour la défense nationale ont été annoncés. D’après Thomas Aquino, le président du CCCE, « les nouvelles dépenses prévues dans le budget de 2006 ciblent des secteurs prioritaires, dont le perfectionnement des compétences, les infrastructures de transport et frontalières, et la sécurité nationale. » Pour lui et les chefs d’entreprises canadiens, « le gouvernement consacre maintenant des dépenses là où ça compte, et semble déterminé à donner à chacun plus pour notre argent. » Malheureusement, les actes contre les « terroristes » de Toronto démontrent le contraire. Les « dépenses là où ça compte » servent la politique impérialiste canadienne et la répression intérieure contre les minorités nationales. Outre les arrestations de Toronto, l’application des certificats de sécurité et l’utilisation à outrance de la « sécurité nationale » et de la «guerre au terrorisme » par le gouvernement canadien pour nourrir ses desseins de domination au Moyen-Orient au service de l’oligarchie financière entraîne le Canada dans la subjugation aux États-Unis. La désinformation L’accusation contre les 17 portant sur l’enlèvement de députés fédéraux et la prise d’assaut du Parlement pour exiger le retrait des troupes canadiennes en Afghanistan profite au militarisme canadien. D’ailleurs, les médias canadiens, contrôlés par quelques têtes dirigeantes, ont vite sombré dans le modus operandi du gouvernement en employant des titres sensationnalistes pour créer un climat de terreur et d’hystérie. La désinformation et le manque de rigueur journalistique sont devenus la norme et l’apanage du gouvernement Harper pour favoriser ses vues militaires. Un examen attentif des médias canadiens dans les jours suivants les 2 et 3 juin, dates des arrestations à Toronto, révèle le niveau de désinformation et de sensationnalisme sans précédant. Le pouvoir politique et l’élite du Canada trouvaient dans ces arrestations d’excellentes justifications pour développer une politique militariste. La démagogie du pouvoir politique s’est effacée rapidement devant une campagne d’hystérie médiatique. Les manchettes des journaux canadiens rivalisaient en manipulation et malhonnêteté : «Prendre d’assaut la Colline parlementaire, prendre les politiciens en otage, décapiter le premier ministre» (Globe and Mail); «la génération djihadiste» (Toronto Star); «Les djihadistes parmi nous» (National Post). Les éditorialistes ne sont pas en reste avec les amalgames en décrivant les arrestations comme le World Trade Center canadien ou bien la guerre contre l’Occident portée en sol canadien. Les médias monopolisés sont une partie intégrante de l’establishment canadien. Pendant la campagne électorale fédérale, ils ont appuyé presque unanimement les Conservateurs, en décrivant ceux-ci comme « l’alternative politique crédible », et son programme extrémiste comme « modéré et cohérent ». La destruction de l’opinion publique dans le cas des arrestations de Toronto, vise à semer une campagne de stigmatisation de la communauté musulmane et à gagner les cœurs et les esprits à la « guerre au terrorisme » et à l’occupation de l’Afghanistan. L’histoire criminelle du SCRS Le SCRS a admis dans les jours suivants les arrestations avoir infiltré le « groupe » des 17 de Toronto. La totalité des allégations contre les « terroristes » provient du SCRS. Son implication, à la lumière de son passé criminel, soulève beaucoup d’interrogations légitimes quant à la véracité de cette « preuve ». La création du SCRS, au début des années 80, découle justement d’une commission d’enquête sur la branche de renseignement de la GRC impliquée dans une série de provocations et d’actes illégaux. En 1983, la Commission royale d’enquête McDonald, dont une partie du rapport n’est toujours pas public, a forcé la GRC à se scinder en deux entités distinctes. Dès la fin des années 60, l’ancêtre du SCRS est impliqué dans une opération d’infiltration massive du mouvement souverainiste au Québec. Plusieurs révélations laisse croire que le Front de libération du Québec (FLQ) était dirigé par le service de renseignement ou bien, à tout le moins, largement infiltré. Après la crise d’octobre 1970, la GRC multiplié les provocations en incendiant des bâtiments et publiant des communiqués au nom du FLQ. Ces actions criminelles se sont étalées tout au long de la décennie 70 allant de cambriolages au vol de listes de membres de Parti Québécois et même jusqu’au recrutement du ministre québécois des affaires intergouvernementales Claude Morin. Dans les années 80, après la division de la GRC, le SCRS renoue rapidement avec ces vieilles habitudes. S’attaquant maintenant au milieu syndical, l’un de ses agents provocateurs Marc-André Boivin va jusqu’à faire exploser de la dynamite lors d’une grève au Manoir Richelieu. Les services secrets canadiens vont également détruire des éléments de preuve dans l’affaire de l’attentat contre un vol d’Air India au Canada qui a fait 329 morts en 1985. Il est également prouvé que des agents du SCRS ont travaillé avec les services de renseignements indiens alors que le gouvernement indien attaquait la communauté sikh au même moment. L’attentat contre le vol 182 d’Air India a servi à stigmatiser la communauté sikh au Canada pendant des années. L’affaire n’est d’ailleurs toujours pas résolue. Au début des années 90, le SCRS s’est intéressé à la communauté musulmane notamment par le biais d’un agent provocateur Gilles Breault alias Youssef Mouamar « converti » à l’islam après avoir travaillé dans le milieu syndical dans les années 80 (quel hasard!). Tout au long des années 90, Breault va multiplier les provocations en lançant des appels à l’organisation d’attentats et envoyant de lettres de menaces contre des personnalités publiques dont le juge français Jean-Louis Bruguière. Il est d’ailleurs l’auteur de la « menace » contre le métro de Montréal en 1999, une révélation qui a fait les manchettes après le 11 septembre. Ainsi moins d’un mois après les attentats du 11 septembre, le journaliste de La Presse André Noël révèle que « Le 4 mars 1998, Gilles Breault alias Youssef Mouammar lance des menaces d’attentats « à la bombe conventionnelle et chimique » dans le métro de Montréal. Il ajoute que des actes similaires doivent se produire à Londres, New York et Paris. (...) Même si le comité de surveillance du SCRS lui a demandé de couper les ponts avec Mouammar, le SCRS se démène une fois de plus pour mettre son informateur à l’abri des enquêtes policières. L’organisme fédéral créé de la diversion et fait pression sur la police de la CUM pour l’empêcher d’interroger Mouammar. Devant l’évidence, le SCRS finit par dire la vérité. La direction du SPCUM ferme le dossier et Breault ne sera jamais inquiété. » Peu de temps après ces révélations, le bureau du SCRS à Montréal a été mystérieusement la proie des flammes. Le SCRS est impliqué aussi dans « l’affaire Ressam », un « complot terroristes » qui visait à faire exploser l’aéroport international de Los Angeles lors du passage au troisième millénaire. Ahmed Ressam vivait à Montréal depuis 1994, lorsqu’il est arrêté à la frontière canado-américain avec de puissants explosifs dans sa voiture. Le SCRS surveillait Ressam depuis plusieurs années notamment par de l’écoute électronique. Lors du procès de Ressam, le gouvernement canadien a tenté de faire admettre en preuve une série de transcriptions électroniques bien que les enregistrements originaux avaient été détruits et que Samir Aït Mohamed, un agent informateur, était en contact avec Ressam dans la planification de cet « attentat ». L’affaire Ressam et celle du métro de Montréal ont servi et servent toujours de justification aux lois « antiterroristes », à la stigmatisation de la communauté musulmane et d’arguments prouvant l’infiltration massive de « terroristes » au Canada. Ce n’est ici qu’un pâle reflet des gestes illégaux et de la manipulation des services secrets canadiens. Une nouvelle provocation du SCRS Dans le cas de Toronto, la preuve détenue par le SCRS repose en fait sur deux choses. D’abord, les 17 sont accusés d’avoir formé un camp d’entraînement dans le but de perpétrer des actes terroristes contre les institutions canadiennes et de posséder des substances explosives, 3 tonnes de nitrate d’ammonium, pour mener à bien leur entreprise. Ces substances, remplacés par un engrais inoffensif, auraient été transigés directement par des agents des services secrets avec les 17 « terroristes. » Catégorisé comme une organisation professionnelle, pourquoi le « groupe » aurait-il accepté d’effectuer une transaction avec des inconnus tout en se savant surveillé de près par le SCRS ? Quelle est l’implication exacte des agents du SCRS dans l’achat de faux explosifs? Il est permis de se demander si le SCRS lui-même aurait pris l’initiative de contacter le « groupe » pour proposer la transaction ou encore, si l’agent au sein du groupe, aurait pu initier l’idée même de cette transaction. La frontière entre le piège et l’incitation au crime est mince. Le passé criminel du SCRS laisse présager différentes possibilités quant aux réels motifs cachés derrière cette opération. Sachant que le « groupe » était infiltré par un agent source, l’avocat des accusés Me Block se demande, et avec raison, « comment, dans ces conditions, auraient-ils pu vouloir continuer à préparer des attentats ? » Barbara Campion, porte-parole du SCRS, a confirmé au journaliste André Noël, dans un article en date du 20 juin, que certains parents des accusés avaient été prévenus des intentions d’adhérer à une « idéologie extrémiste. » À se demander, comment ce « groupe » aurait poursuivi leur plan d’attentat à la bombe en sachant qu’il était observé par les autorités canadiennes? Dans le même article, Jean-Luc Marchessault, un ancien agent du SCRS émet une hypothèse pour expliquer cette opération policière transformée en cirque médiatique : « Je connais mes anciens collègues, particulièrement dans le bureau de Toronto, et certains d'entre eux sont très ambitieux. Des carrières se font sur des grands coups comme ça (comme le démantèlement du réseau des 17 présumés terroristes). L'organisation (le SCRS) est très politique. » En 2003, le SCRS et l’État canadien avaient également effectué une rafle similaire contre de jeunes musulmans à Toronto. Aucune accusation n’a finalement été retenue contre eux, mais l’état de panique était installé. Il n’est donc pas surprenant de voir le SCRS revenir à la charge aujourd’hui. Qui est une menace pour qui? Le démantèlement d’une « cellule terroriste » arrive à un moment important pour les cercles restreints du pouvoir canadien. L’arrivée des Conservateurs à la tête de l’État canadien nécessite une démonstration de force pour justifier de plus grandes démonstrations de force. La légitimation de l’annexion du Canada et l’assujettissement de ses institutions aux États-Unis demandent des conditions politiques particulières. La première étape est de créer une menace assez forte pour permettre l’établissement de lois d’exceptions comme les lois antiterroristes pour cibler des communautés particulières et ainsi diviser la population. La création d’un État policier et la fascisation de la société s’accélèrent au nom de la « loi et l’ordre » et de la « guerre au terrorisme ». Dans ce contexte, le rôle des médias est de relayer et d’accentuer le climat de peur et d’hystérie. En Allemagne, lors de la montée du nazisme, le journal Der Stürmer stigmatisait la communauté juive, blâmée de tous les maux, de la même façon qu'aujourd'hui les médias des pays occidentaux attaquent la communauté arabe et musulmane au nom de la « sécurité nationale » et de la préservation des « valeurs civilisées. » *À noter qu'au moment de mettre sous presse un deuxième agent du SCRS s'est publiquement dévoilé dans un entrevue pour un réseau de télévision. De plus, un programme l'espionnage de mosquées à grande échelle a été révélé. Franc-Parler poursuivra la couverture de tous les évènements servant de prétexte à la fascisation de l'État et l'instauration d'un État policier au Canada. (Franc-Parler, Vol.1, No.6 - 31 juillet 2006)
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