LA FEMME BURUNDAISE DANS LA RESOLUTION
PACIFIQUE DES CONFLITS

Par Yasmina BEDDOU - Journaliste Indépendante
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- Il faut dégager, dans la société burundaise les valeurs traditionnelles à réhabiliter. Elles seraient prioritairement celles relatives à la famille et à l’Ubushingantahe (responsabilité sociale axée sur les vertus de justice, de vérité, d’honnêteté et d’équité). Ces deux institutions, une fois leur légitimité d’antan retrouvée, pourrait efficacement contribuer à la promotion et au renforcement d’une culture de paix.

- Mettre sur pied des stratégies appropriées pour remettre ces valeurs en pratique. Deux axes principaux : d’abord, la sensibilisation des populations sur les valeurs oubliées et le bien-fondé de leur réhabilitation. Ceci pourrait être fait avec l’aide des médias et au moyen de séminaires, rencontres ou autres méthodes de communication appropriées. Ensuite, l’introduction dans les curricula de l’enseignement formel et non-formel d’une initiation sur les valeurs qui ont maintenu et consolidé l’équilibre de la société traditionnelle.
- Renforcer l’éducation des jeunes aux valeurs de la paix et de la cohabitation pacifique. A cause des sollicitations diverses, les jeunes se sont adonnés à la tuerie, au pillage et autres formes de violence. Les enfants, aujourd’hui, manquent de balises et l’éducation aux valeurs culturelles positives permettrait de se rattraper. Cette jeunesse a des qualités qui peuvent être exploitées utilement.
- Prendre conscience du rôle incontournable des femmes dans la prévention des conflits, dans la consolidation de la paix et de l’harmonie sociale. La femme peut et doit être active dans la prévention et la résolution des conflits en raison de ses qualités intrinsèques. La société en général doit valoriser et utiliser à bon escient ce potentiel de paix qu’elle représente.
- Ecrire l’histoire de la femme face à la paix. La femme burundaise s’est toujours distinguée dans le domaine de la paix et de la consolidation de l’harmonie dans la société. Mais les réalisations positives de femmes n’ont jamais été écrites. Il faudrait écrire l’histoire de la femme burundaise en la présentant sous sa vraie image, une courageuse et infatigable facilitatrice de paix.
- Analyser les modalités d’investiture de la femme moderne à l’Ubushingantahe ; Une tendance majoritaire relativement jeune s’exprime en la faveur de l’évolution des mentalités pour que les femmes qui le méritent soient investies Bashingantahe au même titre que les hommes.