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Amendement à une proposition de guerrehorsd?, Wednesday, July 26, 2006 - 01:39
hors durs
Suite à notre Proposition de guerre lancée en grande pompe au Salon du livre anarchiste de Montréal, nous avons peu reçu de commentaires. À cause de ce silence retentissant, nous avons cru bon de ré-écrire... Vous trouverez la version originale en bas du message. Amendement à une proposition de guerre À tous ceux qui sont restés sur leur faim avec nos hors d'oeuvres, ou qui n'en bouffe pas par crainte d'indigestion, à tous ceux qui ne rentrent pas dans notre chapelle wanna-be prolétarienne dé-ghettoisée et virtuellement organisée, bref vous... salut (faux) camarade ! Qui sommes nous ? Surtout des couples hétéros mariés ou étudiants blancs qui rejettent vos différences. Après la septième grand-messe de la crowd anarco-nombriliste qui ne nous écoute pas, nous, les anarco-trou-de-culistes, en profitons pour vous sensibiliser davantage au sujet d'une question latente que nous allons résoudre pour vous : comment rompre avec le sempiternel isolement anarchiste afin de retourner à un anarchisme de masse comme dans le temps de l'IWW, Makhno et la CNT ? On voudrait vous faire croire que le problème a été exposé à maintes reprises au sein de la plupart des collectifs. Le ghetto militant est un boulet que vous traînez sans exception. Nous vous offrons à la place des bourreaux qui détermineront le niveau de responsabilité et le degré d'idéalisme en présence. La conjoncture actuelle - largement défavorable car personne ne veut se payer nos solutions - ne peut se renverser qu'à partir d'un sujet révolutionnaire universel (c'est à dire un travailleur blanc, urbain et purgé de toute trace de contre-culture) qui est inconsciemment élucidé - entre deux bières sur un napperon - aussi pressé que possible, pour rallier le prolétariat à notre cause qui est impérativement la vôtre. Pour mettre fin aux divergences politiques ou personelles omniprésentes, nous offrons (parmi notre « panoplie de services à prix très compétitifs » payable avec Paypal sur notre site) un procureur à la communauté, car ces différentes tribus sont les principaux ennemis d'un développement durable du mouvement (pardonnez l'expression onusienne). Nous voulons bâtir un mouvement de « tous contre nous et nous contre tous ». Vous devez prendre le risque d'exposer publiquement nos ambitions, certes d'envergure, malgré le fait que nous soyons trop fainéants, et que nos polémiques sont obscurantistes, puériles de facto et illico idiotes. Arrêtez de jaser de ces zones temporairement grises en catimini à l'intérieur de vos groupes d'affinité ivrognes (voyez en noir et rouge sur du speed). La culture du cannabis est une leurre. L'anarchisme doit délibérément devenir mainstream et le mainstream anarchiste qui existe nul part devra exister partout. L'impérialisme libertaire de nos idées, c'est la liberté de tous d'être en tous points pareil. Au lieu d'être les acteurs de la contestation, soyez comme nous : les bouffons de la contestation. Il y a une mince chance que notre cher papa-l'État se sorte la tête de son derrière et se transforme en anarchiste, punk, végé, italien, ou autonome. Et admettons que la chose soit probable, qui voudrait travailler avec lui ? Le politique est une farce publique. La langue de bois militante doit présumer que le monde est plus con que nous, et doit se baser sur du concret, tels les lieux de travail. Certaines tendances du mouvement, comme la centralisation et le syndicalisme, doivent prendre toute la place et occulter tout débat sur l'organisation, nécessaire à notre hégémonie sur la société, en commençant par le flicage des projets du milieu militant. Dorénavant, nous devons cautionner activement la perspective d'un fratricide libertaire, et jamais nous ne devons omettre l'expression cochonne et plaisante d'une politique masturbatoire d'un Roi chevaleresque. La famille anarchiste est dysfonctionnelle : elle manque de papas et de mamans (et de frères). L'hypocrisie la plus crasse règne sans ces figures qui peuvent décider à elles seules quand remplacer la vrai camaraderie par la fausse camaraderie. C'est un phénomène que vous devrez aborder de front. À quoi bon toujours se réfugier dans les sempiternels débats érronés propres à notre milieu hermétique, quant à l'origine des petits chefs par exemple ? Ça ne nous intéresse pas. Ce sont les meneurs d'une lutte populaire contre le système qui comptent. Nous sommes écoeurés d'être assimilés à des imbéciles sans avenir... Nous allons faire le grand ménage dans le mouvement anarchiste. Les cheveux longs et les spikes mohawks de la contre-culture doivent être coupés, et même rasés, pour se sortir de la diversité, engrais puant de notre scène hors d'ordre. On est ici pour se faire des ennemis. La révolution sociale ne sera pas faite pour danser, mais pour travailler dans des usines autogérées. On ne propose rien Fièrement pas imprimé aux presses É.P. hors...@elitemail.org ( version originale ) Proposition de guerre Autonomes, anarcho-punks, insurrectionnalistes, végétaliens militants, queers polysexuels, anti-spécistes, redskins, étudiants post-situ, nihilistes, alcooliques révolutionnaires, latinophiles, primitivistes urbains, individualistes, bureaucrates communautaires, anartistes, hippies perdus, paysans libertaires en exil, petit-bourgeois autogestionnaires, bref, vous… salut ! Bienvenue à la 7e grand-messe de la crowd anarcissique montréalaise. Nous en profitons - entre deux ventes lucratives - pour vous sensibiliser au sujet d'une question latente encore irrésolue : comment rompre le sempiternel isolement caractéristique de l'anarchisme contemporain ? Le problème a été exposé à maintes reprises au sein de la plupart des collectifs. Le ghetto militant est un boulet que nous traînons tous sans exception, bien que le niveau de responsabilité à cet effet soit inégal, selon le degré d'idéalisme en présence. La conjoncture actuelle - largement défavorable il va sans dire - ne peut se renverser qu'à partir d'un sujet révolutionnaire universel et consciemment élucidé, lequel permettra de rallier le prolétariat, aussi dépecé soit-il, à notre cause qui est impérativement la sienne. Au-delà des divergences politiques ou personnelles omniprésentes, le confort et la sécurité que nous procurent la communauté et ses différentes tribus sont les principaux ennemis d'un développement durable du mouvement révolutionnaire. Nous devons prendre le risque d'exposer publiquement nos ambitions, certes d'envergure, mais aussi nos polémiques afin de les conclure définitivement ou bien de les rendre puériles de facto. Arrêtons de jaser de ces zones grises en catimini avec nos groupes d'affinité ivrognes. La culture du consensus est un leurre. L'anarchisme doit délibérément devenir mainstream, ou mourir. Il y a une mince chance que votre cher papa devienne un acteur de la contestation, tandis qu'il est pratiquement impossible qu'il se transforme en punk végétalien autonome. Et admettons que la chose soit probable, quel intérêt cela aurait-il ? Le politique est un fait public. Le langage du changement doit être compréhensible et basé sur du concret. Certaines tendances du mouvement, comme le primitivisme et l'individualisme, n'y ont pas leur place parce qu'elles occultent la question de l'organisation, nécessaire à toute société et en conséquence à tout projet politique rigoureux. Jamais plus nous ne devons cautionner par omission complaisante la perspective d'un génocide libertaire ou l'expression politique masturbatoire d'un Moi burlesque. La famille anarchiste est dysfonctionnelle; elle remplace celle de nos géniteurs. L'hypocrisie la plus crasse qui caractérise les familles traditionnelles est remplacée par une fausse camaraderie. C'est un phénomène qu'il est grand temps d'aborder de front. À quoi bon toujours se réfugier dans les sempiternels débats sans réponse, propres à notre milieu hermétique, quant à l'origine de la domination par exemple ? Qu'importe. C'est les moyens pour mener une lutte populaire contre le système qui comptent. Nous sommes écoeurés d'être assimilés à des imbéciles sans avenir, à des adolescents en révolte ou à des nihilistes cyniques. Notre routine est inefficace; nous sommes ridicules. Le mouvement anarchiste est dû pour un grand ménage. Les syndromes de la contre-culture doivent être liquidés pour se sortir de la pratique identitaire, gangrène de notre époque si vide. On n'est pas ici pour se faire des amis, mais pour travailler à la révolution sociale. On ne propose rien,
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