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Pour la reprise générale de la lutte de classe! Pour la révolution communiste internationale!Anonyme, Saturday, April 29, 2006 - 13:07 Après avoir juré qu'il ne le modifierait ni ne le retirerait, Villepin a été contraint de supprimer le CPE qui livrait complètement les jeunes à l'arbitraire des patrons, ceux-ci bénéficiant en outre de l'exonération des charges sociales! C'est non seulement la mobilisation et la combativité des étudiants et des lycées, mais aussi la participation massive des travailleurs aux journées d'action qui ont poussé le gouvernement à ce recul; inquiets du danger de nouvelles explosions de colère dans les banlieues et redoutant une extension de la lutte à toute la classe ouvrière, politiciens bourgeois de droite et de gauche, bureaucrates syndicaux, grands capitalistes et dirigeants patronaux ont convaincu Villepin de lâcher du lest, pour ne pas risquer de «déchirer le tissu social» (dixit la dirigeante du MEDEF), c'est-à-dire le dense réseau de collaboration de classe qui enchaîne le prolétariat au système capitaliste. En cédant sur le CPE, le gouvernement a sauvé l'essentiel de sa loi anti-prolétarienne sur «l'Egalité des chances» et le CNE (que les patrons voulaient absolument maintenir, alors que le CPE leur paraissait d'un moindre intérêt) que jeunes et travailleurs adultes combattaient, et il a évité que sa future loi anti-travailleurs immigrés soit mise en cause. Si le gouvernement s'en est finalement tiré à bon compte en dépit du rapport de forces établi par les millions de manifestants et les dizaines de milliers de jeunes en lutte, c'est grâce aux directions syndicales qui malgré leurs déclarations (et leurs pseudo ultimatums!) se sont empressées d'aller négocier la fin du mouvement dont elles avaient pris la tête. Elles avaient déjà accepté dans les manifestations la présence massive de policiers en civils (quand leur service d'ordre, comme celui de la CGT, ne collaborait pas directement avec la police!) chargés comme ceux en uniforme de réprimer violemment tous ceux qui voulaient troubler l' «ordre public». En dépit de leurs rivalités de boutique, les appareils syndicaux, financés pour l'essentiel par les institutions bourgeoises, sont tous d'accord pour défendre le mode de production, les entreprises et l'Etat capitalistes: leur unité est celle d'adversaires de la lutte de classe ! ROMPRE AVEC LE REFORMISME ET LA COLLABORATION DES CLASSES La politique suivie par le gouvernement n'est pas due à la méchanceté particulière d'un Villepin ou d'un Chirac: ce sont les intérêts bourgeois, la course frénétique au profit dans le cadre d'une concurrence inter-capitaliste toujours plus vive, qui dictent l'orientation des partis, la politique des gouvernements et des Etats, et non les chiffons de papier des bulletins de vote. On ne peut combattre ces politiques et leurs conséquences lorsqu'on a renoncé à combattre le capitalisme. C'est pourquoi les partis, syndicats et organisations réformistes de gauche ou d' «extrême-gauche», ne peuvent que s'opposer au développement de la lutte indispensable aux prolétaires pour se défendre, condamner les «excès» violents des révoltes qui éclatent, faire miroiter les illusoires alternatives électorales en prétendant que ce serait le moyen d'arriver ou de revenir (!) à un capitalisme non «libéral», humain, pacifique et social. Ces partis et organisations qui avant-hier, lors des gouvernements de gauche, ont renié toutes leurs promesses aux prolétaires, qui hier ont massivement soutenu le principal candidat bourgeois, Chirac (élu à 80%!), qui ont aujourd'hui sauvé la mise du gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy, continueront demain à trahir les travailleurs qui leur feraient confiance et à obéir respectueusement aux exigences capitalistes camouflées derrière les slogans creux de la défense de l'«économie nationale», de l'«entreprise», de la «République» ou de la «démocratie». Pour ne pas être condamné à subir l'aggravation constante de l'exploitation, de l'oppression et de la répression capitalistes, il faut rompre avec le réformisme, avec ses méthodes et ses pratiques paralysantes de négociation entre «partenaires sociaux», c'est-à-dire de collaboration entre les classes. Comme les étudiants et les lycéens l'ont montré, il est possible de se défendre contre les attaques capitalistes, contre la détérioration des conditions de vie et de travail, en se lançant dans une lutte véritable; ce qui signifie revenir aux méthodes, aux moyens de la lutte prolétarienne classiste, fondée sur la défense exclusive des intérêts de classe, indépendamment et contre tous les intérêts bourgeois; sur l'unité dans la lutte des travailleurs par delà les divisions de corporation, de sexe, d'âge, de race, de nationalité ou d'entreprise; sur la rupture avec les préjugés individualistes, légalistes, pacifistes ou démocratiques: la lutte entre les classes est une question de force et non de droit ou de morale; sur l'organisation indépendante de classe, indépendamment et contre les influences collaborationnistes, aussi bien pour mener la lutte de défense quotidienne contre les patrons et leur Etat que pour se lancer demain dans la lutte révolutionnaire contre le capitalisme. Non au CNE et à la loi sur l'«Egalité des chances»! Embauche définitive des travailleurs temporaires, suppression des CDD, des «petits boulots», salaire intégral aux chômeurs et aux précaires! Revalorisation de tous les minima sociaux, relèvement substantiel des salaires à commencer par les plus faibles! Non à la loi CESEDA sur l'immigration! Régularisation de tous les sans papiers! Abrogation de toutes les lois anti-ouvrières! Amnistie pour les manifestants anti-CPE et les jeunes condamnés lors de la révolte des banlieues! Pour la reprise générale de la lutte de classe, pour la révolution prolétarienne internationale, parti communiste international Correspondance: 1/05/06 - Imp. spé. - suppl. au Prolétaire n°479 |
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