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Lettre à la rédaction et réponse de Franc-Parler (II)Franc-Parler, Thursday, April 13, 2006 - 16:28 (Analyses | Culture | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Economy | Elections & partis | Globalisation | Guerre / War | Imperialism | Media | Media: Liberte/Freedom | Politiques & classes sociales | Racism | Repression | Resistance & Activism | CMAQ)
Comité éditorial de Franc-Parler
Franc-Parler publie une nouvelle lettre de Jean Serge Turcot, journaliste, à la suite de notre réponse, voir ici. En conformité à sa politique éditoriale Franc-Parler rend accessible au public cet "échange". Nous republions également notre ligne éditoriale. Vous êtes encore plus cons que je ne le pensais... J'aurais dû me douter que vous étiez communiste, une idéologie complètement dépassée. Sachez de plus (vous êtes pas forts forts en recherches non plus) que je suis également éditeur et propriétaire d'un journal alternatif qui a plus de 100 000 lecteurs... depuis 16 ans! Je résiste (très fort) à l'envie de vous envoyer ch... En passant, vos textes sont farçis de fautes: voilà qui témoigne éloquemment de la pauvreté de votre pensée. Les Iraniens veulent la bombe atomique, et ils s'en vantent! Tous vos discours ne démontrent pas le contraire, deux mesures (ou trois ou auatre) ou pas! Jean Serge Turcot Le Comité éditorial de Franc-Parler réitère sa position à propos de l'Iran et du nucléaire. La situation est dangereuse. Aujourd'hui, l'Iran a annoncé que son programme d'enrichissement d'uranium était en bonne voie, pendant que la réaction de George W. Bush laisse présager un autre "Irak". Les plans, mis à jour, dans les derniers jours, à propos de l'utilisation d'armes nucléaires par les États-Unis en cas d'attaque contre la nation iranienne, est franchement l'affaire d'un gouvernement fanatique et extrémiste. Dans ces circonstances, un schéma d'occupation à long terme d'un large territoire du Moyen-Orient est dramatique à la fois pour les peuples du Moyen-Orient et du peuple américain, employé comme chair à canon. Premièrement, Mr. Turcot, nous connaissons l'existence de votre journal dont vous êtes à la fois propriétaire et rédacteur en chef. Nous avons pris la décision de taire son nom pour éviter de balayer sa réputation en rendant public vos lettres injurieuses et vulgaires. De plus, selon notre évaluation ce journal publie certains articles de qualité et nous voulons éviter d'associer vos collaborateurs à vos invectives. C'est la seule manière de traiter avec vous et d'être responsable. D'ailleurs, c'est plutôt triste de devoir utiliser la notoriété comme seul argument "de poids". Permettez-nous de ne pas considérer des insultes comme des arguments. En second lieu, pour nous la question de l'idéologie est importante. Notre travail bien modeste est guidé par une ligne éditoriale claire et sans ambiguïté. Nous ne tombons pas dans le piège de certains "idéologues" sans idéologies qui propagent des opinions dangereuses au nom d'une soi-disant neutralité. Nous ne sommes pas un journal communiste. Nous sommes un collectif composé d'individus, partageant différentes conceptions du monde, unis sur la base de la lutte contre la désinformation. Nous admettons que cela semble un concept tout à fait étranger à vos yeux, on ne doit pas demander au loup de décider qui gardera la bergerie. Comme propagateur de désinformation, CNN ou Fox News n'ont rien à vous envier. Cessez donc de propager vos dogmes, la réalité n’est pas tributaire de vos pensées. La question de l’Iran ne peut se résumer en un dogme et un slogan. La rigueur journaliste exige de nous la recherche de la vérité dans les faits et non les rumeurs ainsi que prendre en considération tous les aspects d’un problème. Le monde n’est pas conçu selon un modèle de pensée doctrinaire du genre « vous êtes avec nous ou contre nous ». L’histoire et l’expérience nous enseigne instinctivement, avec raison, à nous méfier de ces formules préconçues et mystiques. L’ère médiévale est révolue historiquement. Peut-on faire de même dans le domaine de l’information et de la pensée ? En terminant, nous acceptons vos critiques constructives quant à la qualité de la langue. Malheureusement, nous comptons sur très peu de ressources pour mener aussi bien que nous le voudrions le travail qui nous incombe. Par contre, les ressources n’achètent pas le contenu et la rigueur. Les grossièretés, bien plus que quelques fautes, témoignent de pauvreté intellectuelle. En nous écrivant de cette façon, vous prouvez toute la légitimité et la nécessité de notre travail. Comité éditorial de Franc-Parler, 12 avril 2006 Franc-Parler est un journal qui propose une nouvelle approche dans l’optique de créer un lien particulier avec ses lecteurs. Il veut être un lieu de discussion où la notion de « dirigeants et dirigés » est rejetée pour impliquer plutôt toutes et tous.Il veut offrir une voix à celles et ceux qui veulent rehausser le niveau politique et culturel de la société afin de contrecarrer la désinformation. La désinformation, c’est avant tout la destruction de l’opinion publique qui se forme avec l’expérience directe des individus et des collectifs dans la société. En informant le public, les gens pourront eux-mêmes créer les mécanismes nécessaires afin d’ouvrir la voie au progrès de la société. L’opinion publique sera ainsi plus éclairée sur les différents enjeux sociaux. Pour Franc-Parler, la participation consciente n’est pas une question d'attitude ; il s'agit de s'attaquer aux problèmes pour ensuite les résoudre. Il n’est pas non plus question de brandir des dogmes imposés à une situation mais d’agir en êtres pensants en se référant à l’expérience directe de toute la société. L’initiative de créer Franc-Parler est prise à une époque où toutes discussions sérieuses sont absentes des médias monopolisés par quelques grands joueurs. Au Québec et au Canada, les grands médias sont aux mains de quelques puissantes entreprises. Elles sont liées aux géants Anglo-Américains qui dominent l’information et la culture à l’échelle mondiale. Les stéréotypes, les demi-vérités et les mensonges, le cynisme et le sensationnalisme ont remplacé toute notion de responsabilité sociale publique. Nous entendons par responsabilité sociale la notion d’une société fondée sur la reconnaissance des réclamations de tous ses membres. Après tout, ils sont en droit de participer à l’avenir de leur milieu et de leur environnement social et naturel. La société doit garantir bien-être à ses membres de la naissance jusqu’à la mort. Nous mettons de l’avant des méthodes de travail nécessaires de répondre à ces défis. Travailler en collectif – Apprendre ensemble – Prendre nos responsabilités sociales Franc-Parler lance l’appel à combattre la désinformation en discutant, en s’informant et en enquêtant. La construction d’une presse indépendante pour et par les citoyens constitue un premier pas dans la lutte contre la désinformation. Franc-Parler se veut une contribution à ce mouvement. (Tiré de Franc-Parler - Vol.1, No.1 - Pourquoi un journal?)
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