LE "CHE", LA GUERRE DU PETROLE ET L´ECOLOGIE
PALPITENT DANS LE CHACO.
Camiri, mars, Edwin Perez Uberhuaga (CEM).
L´histoire vivante du "Che" Guevara, la Guerre du
pétrole, des haciendas rurales de plaisance et de
vastes réserves naturelles où habite le guaraní, font
partie de l´ agressive offre touristique initiée par
le Chaco qui, en plus, souhaite devenir le dixième
département de la Bolivie.
Un parcours par Camiri et Lagunillas, près de
Ñancaguazu, le week-end dernier a permis de découvrir
les surprenantes facettes d´une région stratégique
pour le pays, mais qui jusqu´à aujourd´hui a été un
peu étouffée par les départements de Chuquisaca, Santa
Cruz et Tarija auxquels il appartient
"politiquement", mais pas géographiquement ni
culturellement. Le Chaco bolivien a une extension de
127 mille kilomètres, où habitent 300 mille cambas et
collas, outre les cent milles guaranis, descendants de
caciques qui ne se sont pas soumis facilement à
l´empire inca et à la colonie espagnole.
La visite effectuée par des opérateurs et des
correspondants internationaux , a eu pour cadre le
calme de la végétation et des haciendas anciennes,
l´éclat des utopies guévaristes, voire les discours
civiques avec le préfet de Santa Cruz cherchant à
éviter la création du dixième département, réaffirmé
par les "chaqueños" sous la protection de la prochaine
Assemblée Constituante.
J´ AI VU LE " CHE "
Des témoignages de personnes âgées ayant connu
personnellement, il y a presque 30 ans, le "Che ", des
photographies révélatrices et les lieux où est passé
le guerrillero argentin-cubain, font partie du mystère
qui entoure encore ce personnage, plus connu en Europe
qu´en Bolivie.
Les soeurs Elda et Hilda Blanco ont évoqué l´image
d´un homme barbu, avec un béret qui est apparu
mimétique d´un mendiant loqueteux, qu´elles ont aidé
avec un peu de nourriture et qu´elles ont reconnu des
mois plus tard, en 1967, sur la photographie du "Che"
mort.
Leurs souvenirs, maintenant désordonnés, ont donné
lieu à un petit débat entre elles à propos du "Che" et
des guerrilleros ou des soldats qu´ils ont combattus
pour savoir s´ils étaient les "bons"ou les "méchants"
de cette histoire passionante qui a maintenu en éveil
la région, le pays et le monde pour avoir été une
sérieuse tentative d´expansion du communisme en
Amérique du Sud. Maintenant le "Che" est en train de
donner de quoi vivre à ceux qui ont été ses amis et à
ceux qui l´ont trahi, a dit un des opérateurs de
tourisme en faisant allusion au grand nombre de
visiteurs qu´a le musée à Lagunillas ou la caserne
militaire où a été prisionnier le journaliste Regis
Debray, protagoniste du premier procès oral d´Amérique
du Sud.
CE PETROLE N´EST PAS À NOUS
La délégation de 15 personnes a été transportée dans
le passé en visitant la première raffinerie de pétrole
de Bolivie à Camiri, région convoitée par les
paraguayens et les transnationales dans la Guerre du
Chaco qui aussi a été le cadre du désastre de la
capitalisation et de la tentative de l´actuel
Gouvernement à fortifier le YPFB.
"Et penser que ce pétrole n´est plus à nous " a dit le
propriétaire d´une agence de voyages en contemplant ,
en dehors de Camiri, un puits ouvert dans la décennie
des 30, de plus de mille mètres de profondeur et que
goutte à goutte, que tonneau en tonneau, aujourd´hui
fait partie de la richesse de l´entreprise Andina. Un
autre des assistants, bien informé, a fait remarquer
qu´il est fort possible que ce pétrole soit une partie
de la contrebande d´hydrocarbures qui fournit le motif
du procès à l´entreprise Andina et l´espagnole Repsol.
Les souvenirs des morts dans la Guerre du Chaco
(1932-1935) et les morts et les blessés dans la lutte
actuelle en vue de la nationalisation des ressources
naturelles, ont provoqué un silence spontané en
contemplant ce liquide visqueux et bleuâtre qui encore
provoque des guerres et des invasions dans tout le
monde.
L´ORGUEIL GUARANI
Le Chaco est plein de légendes de caciques et de
guerriers et de lieux enchantés, où l´homme se trouve
dans la nature et dans le passé, avec ce nouveau
concept de "Tourisme rural" qui attire les visiteurs
de tout le monde.
Les haciendas Caraparicito et Yatiguigua sont un
exemple clair dans la manière dont on peut combiner la
commodité avec un milieu champêtre à travers des
constructions et un décor fait de bois, de lanières de
cuir et d´ objets artisanaux du même endroit.
Dans le parcours fait à cheval par la délégation, on
observe la grande variéte de la nature, des oiseaux
exotiques, des taureaux, des zébus, des buffalos et
des animaux de ferme, alimentés de fruits et du maïs
typique de la zone. Les deux haciendas avec d´autres
de la zone cherchent à capter le tourisme qui provient
du pays et d´Argentine, du Brésil et du Paraguay sans
oublier les européens et les nord-américains qui las
de vivre dans des "jungles " de béton veulent des
retrouvailles avec la nature. La gerante du Chaco
Guarani Tours, la "cordillerana" Karen Wachtel, a dit
que c´est le meilleur moment pour que le Chaco soit
montré avec détermination et personnalité au monde
dans sa véritable dimension et avec l´ orgueil
bolivien.
Edwin Perez Uberhuaga est coordinateur en Suisse du
Centre d´Etudes en Migrations (CEM)
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