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La CLAC est morte. Quand mourra Hors d'oeuvre? Ou quand la contestation devient folkloriqueAnonyme, Wednesday, August 2, 2006 - 15:26 Hors d’œuvre (www.hors-doeuvre.org) ne discute pas (voir leur refus de participer aux échanges de leur forum), il se donne en spectacle. Hors d’œuvre existe comme réaction à la contestation de certaines anciennes formes de vie dont la révolution prolétarienne (mélangée au bureaucratisme syndical, à la réification idéologique du vécu des travailleurs/travailleuses et aux mécanismes de représentation/gestion…) dont l’unification programmatiste (le programme, la volonté de programmer…) du prolétariat dans son unité représentée, aliénée, réifiée, qui n’existe qu’en survivance d’une ancienne époque (celle du marxisme-léninisme et de l’anarchocommunisme classique inspirée souvent des idées téléologiques de la philosophie de Marx, de l’idéalisme historique même présent dans la dialectique matérialiste). Cette ancienne époque (ou cycle historique) voyait le prolétariat dans les travailleurs/travailleuses unifiéEs par leurs conditions misérables de vie, par les mêmes quartiers pauvres, par les mêmes usines qui les réunissaient jusqu’à parfois 100 heures par semaine avec des salaires de crève-la-faim… Ce prolétariat qui se faisait classe dangereuse prête à se révolter mondialement car il n’avait rien à perdre. Tout ceci a été détruit en Occident par l’intégration des prolétaires en larges secteurs à la société de consommation, par la défense de ses intérêts capitalistes par le fordisme, par le keynésianisme, par l’État dit de providence, par le syndicalisme corporatiste et réformiste… Ce prolétariat a été individualisé et intégré en s’atomisant (en atomes de plus en plus divisés par métiers, par corporations…) De ce fait, le prolétariat uni est devenu un pur concept unificateur pour les théories des gestionnaires de la contestation sociale (entre autres rouges et noirs et rouges), des idéologues, politiciens, animateurs sociaux de la frange radicale de la petite-bourgeoisie intellectuelle (nouvelle forme d’aristocratie de la pensée, de la représentation sociale et politique, de la gestion…) dont font partie Hors d’œuvre tout comme les situationnistes dont ils réclament une partie de l’héritage critique. Ils forment la réaction d’un vieux monde d’idées chères aux intellectuels progressistes, à la gauche radicale. Malheureusement pour eux, le monde prolétarien sur lequel se basaient leurs idéologies est disparu en Occident. Hors d’œuvre en est réduit à constater l’inconsistance des stratégies révolutionnaires d’antan. Ils rêvent d’un monde que l’histoire a détruit. Nous ne pouvons que constater leur indignation, leur réaction, leur triste vide et l’abstraction de leurs pratiques. En ce sens, Hors d’œuvre tient du folklore de la contestation. En ce qu’il se braque sur ses positions, il est une nuisance que l’histoire se chargera de supprimer. Il ne leur restera que leurs petits fours et leur champagne (celui qu'ils sabraient lors de la CLAC entre autres) en bon petits-bourgeois tristes et désillusionnés. L'avenir est à ailleurs.
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